La littérature précieuse et les débuts du classicisme La préciosité l est un mouvement culturel et un courant littéraire français du XVIIe siècle qui repose sur la volonté de se distinguer par la pureté du langage, par l’élégance de la tenue et par la dignité des mœurs. l l l l l lhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9ciosit%C3%A9 Naissance des Salons : l La société des salons est née en Europe au, XVIIème bien que l'expression, à cette époque, ne soit pas parfaitement intégré dans les langages. La vie de coeurs est devenue si grossière, que les courtisants épris de politesse et conversation galante prennent l’habitude de se réunir dans quelques hôtels aristocratiques. Les maîtresses des salons reçoivent souvent leurs hôtes dans une chambre, assises sur le lit. Les courtisans forment ainsi un cercle autour de la maîtresse de maison. Naissance des Salons : l La société des salons est née en Europe au, XVIIème bien que l'expression, à cette époque, ne soit pas parfaitement intégré dans les langages. La vie de coeurs est devenue si grossière, que les courtisants épris de politesse et conversation galante prennent l’habitude de se réunir dans quelques hôtels aristocratiques. Les maîtresses des salons reçoivent souvent leurs hôtes dans une chambre, assises sur le lit. Les courtisans forment ainsi un cercle autour de la maîtresse de maison. 180px-Madeleine_de_Scud%C3%A9ry La préciosité est née au sein des salons du XVIIème siècle. En effet, entre gens de bonne société, le désir de se distinguer passe avant tout : c’est vouloir « donner du prix » à sa personne et son langage. Il est évidemment difficile d’étonner par l’originalité de la pensée. C’est pourquoi les précieux s’attachent surtout à la forme de leurs propos. Ainsi s’instaure un véritable « jargon » précieux. Les esprits recherchent les bons mots et des expressions peu communes. Les richesses du vocabulaire par exemple sont source d’inspiration pour les précieux. On veille donc à épurer son style ; on renie les termes réalistes qui éveillent des images insupportables : « charogne, vomir, balai... ». Ceci amène à périphraser et faire preuve d’une grande ingéniosité. « les pieds : les chers souffrants, le fauteuil : les commodités de la conversation, les dents : l’ameublement de la bouche... ». Mais quand ces moyens ne suffisent plus à combler les belles dames, les néologismes en tous genres sont la preuve irréfutable d’un esprit hors du commun : « féliciter, enthousiasmer, savon, anonyme, incontestable... ». Le principal sujet de discussion des précieuses est l’amour. Elles aiment la galanterie, les convenances respectées et l’amour romanesque. Néanmoins, la préciosité à son propre style littéraire ; le plus célèbre des romans fleuves est « l’Astrée » d’Honoré d’URFE. l De ce mouvement est donc né une nouvelle sensibilité littéraire qui a contribué à la formation de la langue française. Il est indéniable que les femmes ont joué un grand rôle dans son épanouissement. De même, le goût frustre de l’aristocratie de l’époque est remplacé par des comportements et des langages raffinés. http://pagesperso-orange.fr/al.muller/preciosite/sevframe2.htmhttp://pagesperso-orange.fr/al.muller /preciosite/sevframe2.htm Les salons principaux lMme de Rambouillet (1588-1665), marquise d’origine italienne lReçoit dans sa chambre bleue tous les honnętes hommes et femmes qui y viennent lSon Salon est déjà populaire de 1620 à 1625 lElle y reçoit alors : lRichelieu lla princesse de Conti lMalherbe lVaugelas l rambo lMlle de Scudéry (1607-1701) tient un salon important de 1652 à 1661 lElle réunit des bourgeois, non des aristocrates lSe concentre sur les activités créatrices lgenres à la mode ltournois poétiques lpotins littéraires l http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_022_salons4 17s_MlleScudery la Carte du Pays de Tendre lTous les ans, Mlle de Scudéry publie un ou plusieurs tomes de ses romans fleuves (Le Grand Cyrus, de 1649 à 1653, a dix tomes, tout comme Clélie, de 1654 à 1661) lIls doivent leur succès au mélange d’héroďsme et de chaste galanterie des personnages lUne page de Clélie, la Carte du Pays de Tendre, est restée célèbre l 17s_CarteDuTendre Classicisme lRecherche d’un idéal littéraire et artistique oů domineraient la pureté et la vraisemblance lLa doctrine classique est exposée dans l’Art poétique de Boileau (1674) l l lBoileau et le classicisme lL’art littéraire est une imitation de la nature humaine lL’idéal est la vérité : pour plaire, il faut faire vrai lLa raison n’admet le vrai que lorsqu’il est vraisemblable : l’exceptionnel sera donc banni lLe poète aura deux guides lles écrivains anciens lla raison, le bon sens lSelon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit, ou moins nette, ou moins pure. Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. lBoileau, L’Art poétique (v. 27-30) lhttp://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_027_classicisme lImitation des anciens (imitation créatrice) lLien étroit entre l’esthétique et la morale lNécessité du travail sur la forme lCroyance en un goűt absolu permettant de choisir pour chaque idée la seule expression qui la traduira avec un naturel parfait lCaractères esthétiques recherchés lmesure lrespect des règles lclarté ldivision par genre lhttp://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_028_caractclass lLa tragédie est le genre le plus noble lElle doit suivre la règle des trois unités llieu (un seul) ltemps (maximum 1 jour) laction (un conflit central) lElle doit présenter un dénouement malheureux, tragique lhttp://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_031_tragedie lLa comédie est un genre « populaire » lElle n’est pas nécessairement drôle : elle est ainsi nommée pour être distinguée de la tragédie, dont elle n’a pas ŕ suivre les règles lElle est déprisée par les nobles… qui vont quand même voir les pièces de Molière lhttp://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_034_comedieclassique Pierre Corneille (1606-1684) lLe Cid (1634) lCinna (1640) lHorace (1640) lPolyeucte (1641) lNicomčde (1651) l http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_032_grandsauteurs l l lPortrait de Corneille, par Le Brun 17s_corneille Jean Racine (1639-1699) lAndromaque (1667) lBritannicus (1669) lBérénice (1670) lBajazet (1672) lIphigénie (1674) lPhèdre (1677) l http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_033_grandsauteurs2 l l lPortrait de Racine, par F. de Troy 17s_Racine Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622-1673) lLes Précieuses ridicules (1659) lDom Juan (1665) lLe Misanthrope (1666) lLe Tartuffe (1667) lLe Bourgeois gentilhomme (1670) lLes Fourberies de Scapin (1671) lLe Malade imaginaire (1673) l http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_035_moliere l l lPortrait de Molière, par P. Mignard l 17s_moliere lLa comédie de Molière est plus qu’une farce ou une simple comédie d’intrigue lle jeu doit être naturel lil faut peindre l’homme, dans toute sa complexité lmorale de la juste nature, du « juste milieu » : il faut dénoncer tous les excès llutte contre l’hypocrisie l http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=3_17s_036_moliere2 l l Madeleine Béjart dans le rôle de Magdelon (Les Précieuses ridicules), anonyme 17s_MadeleineBejart