Fiche 1 La structure schématisée de textes d’après Alfred Noé Le texte de manuel La publicité L’article de journal ou de magazine La page de pièce de théâtre La poésie La prose Fiche 2 LA QUATRIÈME DE COUVERTURE Principe Utiliser différents quatrièmes de couverture et titres comme déclencheurs de l’imagination et de l’expression. Objectifs  Discrimination de différents textes.  Rédaction de textes à partir d’un titre arbitrairement choisi.  Lecture expressive. Mise en œuvre Choisir des livres français sur le dos desquels figurent différents textes (mots tirés du livre, citation du livre, citation de l’auteur, commentaire de l’éditeur, etc.). Le cas échéant, faire des photocopies. Expliquer aux élèves la fonction publicitaire de la quatrième de couverture. Recopier une vingtaine de titres de livres français inconnus des élèves, les laisser en choisir un par groupe. Expliquer aux élèves la tâche : rédaction de quatrièmes de couverture à partir de titres imposés. Préciser la longueur approximative du texte à produire. La rédaction terminée, faire correspondre les productions des élèves et les quatrièmes de couvertures des livres dont ils ont choisi les titres. Consigne 1 Observez le document avec quatre quatrièmes de couverture. Quels procédés y sont utilisés pour attirer le lecteur potentiel. Consigne 2 Voici les titres de livres français. Choisissez-en un à partir duquel vous rédigerez un texte de dix lignes au maximum pouvant figurer sur une quatrième de couverture. Imaginez l’auteur et l’histoire que le titre peut suggérer pour pouvoir trouver un texte convenable. Le travail terminé, vous lirez vos productions à haute voix. Le cheval d’orgueil La corrida Je vous écris d’Italie Les caves du Vatican L’enfer Les rats Le premier né d’Egypte La vie mode d’emploi Un homme qui dort Madame Rose Clarisse L’ensorcelée Le rêve mexicain La classe de neige Croire à Noël Le don des morts Gaspard, Melchior & Balthasar La guerre des filles D’Artagnan amoureux Le bleu du ciel Différents types de textes de la quatrième de couverture : 1) Antoine Blondin: Quat’saisons – résumé. 2) Michel Déon: Les gens de la nuit – extrait de l’œuvre. 3) Jean Cocteau: Les enfants terribles - résumé avec illustration. 4) Jules Echenoz: L’équipée malaise - critique dans un journal. Fiche 3 LES EXERCICES D’APPARIEMENT Principe Le principe de ces exercices, appelés aussi questionnaires à choix multiple de classement ou mises en relation, consiste à mettre en correspondance deux ou plusieurs données après avoir retrouvé leurs traits communs. Objectifs  Compréhension écrite de textes.  Lecture silencieuse.  Lecture survol (repérage de mots et expressions pertinents).  Localisation des passages d’un texte qui correspondent à ceux d’un autre texte (voir Exercice d’appariement 1) ou du titre (voir Exercice d’appariement 2). Mise en œuvre Choisir les textes, les recopier ou photocopier chacun sur une fiche. Présenter les textes sous cette forme aux élèves. Pour rendre la tâche plus facile, les textes à faire correspondre doivent être visiblement distingués les uns des autres, p.ex. par une couleur différente. Pour rendre la tâche plus difficile, ne pas différencier les textes et laisser les élèves chercher leur propre stratégie de travail. Consigne Sur la première liste, vous avez des textes numérotés, sur la deuxième vous en trouverez d’autres, précédés chacun d’une lettre. Les premiers sont les incipits et les deuxièmes les excipits tirés de quatre romans différents. Après avoir parcouru du regard les huit textes, faites correspondre les incipits à leurs excipits. Exercice d’appariement 1 - Les incipits. 1. Une volée de pierres ramena vers la masse compacte et docile des moutons l’escadron volant des chèvres, toujours prêtes à égailler dans les éboulis. Idriss poussait son petit troupeau plus loin vers la ligne rougeoyante des dunes qu’il ne l’avait fait la veille ou l’avant-veille. La semaine précédente, il s’était assuré, à charge de revanche, la compagnie de Baba et de Mabrouk, et les journées avaient passé comme un rêve. Mais ses deux compagnons étaient désormais consignés au jardin pour aider leur père à désensabler ses rus d’irrigation. A quinze ans, Idriss n’était plus en âge d’avouer que l’angoisse de la solitude donnait des ailes à ses jambes et l’empêchait de s’établir à l’ombre d’un arbousier sauvage en attendant l’écoulement des heures, comme il l’avait fait avec ses camarades. Sans doute savait-il que les vents des confins désertiques ne sont pas des djenoun qui enlèvent les enfants imprudents et désobéissants, comme sa grand-mère le lui avait raconté, en vertu sans doute d’une tradition orale remontant à l’époque où les nomades razziaient les populations paysannes des oasis. 2. Au cours d’une soirée de carnaval à Fort-de-France, entre dimanche Gras et mercredi des Cendres, le conteur Solibo Magnifique mourut d’une égorgette de la parole, en s’écriant : Patat’sa !... Son auditoire n’y voyant qu’un appel au vocal crut devoir répondre Patat’si !... Cette récolte du destin que je vais vous conter eut lieu à une date sans importance puisque ici le temps ne signe aucun calendrier. 3. Nous nous trouvâmes nez à nez au sortir d’un taillis, sans plaisir, lui parce qu’il était puni par son père et presque en faute s’il parlait à un étranger, moi parce que j’aime la solitude des longues courses, et, au bord des lacs et des marais, les heures de guet qui trompent mon attente. Je n’étais pas pressé - qui l’est en ces circonstances ? - mais je n’avais besoin d’aucune compagnie. Du moins le croyais-je. Nous aurions dû nous contenter d’un de ces « Hello ! what a lovely day ! » que les Irlandais échangent toujours avec le même sourire sous une pluie battante ou dans les rafales de vent glacé, mais nos chiens lièrent amitié : Grouse - mon setter irlandais - avec sa timidité habituelle, Pack - son labrador - avec sa grosse tendresse bourrue. 4. Quand j’avais six ou sept ans, j’ai été volée. Je ne m’en souviens pas vraiment, car j’étais trop jeune, et tout ce que j’ai vécu ensuite a effacé ce souvenir. C’est plutôt comme un rêve, un cauchemar lointain, terrible, qui revient certaines nuits, qui me trouble même dans le jour. Il y a cette rue blanche de soleil, poussiéreuse et vide, le ciel bleu, le cri déchirant d’un oiseau noir, et tout à coup des mains d’homme qui me jettent au fond d’un grand sac, et j’étouffe. C’est Lalla Asma qui m’a achetée. Exercice d’appariement 1 - Les excipits. A. Nous approchons de l’été. L’Irlande se couvre de pêcheurs de truites et de saumons, mais la pêche m’ennuie. De Sharon, rien, comme il se doit. D’après les journaux, Moïra tourne A moi, les nuages, un « anti-western », appellation qui reste un mystère. Marthe accepte de venir. Le jour où j’ai su qu’elle me rejoindrait j’ai détruit le disque de Maria Schmitt del Tasso. Je n’écouterai plus la Sonate en la majeur. J’ai donné congé à Mrs Colleen qui a reçu le coup sans sourciller et a demandé en tapinois des explications à Seamus. Seamus lui a raconté que j’attendais une femme avec laquelle je n’étais pas marié. Mrs Colleen a froncé les sourcils puis assuré son ami que ce genre de choses ne la regardait pas. [...] B. Je n’ai pas besoin d’aller plus loin. Maintenant, je sais que je suis enfin arrivée au bout de mon voyage. C’est ici, nulle part ailleurs. La rue blanche comme le sel, les murs immobiles, le cri du corbeau. C’est ici que j’ai été volée, il y a quinze ans, il y a une éternité, par quelqu’un du clan Khriouiga, un ennemi de mon clan des Hilal, pour une histoire d’eau, une histoire de puits, une vengeance. Quand tu touches la mer, tu touches à l’autre rivage. Ici, en posant ma main sur la poussière du désert, je touche la terre où je suis née, je touche la main de ma mère. [...] C. Dansant sur place avec son marteaupiqueur, il ne vit pas la vitrine de CRISTOBAL&Co se fendre de haut en bas. Il n’entendit pas le hululement de la sirène d’alarme déclenchée par les palpeurs sismiques. Ding, ding, ding. Idriss dans toujours avec en tête une fantasmagorie de libellules, de criquets et de bijoux agités d’une trépidation forcenée. Un car de police barre la rue de Castiglione. Un autre car se place en travers de la rue de la Paix. Des policiers casqués et munis de gilets pare-balles en jaillissent, et courent vers la vitrine étoilée de fêlures qui continue à hurler comme une bête blessée. Sourd et aveugle, Idriss continue à danser devant la goutte d’or avec sa cavalière pneumatique. D. et sous le tonneau Solibo sera en joie il ira au pays sans pays où le ciel a treize couleurs plus la dernière couleur où les mauvaises herbes poussent moins souvent que l’igname pacala où Air France n’a pas d’avions et où les békés pani pièce qualité modèle d’habitation d’usines de gros magasins où le charbon n’a pas besoin de feu et où le feu monte sans charbon où on voit des enfants qui volent avec des guêpes et des papillons où le soleil est un gwoka et la lune un pipeau où les nègres sont en joie en musique en danse en sirop sur le dos de la vie où mes enfants où Solibo lui-même malgré sa grande gueule et sa grande langue et sa grande gorge n’aura plus besoin de... houg... PATAT’SA !... Fiche 4 LE PORTRAIT-ROBOT Principe La description d’une personne à l’aide d’un inventaire de qualificatifs qui la caractérisent. L’investissement des connaissances grammaticales concernant le genre, le nombre, la place et l’accord de l’adjectif qualificatif. Objectifs  Rédaction du portrait-robot.  Travail en groupe.  Ecriture créative et présentation de productions en classe. Mise en œuvre La nomenclature de différents éléments pour pouvoir décrire une personne peut être établie par les élèves à l’aide de dictionnaires ou imposée comme dans l’activité suivante. En ce cas, les élèves répartis en petits groupes obtiennent chacun une fiche de données et en commun rédigent la description d’un personnage. Finalement, ils dessinent son visage et le présentent devant la classe en le décrivant. Consigne 1 Faites le portrait-robot d’un personnage inconnu (féminin ou masculin) à partir des qualificatifs de la liste ci-après. Choisissez son prénom et prélevez successivement dans la liste les adjectifs qui vous semblent exprimer le mieux son aspect et sa qualité. Le travail une fois fini, vous dessinerez le visage de votre personnage et le présenter devant la classe. A cet effet, choisissez un rapporteur. Liste des qualificatifs (par ordre alphabétique) : Les yeux : assurés - bleus - brillants - cernés - clairs - de saphirs - doux - écarquillés - émeraude - en amande - enchanteurs - étroits - fixes - flamboyants - frondeurs - furtifs - lumineux - malicieux mouillés - noisette - pâles - pénétrants - perçants - pétillants - profonds - ronds - sauvages - timides - vifs - voilés Les sourcils : en broussailles - épais - fins Le nez : aquilin - camus - charmant - délicat - droit - en trompette - fin - gracieux - impertinent - mignon ravissant - retroussé - viril Les joues : colorées - creuses - duvetées - en feu - flasques - granuleuses - lisses - mignonnes - pâles pleines - rebondies - rondes - veloutées - rosées - satinées Les lèvres : arrogantes - au dessin délicat - charnues - fines - fragiles - minces - onctueuses - pincées serrées - souriantes - tièdes - volontaires Les oreilles : colorées - délicates - fines - menues - mignonnes - rosées - translucides La peau : belle - claire - cuivrée - douce - duveteuse - frissonnante - huilée - humide - luisante - ocrée mate - ténébreuse La chevelure : abondante - blond de lin - bouclée - courte - emmêlée - épaisse - frisée - garnie - longue lourde - luisante - ondulée - opulente - rebelle - soignée - soyeuse - touffue - triomphante Le cou : charnu - de cygne - de biche - de taureau - élégant - fin - fort - fragile - large - long - puissant solide - souple - tendre La barbe ou moustache : barbiche - bouclée - boue - collier - drue - en brosse - en éventail - en pointe favoris - fière - fournie - laineuse - luisante - lustrée - naissante - rare - rusée - sombre - soyeuse Le visage : calme - candide - charmant - doucereux - élégant - épanoui - gracieux - hautain - mélancolique - mystérieux - naïf - noble - ouvert – plein Consigne 2 Choisissez un romancier français et faites son portrait-robot à partir des qualificatifs de la liste cidessus. Le travail une fois fini, vous le présenter devant la classe qui devrait deviner de quel personnage il s’agit (à cet effet, choisissez un rapporteur). Fiche 5 LES PUZZLES Principe Vérifier la compréhension de textes mélangés en restituant leur cohérence chronologique et logique et en mettant l’accent sur l’aspect ludique de l’activité qui peut être accentué par un système de concours. Objectifs  Recherche par commutation et combinaison.  Reconnaissance orthographique.  Identification lexicale.  Recherche de la cohérence sémantique, morphologique et syntaxique.  Utilisation des connecteurs logiques.  Écriture créative.  Lecture à haute voix. Mise en œuvre En général, l’enseignant prépare un texte qu’il découpe en différentes parties et présente en désordre. Les élèves essayent de le reconstituer en mettant l’accent sur sa cohérence chronologique et logique. La préparation d’un puzzle linguistique est la partie la plus difficile de cette activité. L’enseignant doit minutieusement opérer le découpage des mots, phrases, paragraphes et textes et le vérifier avant la présentation de la tâche. Les coupures bien choisies ne permettent pas plusieurs possibilités d’enchaînement. La règle de découpage dépend de l’exercice. Les coupures peuvent être appliquées soit entre les mots ou à l’intérieur des mots, soit entre les phrases ou à l’intérieur des phrases, ou encore entre les paragraphes ou à l’intérieur des paragraphes. S’il s’agit du découpage des phrases, chaque coupure doit être placée de manière à ce que la liaison entre les deux pièces soit. Quant au texte cohérent, „la carte amorce” (titre + début du texte) et „la carte finale” rendent l’exercice plus facile. Ne pas oublier qu’il s’agit d’activités ludiques qui peuvent éventuellement aboutir à un concours où les bonnes réponses donnent un certain nombre de points, tandis que les fausses réponses sont pénalisées par la perte d’un point. Consigne 1 - Répliques mélangées Vous avez un texte avec un dialogue ou questionnaire. Vous enlevez les questions, vous les numérotez et transcrivez sur une liste. Ensuite, vous photocopiez les réponses d’après le nombre de groupes, les coupez l’une par l’autre et, précédées d’une lettre, vous les mettez sous des enveloppes. Vous expliquez aux élèves la tâche : Lire les questions, ouvrir les enveloppes et essayer d’associer les réponses aux questions. Attention, il s’agit de la lecture exploration – expliquez donc qu’ils n’ont pas besoin de tout lire. Consigne 2 : Jeu de cartes textuel Vous préparerez en équipes des jeux de cartes à partir de différents textes courts (chaque équipe travaillera sur un texte qui sera plus tard reconstruit par une autre équipe). Découpez le texte et recopiez chaque fragment sur une carte. En fabriquant ce puzzle, faites attention à placer chaque coupure de manière à ce que la liaison entre les deux pièces soit évidente : par exemple entre un nom féminin pluriel et son épithète (femmes/excellentes), entre le pronom personnel et une forme verbale (nous/-ons), entre le verbe et la préposition (se souvenir/de, mettre à/infinitif), etc. Indiquez visiblement la « carte amorce » et la « carte finale » pour rendre la tâche de vos camarades plus facile. Exemple s’appuyant sur l’incipit de la nouvelle Mondo (Le Clézio, J.M.G. Mondo et autres histoires. Paris : Gallimard, coll. Folio, 1978, p. 11-12). Les lettres des cartes suivantes représentent le mot secret TRÈS BIEN que les élèves obtiendront s’ils ont bien travaillé. Carte amorce Personne n’aurait pu dire d’où venait Mondo. Il était arrivé un jour, par hasard, ici dans notre ville, sans qu’on s’en aperçoive, et puis on s’ È paraissaient presque gris à la tombée de la nuit. On ne savait rien de sa famille, ni de sa maison. Peut-être qu’il n’en avait pas. Toujours, quand on ne s’y attendait B regardant autour de lui. Il était habillé tous les jours de la même façon, un pantalon bleu en denim, des chaussures de tennis, et un T- S pas, quand on ne pensait pas à lui, il apparaissait au coin d’une rue, près de la plage, ou sur la place du marché. Il marchait seul, l’air décidé, en E brillantes. C’était sa façon de saluer. Quand il y avait quelqu’un qui lui plaisait, il l’arrêtait et lui demandait tout simplement : I shirt vert un peu trop grand pour lui. Quand il arrivait vers vous, il vous regardait bien en face, il souriait, et ses yeux étroits devenaient deux fentes R obliques. Mais c’était surtout ses cheveux qu’on remarquait, des cheveux brun cendré qui changeaient de couleur selon la lumière, et qui T était habitué à lui. C’était un garçon d’une dizaine d’années, avec un visage tout rond et tranquille, et de beaux yeux noirs un peu N « Est-ce que vous voulez m’adopter ? » Et avant que les gens soient revenus de leur surprise, il était déjà loin. Consigne 3 - Paragraphes en désordre Vous avez une histoire que vous recopiez par paragraphes sur des bandes de papier. Vous numérotez chaque bande et, mélangées, vous les présentez aux élèves en leur demandant de retrouver l’ordre chronologique du texte. À la fin, vous leur distribuez le texte intégral pour justifier leur recherche. Fiche 6 REMETTRE L’HISTOIRE EN ORDRE Un printemps de matin, dans des Acacias de la rue, une laisse promenait une vieille dame au bout d’un petit chien. Comme il fallait s’en douter, le réverbère s’arrêta net devant l’animal et lui renifla longuement le pied. Après quoi, le trottoir leva la patte et arrosa copieusement la petite bête, ce qui est, après tout, bien normal. Le réverbère et le trottoir s’en allèrent ensemble à petits pas, laissant derrière eux une vieille dame immobile et un petit chien mouillé. Astrapi no 114, Bayard Presse 1. Reconstituez l’histoire ci-dessus. 2. Fabriquez des variations sur la même histoire. Possibilités : calligramme, lettre anonyme, faits divers, roman photo, roman policier, rapport de police, page de dictionnaire, mots croisés, bande dessinée, poème, recette, chanson... Fiche 7 LE POÈME AUTREMENT LE CANCRE (Jacques PRÉVERT, Paroles) Il dit non avec la tête mais il dit oui avec le cœur il dit oui à ce qu’il aime il dit non au professeur il est debout on le questionne et tous les problèmes sont posés soudain le fou rire le prend et il efface tout les chiffres et les mots les dates et les noms les phrases et les pièges et malgré les menaces du maître sous les huées des enfants prodiges avec des craies de toutes les couleurs sur le tableau noir du malheur il dessine le visage du bonheur. Consignes : 1. Pouvez-vous expliquer, d’après le contexte, le mot « cancre » ? 2. Relevez tout le vocabulaire qui se rapporte à l’école. 3. Remplacez le masculin par le féminin. 4. Donnez les adjectifs pour le mot « une élève ». Quelle est la place de ces adjectifs ? 5. Le mot « cancre » est considéré aujourd’hui comme péjoratif. On lui préfère l’expression « un élève en difficulté ». Pensez-vous que ces élèves-ci puissent se débrouiller dans la vie ? Fiche 8 LE TEXTE LACUNAIRE À INTERVALLES IRRÉGULIERS Principe des textes lacunaires Il s’agit des exercices où les élèves complètent les mots manquants. Si l’objectif de l’exercice est d’utiliser le vocabulaire passif des élèves, on leur fournit la liste de mots enlevés. S’il s’agit du vocabulaire actif, aucune liste n’est donnée et les élèves cherchent dans leur mémoire les mots convenables pour compléter le texte. Si on ménage des lacunes à intervalles réguliers en supprimant dans le texte chaque ne mot, l’exercice n’est pas ciblé parce que les lacunes portent indifféremment sur des mots grammaticaux ou des mots lexicaux. Au contraire, si les intervalles sont irréguliers, il s’agit de l’exercice ciblé où les lacunes sont pratiquées selon un objectif spécifique. Objectifs  Utilisation du vocabulaire actif (aucune liste de mots n’est fournie) ou passif au cas où l’on fournit une liste de mots.  Choix de mots lexicaux en fonction de l’objectif ciblé en respectant les contraintes de la cohérence textuelle. Consigne Après avoir lu le texte de référence (voir plus bas), vous allez compléter le texte lacunaire où certains mots ont été supprimés. Retrouvez les mots manquants en vous aidant de la liste donnée. Il manque un seul mot par lacune. Tous les mots de la liste doivent être utilisés. Attention ! les mots sont dans l’ordre alphabétique. Liste de mots dans l’ordre alphabétique : aime, bonnet, dit, fille, grand, joli, loups, maison, malade, maman, Petit, Rouge Texte lacunaire à intervalles réguliers : Il était une fois une petite ..... qu’on appelait Chaperon ....., on lui avait donné ce nom parce sa ..... lui avait fait un très .... bonnet rouge. Elle avait une .....-maman qui vivait seule à l’autre bout de la forêt. La vielle dame très âgée, ne sortait pas beaucoup de sa ....... Un jour sa maman lui ... : Grand-maman est ......, j’ai fait ce matin des galettes que ta grand-maman .... tant, sois gentille, va donc les lui porter. Mais ne quitte pas le sentier, car papa a vu des ..... dans la forêt. Le ..... Chaperon Rouge le promit puis, toute joyeuse, elle mit son ...... rouge et elle prit son petit panier. Transcription : Il était une fois une petite fille qu’on appelait Chaperon Rouge, on lui avait donné ce nom parce sa maman lui avait fait un très joli bonnet rouge. Elle avait une grand-maman qui vivait seule à l’autre bout de la forêt. La vielle dame très âgée, ne sortait pas beaucoup de sa maison. Un jour sa maman lui dit : Grand-maman est malade, j’ai fait ce matin des galettes que ta grand-maman aime tant, sois gentille, va donc les lui porter. Mais ne quitte pas le sentier, car papa a vu des loups dans la forêt. Le Petit Chaperon Rouge le promit puis, toute joyeuse, elle mit son bonnet rouge et elle prit son petit panier. Fiche 9 LE CAVIARDAGE Principe Le caviardage ou la censure est un jeu qui consiste à modifier un texte où quelques mots et expressions sont barrés en noir. Le texte intégral est ainsi simplifié ou changé de manière à ce qu’il soit lisible. Objectifs  Lecture silencieuse.  Lecture globale.  Compétence textuelle.  Créativité. Mise en œuvre Expliquer le principe de la censure (de même que dans son sens propre) ainsi que du caviardage à partir de plusieurs exemples - déclencheurs du jeu. Choisir des documents (ou les laisser choisir par les élèves) et photocopier chacun sur une fiche. Consigne 1 Vous chercherez des phrases de personnages célèbres, des proverbes ou des expressions figées dans lesquels vous remplacerez un ou plusieurs mots par trois astérisques. Ensuite, vos camarades essaieront de donner un sens à vos phrases mutilées en remplaçant les astérisques par des mots convenables. Ensemble, vous pouvez ainsi arriver à des résultats amusants. Exemples : - Je ***, donc je suis (Descartes : Je pense, donc je suis) > Je planche, donc je suis. - La nuit, tous les *** sont *** (proverbe : La nuit, tous les chats sont gris) > La nuit, tous les bars sont ouverts. Consigne 2 Essayez de simplifier ou modifier le texte suivant en le caviardant, c’est-à-dire en barrant en noir tous les mots ou expressions dont il peut se passer. Attention ! Pour que le texte soit lisible, vous devez conserver les mots qui font la phrase. Texte intégral : 1 J’avais une tirelire. C’était un cochon bleu, en faïence, assis sur une chaise, avec une fente dans le dos. Quand on me donnait des sous, par exemple mon cousin Sylvio ou une patronne à maman pour la bonne année, maman les mettait dans le cochon, quand le cochon serait plein on les mettrait sur mon livret de caisse d’Epargne. J’étais bien content, je me disais la caisse d’Epargne ça doit être un truc épatant, on en cause toujours avec tellement d’admiration. J’ai hésité longtemps. Et puis, un jour, j’ai ouvert l’armoire, doucement, j’ai pris le cochon sur la pile de mouchoirs bien repassés, je lui ai mis la tête en bas, j’ai un peu secoué en faisant gaffe que maman, de l’autre côté, dans la cuisine, n’entende pas, tout de suite il m’est tombé une pièce de quarante sous dans la main. Quarante sous, ouh là là, c’est beaucoup ! Je voulais juste une petite pièce, une toute petite, dix ronds, cinq sous, là c’était trop gros, quarante sous ça devenait du vol, d’un seul coup j’étais devenu un voleur, un cambrioleur, un vrai fumier, j’ai failli remettre la pièce dans la fente, et puis, merde, tant pis, je l’ai gardée. 1 Cavanna. (1978). Les Ritals. Paris: Belfond, p. 345-346. Exemple de la simplification : J’avais une tirelire. C’était un cochon bleu, en faïence, assis sur une chaise, avec une fente dans le dos. Quand on me donnait des sous, par exemple mon cousin Sylvio ou une patronne à maman pour la bonne année, maman les mettait dans le cochon, quand le cochon serait plein on les mettrait sur mon livret de caisse d’Epargne. J’étais bien content, je me disais la caisse d’Epargne ça doit être un truc épatant, on en cause toujours avec tellement d’admiration. J’ai hésité longtemps. Et puis, un jour, j’ai ouvert l’armoire, doucement, j’ai pris le cochon sur la pile de mouchoirs bien repassés, je lui ai mis la tête en bas, j’ai un peu secoué en faisant gaffe que maman, de l’autre côté, dans la cuisine, n’entende pas, tout de suite il m’est tombé une pièce de quarante sous dans la main. Quarante sous, ouh là là, c’est beaucoup ! Je voulais juste une petite pièce, une toute petite, dix ronds, cinq sous, là c’était trop gros, quarante sous ça devenait du vol, d’un seul coup j’étais devenu un voleur, un cambrioleur, un vrai fumier, j’ai failli remettre la pièce dans la fente, et puis, merde, tant pis, je l’ai gardée. Transcription du texte caviardé : J’avais un cochon avec une fente dans le dos. Quand on me donnait des sous, maman les mettait dans le cochon. [U]n jour, j’ai pris le cochon, j’ai un peu secoué et, tout de suite il m’est tombé une pièce de quarante sous dans la main. Je voulais juste une petite pièce, quarante sous ça devenait du vol, d’un seul coup j’étais devenu un voleur. Fiche 10 L’EXPANSION Principe Transformer un texte en ajoutant à certains éléments des mots et expressions ou passages nouveaux. Objectifs  Compétences grammaticale et lexicale.  Cohérence textuelle.  Ecriture créative.  Lecture à haute voix. Mise en œuvre Diviser le travail en deux temps. Dans le premier temps, travailler sur des phrases isolées, dans le deuxième, proposer la transformation de textes cohérents. Ainsi le mode de travail sera-t-il disposé en deux temps : collectif et individuel. Consigne 1 - Phrase arborescente Soit la phrase de départ « L’enfant et son chat grimpent sur un arbre ». Recopiez-la sur une feuille blanche. Vous avez pour consigne la transformation de cette phrase en y ajoutant au fur et à mesure différents mots d’après la dictée de l’enseignant. Après avoir ajouté le mot demandé, passez la feuille à votre voisin. Vous ajouterez des adjectifs de couleurs (bleu, rouge, etc.), de tailles (grand, petit, ...) et de formes (rond, carré, hexagonal, ...) ; des mouvements (exprimés par des adverbes ou des gérondifs) ; des sons (qui...), etc. Après que la feuille vous reviendra, essayez de corriger les fautes éventuelles et lisez la nouvelle phrase à haute voix. Consigne 2 - Phrases en extension Voici le début d’un roman de Gustave Yvon. Lisez-le et définissez le mode de l’extension de la phrase initiale (Yvon, G. La Marquise sortit à cinq heures. Losfeld, 1969). La marquise sortit à cinq heures. Elle montait. Elle montait une jument. Elle montait une splendide jument. Elle montait ce jour-là une splendide jument alezane. Elle montait ce jour-là une splendide jument alezane dont le blanc immaculé. Elle montait ce jour-là une splendide jument alezane dont le blanc immaculé seyait. Elle montait ce jour-là une splendide jument alezane dont le blanc immaculé seyait à son teint. Elle montait ce jour-là une splendide jument alezane dont le blanc immaculé seyait à son teint [de pécheresse. D’après le modèle ci-dessus, essayez de développer les phrases ou débuts de phrases suivants : les héros, une petite, il est arrivé un jour, c’était une fille, il monte dans sa Ford, etc. Consigne 3 - A quoi jouaient-ils ? Vous souvenez-vous de tous les jeux que vous avez pratiqué ayant été petits ? A vous d’en faire une liste pour enrichir au fur et à mesure cette phrase de départ « Quand j’ai passé le jardin public, j’ai vu des enfants qui jouaient... ». (les trois points remplacent des jeux d’enfants). Pour que vous vous amusiez mieux, essayez de recopier vos productions de telle façon qu’elles forment une image. Fiche 11 AVEC LES CONTES Principe Le travail en groupes et en classe sur les contes de Charles Perrault et leurs équivalents dans la tradition tchèque : Le petit Chaperon rouge, Cendrillon, Le maître chat, Le petit Poucet, La Belle au Bois dormant, Blanche de Neige (à choisir).2 Objectifs  Au plan de la lecture : lecture-repérage à voix basse.  Au plan interculturel : recherche des similitudes et différences des deux versions - perceptions et images stéréotypées.  Au plan linguistique : relèvement de certaines expressions et formes stylistiques.  Au plan de l’interaction enseignant/élèves : travail en petits groupes. Thèmes abordés - Consignes - Les noms propres : rechercher les noms propres qui représentent les personnages (y compris les animaux) se trouvant dans les contes. - Les personnages : distinguer les personnages humains et animaux. - Le caractère des personnages (y compris des animaux) : distinguer les personnages bons et méchants en relevant dans le texte les qualificatifs qui les déterminent (le plus précisément) et les caractérisent du point de vue physique et psychologique. - Les évènements : distinguer les évènements positifs et négatifs à l’aide des verbes qui les représentent. - L’époque : créer un panneau mettant en scène les éléments de la vie quotidienne. Préparation Choisir autant de contes qu’il y a de groupes. Préparer un exemplaire pour chacun des participants. Ecrire au tableau les titres des contes et les consignes. Recopier les consignes sur de petites bandes. Mise en œuvre Distribuer les exemplaires de contes de façon que personne ne sache quel conte reçoit le groupe voisin. Expliquer les consignes et les laisser tirer au sort par un rapporteur de chaque groupe. Demander à chaque groupe de dresser une liste à partir de la consigne choisie. Après une demi-heure, en plénière, demander aux rapporteurs des groupes d’écrire au tableau les résultats de leur recherche sans indiquer le titre du conte exploité. Laisser les autres associer ces résultats aux titres des contes écrits au tableau, et donner les raisons de ce choix. Inviter les élèves à comparer les éléments trouvés dans les contes de Perrault et ceux qu’ils connaissent dans la tradition de leur culture. Pour aller plus loin Susciter chez les élèves une discussion en leur demandant s’ils ont aimé les contes français et s’ils ont été surpris par la version qui diffère de celle connue dans leur culture. Poursuivre la discussion en se concentrant sur ce qui a motivé leurs opinions, et sur les valeurs et les éléments qu’ils associent à ces deux cultures. 2 P. ex. Perrault, C. (2005). Les Contes français / Francouzské pohádky. České Budějovice: Garamond. Fiche 12 DE L’INCIPIT ET EXCIPIT À LA LECTURE D’UN CONTE Principe La formulation de hypothèses sur le contenu à partir de l’incipit et de l’excipit d’un conte. Objectifs  Enrichissement de la fantaisie des élèves dans la communication avec un texte littéraire.  Expression orale et écrite. Mise en œuvre Distribuer aux élèves le début du conte. Ils le lisent silencieusement, et, après la lecture, ils essayent de terminer la phrase « C’est l’histoire de... ». Chacun complète cette phrase à partir des informations acquises lors de la lecture. Distribuer ensuite la fin du conte. Après la lecture, les élèves changent ou modifient ce qu’ils ont complété précédemment. Faire des hypothèses entre le début et la fin de l’histoire. Les élèves se répartissent en deux groupes dont l’un reçoit le début et l’autre la fin de la nouvelle. Ils imaginent soit la suite de l’extrait soit ce qui a pu se passé avant. Ils doivent arriver à une histoire complète en échangent leurs hypothèses et en cherchant les liens communs. Tout cela c’est pour les provoquer à la lecture de la nouvelle intégrale. Distribuer finalement le texte de la nouvelle entière et continuer par la lecture repérage, c’est-à-dire, ne pas demander pas aux élèves de lire tout mais de chercher seulement des éléments donnés. Par exemple : comment s’appelle le personnage principal et combien de fois y apparaît son nom, quels autres personnages s’y trouvent, vérifiez les endroits où se trouve tel ou tel mot, relevez toutes les phrases commençant par ..., etc. Les élèves finissent par la lecture du conte complet et on leur demande de la résumer pour savoir en quoi différent leurs hypothèses précédentes. Pour aller plus loin, choisir plusieurs contes dont on découpe les débuts et les fins, les distribuer en désordre aux élèves en leur demandant de les associer. Incipit : Il y avait une fois un très vieux chêne dans lequel vivaient un grand nombre de pigeons. Toute la journée, les pigeons volaient aux alentours en quête de nourriture. Le soir, ils retournaient passer la nuit dans leur chêne. Un jour, tandis que les pigeons cherchaient de la nourriture, comme d’habitude, un petit cria : Excipit : Les pigeons s’entraidèrent et réussirent à soulever un peu le filet. Tous firent tant d’efforts qu’ils purent s’envoler avec le filet. Le vieux pigeon sage les précédait. Ils volèrent longtemps jusqu’à un arbre. Puis, le vieux pigeon sage leur dit, en leur montrant l’arbre : - Vous pouvez vous installer ici. Une bonne amie à moi habite ici, une souris. Il appela la souris qui arriva et rongea les mailles du filet, jusqu’à ce que les pigeons puissent se libérer. Tous les pigeons remercièrent chaleureusement la souris. Texte intégral : Les pigeons et le filet du chasseur Il y avait une fois un très vieux chêne dans lequel vivaient un grand nombre de pigeons. Toute la journée, les pigeons volaient aux alentours en quête de nourriture. Le soir, ils retournaient passer la nuit dans leur chêne. Un jour, tandis que les pigeons cherchaient de la nourriture, comme d’habitude, un petit cria : - Regardez, regardez toutes ces graines ! Regardez toutes ces graines qui jonchent le sol ! Les autres pigeons virent qu’il avait raison et le rejoignirent pour se poser, mais un vieux pigeon très sage leur cria : - Stop, n’y allez pas ! Comment se fait-il qu’il y ait tant de graines à cet endroit ? Qu’importe ! dit un autre pigeon. Allons-y, mangeons ces graines tous ensemble ! Tout le vol de pigeons se posa, excepté le vieux pigeon sage. Ils commencèrent alors à festoyer, tandis que le vieux pigeon les observait à distance. Lorsque les pigeons eurent fini leur festin, ils voulurent s’envoler - mais ne le purent pas. Ils était pris au filet et commencèrent à crier, désespérés : - Au secours, nous sommes prisonniers, au secours ! Le vieux pigeon sage leur répondit : - Ne vous inquiétez pas. Mais l’un des pigeons cria : - Regardez, quelqu’un vient par là ! C’est le chasseur qui vient nous prendre ! Le vieux pigeon sage leur dit alors : - Calmez-vous. Décollez tous en même temps et vous parviendrez à soulever le filet. Les pigeons s’entraidèrent et réussirent à soulever un peu le filet. Tous firent tant d’efforts qu’ils purent s’envoler avec le filet. Le vieux pigeon sage les précédait. Ils volèrent longtemps jusqu’à un arbre. Puis, le vieux pigeon sage leur dit, en leur montrant l’arbre : - Vous pouvez vous installer ici. Une bonne amie à moi habite ici, une souris. Il appela la souris qui arriva et rongea les mailles du filet, jusqu’à ce que les pigeons puissent se libérer. Tous les pigeons remercièrent chaleureusement la souris.