Consultant: ilest toujours insultant d'etrepnspour un con De nos jours, il est impensable ďélever un enfant sans • un psychology pour ľaider ä regier son cedipe, un orthophony pour lui apprendre ä lire, un appui scoiaire pour qu .1 pume assimiler les débilités qu'on lui déverse sur la tete a 1 ecole. On vit dans le monde du soutien generalise; cest a se demander comment, sans aide extérieure, sans psy et sans professions paramedical« aux prestations rem-boursees par la Sécurité sociale, ľhumanké a pu invent« 1 impnmene et construire des cathédrales (un vrai mys-tere, qui accredit* la these tres sérieuse selon laquelle L pyramides et autres bailments pharaoniques auraient été construits par des extra-terrestres). _ II en est de merne en entreprise. Puisque les organisations d aujourďhui sont censées étre « auto-apprenantes » et i« indivKius « créatifs », ,1 faut aider rout ce petk ^^ a aecoucher de nouveaux savoirs et de nouvelíes idées Un nouveau métier indispensable a done vu le jour: le coach. Son röle est d oŕrrir uii a^mmpägiiement personnahsé per-mettant ä chacun de développer son potentiel. Puisque les organisations sollicitent toutes les capacités de ľhomme qui pourra enfin s'épanouir pleinement, les coachs veille-ront au grain, et s'assureront qu'il germe. Ceux-ci, en fait, ne sont rien d'autre que des conseillers un peu relookés pour faire moderne, dans le vent... et pour reiayer la demande sociale importante ďauthenticité et de liberie. Le néomanagement ne propose-t-il pas ä chacun de ne plus étre un instrument, mais de réaliser ses aspirations pro-fondes et de s'épanouirl ? Mais cette soi-disant «liberté » est ä l'entreprise ce que le porno est ä la liberation sexuelle: un pietre exutoire. Pour transposer une phrase de ľhumoriste Cabu, on peut écrire: j'ai fait du coaching, du team-building, du e-learning et... je memmerding toujours autant! Le coach n'est pas le seul parasite ä se payer sur la bete. L'entreprise verse des millions ä de multiples « spécialistes» d'audit et de conseil qui sont rémunérés pour dire ce que leur interlocuteur veut entendre, et conforter les décideurs dans leurs intuitions fortes. Les visions stratégiques ou organisationnelles du consultant doivent étre representees sous forme de documents austéres et souvent illisibles comportant une longue liste ď« items », accompagnée de schémas composes de figures géométriques et de flěches symbolisant les nombreuses interactions censées rendre le "d .2 'P o .- s 4-í d y s— CU n. E o u o CJ d -o 'S > Ťa o . -J c .H W5 U TJ CU -c CU t/5 CA 3 4-4 «J "& "U ej U < -a -rt TJ C/3 CU . '■J a C "S E 4-1 CU t/í ■u 4-J S-H c: O-, JU C3 G c CC C d O s ■■u « t/D u CS d t-H a Ci-, *~> 4--, C^ (_/ -5T 4- 4^ C3 > TJ tí d ■a -tí CU L- ú 3 JE ^ S d o u 1-í -tí -tí CU TJ U CS x CU ^cu -tí u Čí E u U cť e e c WS d O o "D E TO <~c CU vcu ÖC 3 CU cd C O —4 C ■U -u S S? '^ E _y G ^ 8 3 _l O y u Í -0 4 ^H tT "tí G C CU CU - -tí c O CU — tí bc m faß '3 •zr ■u c CU d =3