VERS UNE DIDACTIQUE DE L’ÉCRIT Réflexion ▣Méthodologie de l’oral = Méthodologie de l’écrit? ▣Est-ce qu’il y a un seul modèle pour enseigner l’écrit en classe? ▣Quels sont les outils à notre disposition? ▣Comment corriger l’écrit en classe de FLE? 2 Introduction ▣Faire écrire en classe n’est pas facile; ▣Les méthodes traditionnelles ont donné trop d’importance à l’écrit; ▣Celles audio-visuelles ont préféré privilégier l’oral; ▣Aujourd’hui, la communication n’est plus uniquement réservée à l’oral; ▣Écrire dans une langue étrangère signifie aussi écrire dans un contexte. 3 Les modèles de production écrite ▣Il existe plusieurs théories relatives à la production écrite; ▣Nous pouvons regrouper ces modèles en deux catégories: celles qui sont linéaires et celles qui sont récursifs, non linéaires. ▣Les modèles linéaires: proposent des étapes très marquées et séquentielles. ▣Les modèles non linéaires: insistent sur le fait que le texte s’élabore à partir de la mise en correspondance d’activités de niveaux différents. 4 L’apprenant étranger ▣L’apprenant étranger sait a priori déjà écrire dans sa langue maternelle et seconde; ▣Il/elle doit quand même apprendre à écrire de nouvelles formes graphiques qui correspondent aux sons qu’il entend et discrimine; ▣Durant l’activité de transcription de l’oral, des éléments morpho-syntaxiques et orthographiques se structurent chez l’apprenant. Il/elle les utilisera pour s’exprimer à l’écrit et à l’oral. 5 La production écrite d’un apprenant étranger ▣Il/elle produit des textes courts; ▣Il/elle a un vocabulaire restreint, parfois avec une redondance lexicale; ▣Il/elle utilise une syntaxe moins complexe qu’un natif avec moins de conjonctions de subordination (Woodley 1985); ▣En général, il y a plus d’erreurs dans les productions écrites en LE. 6 Comprendre le processus d’écriture d’un apprenant étranger ▣Ce n’est pas facile de traduire les pensées en FLE pour un apprenant; il/elle a donc besoin plus de temps pour écrire; ▣Il/elle se préoccupe trop de l’orthographe et de la grammaire des phrases et néglige le sens de son écrit; ▣Il se révèle qu’il/elle a un répertoire de stratégies limité ou inadéquat; ▣Il faut avoir atteint un certain niveau minimal de compétence linguistique pour pouvoir s’exprimer à l’écrit. 7 De la théorie à la pratique: en classe ▣Il faut donner des travaux courts et fréquents en classe et à la maison pour que l’apprenant puisse développer la pratique de l’écrit; ▣Il faut d’abord entraîner les apprenants à construire des énonces simples, et ensuite à enchaîner des énonces organisés en ayant recours à quelques articulations logiques du discours; ▣Il faut les fournir avec les moyens linguistiques nécessaires afin qu’ils puissent s’exprimer correctement; 8 De la théorie à la pratique (suite) ▣Il faut savoir diversifier les activités langagières et donc les textes en classe; ▣On peut commencer par des textes narratifs et descriptifs pour enfin pouvoir passer à des textes explicatifs et argumentatifs; ▣L’apprenant doit apprendre à utiliser des outils pour écrire, corriger et modifier sa production. 9 De la théorie à la pratique (suite) ▣Voilà pourquoi l’utilisation des technologies de l’information et de la communication en classe pourrait être un moyen pour diversifier les activités; ▣Elle est plus proche à la réalité des apprenants et pourrait être prolongée en dehors de la classe; ▣De plus elle expose une langue authentique. 10 Le passage à l’expression écrite ▣Il faut des activités qui privilégient de véritables situations d’écrit, des situations qui ne se confondent pas avec celles réalisées à l’oral; ▣Des activités qui permettent une communication non artificielle (courriel électronique, une lettre à un/e vrai/e correspondant/e, etc.). 11 L’acquisition de la compétence d’expression écrite ▣Cela consiste en deux phases: 1)Un travail sur la phrase: créer des activités ou les élèves peuvent produire des messages courts, résumés en une phrase simple dans des situations de communication spécifiques; et 2)Le passage de la phrase au texte: créer des activités qui sensibilisent les apprenants à la façon dont se structure un texte écrit (l’organisation, la cohésion, la cohérence, etc.). 12 À travers quelles activités? ▣Activités de correspondance; ▣Faire des portraits de soi, des autres; ▣Descriptions de paysages ou d’objets, d’activités passées et d’expériences personnelles; ▣Récits d’expériences vécues ou imaginées. 13 Le traitement de l’erreur ▣Le professeur devrait insister sur l’importance du contenu en essayant de mettre en œuvre des moyens didactiques susceptibles de permettre aux apprenants de mieux affronter les erreurs. ▣Il faudrait envisager une évaluation formative qui amène l’apprenant à corriger certaines erreurs par lui-même et donc de progresser. 14 Comment corriger? ▣La correction directe 1)La correction complète: le prof corrige toutes les erreurs; 2)La correction codée: le prof localise et signale les erreurs à l’apprenant qui à son tour doit les corriger; 3)La correction codée en couleurs; 4)L’énumération des erreurs: le prof fait une liste des erreurs et l’apprenant doit les corriger. ▣La correction stratégique Le professeur aide d’abord l’apprenant à détecter les erreurs et ensuite le professeur lui demande de les corriger. D’après Bisaillon (1991), la stratégie d’ « autoquestionnement » aide l’apprenant à créer une stratégie de révision: 1)Est-ce le bon mot? 2)Est-il bien écrit? 3)L’accord est-il bien respecté? 15 En guise de conclusion ▣Le professeur devrait distinguer les erreurs linguistiques liées à l’orthographe, au vocabulaire ou à la grammaire des erreurs traitant le contenu. ▣Il faut adopter une attitude de tolérance face à l’erreur et essayer d’évaluer ce que l’élève a à dire. ▣Il n’existe pas de solutions toutes prêtes mais le rôle du professeur est de faciliter l’apprentissage du processus de la production écrite. 16