Grevisse, Maurice : Précis de grammaire française Larousse : Grammaire du français contemporain Hendrich, Josef - Radina, Otomar - Tláskal, Jaromír: Francouzská mluvnice La morphologie étudie les variations de forme des mots régulièrement associées à des différences de signification. On distingue : - Morphologie flexionnelle ou grammaticale : traite des variations de la forme des mots selon les catégories du nombre, du genre, de la personne - Morphologie lexicale : décrit les mécanismes, notamment de dérivation et de composition, qui président à la formation des mots. Le morphème est la plus petite unité formelle dotée d’une signification ; il est constitué d’un ou de plusieurs phonèmes indécomposables. Les morphèmes lexicaux = bases ou radicaux Ils appartiennent à la classe ouverte Les morphèmes grammaticaux = affixes ou mots grammaticaux Ils appartiennent à la classe fermée. Ils permettent d’établir des relations avec d’autre éléments de la phrase. Morphème et morphe Le morphème est une unité formelle (abstraite) • morphèmes grammaticaux: {pluriel}, {masculin}, {3e personne}… • morphèmes lexicaux: {aller}, {cheval}… • La réalisation graphique ou phonique d’un morphème est un morphe : • morphe grammatical (orthographique): /s/ pour {pluriel} • morphe lexical (orthographique) : /chant/ pour {chanter} • Certains morphes peuvent représenter plusieurs morphèmes: • chantais: composé des morphes orthographiques /chant/ et /ais/ a. /chant/ représente le morphème lexical {chanter} b. /ais/ représente simultanément les morphèmes grammaticaux {imparfait} + {singulier} + {1ère/2e personne} Un allomorphe est une variante d’un morphème que l’on trouve dans certains contextes définis. Sai- (dans je sais), sav- (dans nous savons) et sau- (dans tu sauras) sont trois allomorphes de la racine du verbe savoir. allomorphes (phonétiques) du morphème lexical {aller} a. /v/ je vais, tu vas, il va, ils vont b. /al/ nous allons, vous allez, j’allais… c. /iʁ/ j’irai, tu iras, j’irais • Variantes libres • /il/ ou /i/ ils chantent •/ilz/ ou /iz/ ils iront • Le choix entre /il/ ou /i/, /ilz/ ou /iz/, est déterminé par le niveau de langue, soutenu ou familier. Variantes conditionnées par la forme phonologique du morphe suivant : je les range vs. je les écoute mon ami vs. mon chien Qu’est-ce qu’un mot ? • La notion de mot est ambiguë. - mots simples: maison, liberté, rouge - mots composés: pomme de terre, chemin de fer • Elle ne désigne pas une unité minimale de l’organisation grammaticale. • unité complexe, décomposable • les composants du mot sont les morphèmes Malgré la difficulté qu’on a à le définir, le mot est une unité qui s’impose à l’esprit. Le mot regroupe toutes les unités préconstruites que la langue fournit au locuteur pour construire ses énoncés. Les mots pleins sont ceux où vont se ranger les lexèmes qui sémantiquement ont un sens dénotatif indépendant de toute référence à la construction d’un discours Un objet est reconnaissable comme table ou chaise quelles que soient les conditions dans lesquelles on en parle. La signification des mots grammaticaux est relative à la construction d’un discours (par exemple, il n’y a pas d’objet qui soit intrinsèquement celui-ci ou le mien). L’ambiguïté du mot mot • Le terme mot recouvre des réalités linguistiques différentes : il est ambigu. • Il y a quatre acceptions du terme mot : 1. mot type vs mot occurrence 2. mot phonologique vs mot orthographique 3. mot grammatical 4. mot lexical ou lexème 1. Mot type et mot occurrence La mère de Pierre est plus jeune que la mère de Paul. • 12 mots occurrences la, mère, de, Pierre, est, plus, jeune, que, la, mère, de, Paul • il y a deux occurrences des mots types la, mère, de • un mot occurrence est une unité de texte ou de discours • 16’690 mots occurrences dans Le Cid • 9 mots types la, mère, de, Pierre, est, plus, jeune, que, Paul • un mot type est le lexème qui allie forme et sens • 1’518 mots types dans Le Cid 2. Mot orthographique et mot phonologique • Le terme mot désigne des unités phonologiques et des unités orthographiques. • chantais est un mot orthographique • /ʃɑtɛ/ est un mot phonologique correspondant trois mots orthographiques : a) chantais b) chantait c) chantaient 3. Mot grammatical Exemple : chantais, chantait, chantaient • 1 mot phonologique : /ʃɑtɛ/ • 3 mots orthographiques : chantais, chantait, chantaient • 4 mots grammaticaux : imparfait de chanter à la : - 1ère personne du singulier: chantais - 2e personne du singulier : chantais - 3e personne du singulier : chantait - 3e personne du pluriel : chantaient 4. Mot lexical ou lexème • Les différents mots orthographiques et grammaticaux représentent une seule et même unité lexicale : le verbe chanter. • Cette unité abstraite est le lexème. • Les lexèmes constituent les entrées du dictionnaire et sont : i. à l’infinitif pour les verbes ii. au singulier pour les noms iii. au masculin singulier pour les adjectifs. Un syntagme est une unité syntaxique et sémantique composée d'un ensemble de mots dont la taille se situe entre le mot et la phrase. Un syntagme peut être constitué de plusieurs autres : les sous-syntagmes. Le syntagme est composé d'un noyau, appelé aussi « tête » (qui détermine sa nature et sa fonction) et d'éventuels satellites (ou subordonnés). Il existe cinq types de syntagmes en français : verbal, adverbial, adjectival, prépositionnel et nominal. Syntagme nominal le petit chien (noyau) blanc de mon voisin le service (noyau) le plus utilisé par les internautes Syntagme adjectival [J'ai un jardin] tout plein de roses odorantes. Syntagme adverbial [Ils ont dû payer une amende] conformément à la loi. Syntagme verbal [Il] a travaillé courageusement toute la fin de semaine. Syntagme prépositionnel [Je pars] à trois heures. Espèces de mots : I. Variables II. Invariables Les variables : 1. Les noms Ils désignent des êtres, des objets, des idées… communs x propres On peut aussi distinguer les noms simples (coffre...), composés (coffre-fort...), animés (ouvrier...), non animés (fleur...), concrets (livre...), abstraits (gentillesse...)... 2. Les déterminants Ils précèdent un nom commun pour en déterminer le genre, le nombre. a) articles définis le, la, l’, les (simples) / du, des, au, aux (contractés) b) articles indéfinis un, une, des (de) c) articles partitifs du, de la, des d) démonstratifs ce,cet, cette, ces, ce...-ci, ce...-là, cette...-ci, cette...- là, ces...-ci, ces...-l e) possessifs mon, ton, son, ma, ta, sa, mes, tes, ses, notre, votre, leur, nos, vos leurs f) indéfinis aucun, certains, chaque, divers, nul, plusieurs, quelques, tout... g) numéraux cardinaux deux, trois, ... cinq,... dix... quinze ... h) interrogatifs quel, quelle, quels, quelles ... ? i) exclamatifs quel, quelle, quels, quelles ... ! 3) Adjectifs Ils se rapportent toujours à un nom dont ils précisent une qualité particulière. a) qualificatifs : beau, prudent, têtu, bleu... b) verbaux : fatigant, convaincant... c) numéraux - cardinal (nombre) : deux... cinq... - ordinal (ordre) : premier... centième... Il faut un déterminant qui précède. Mes deux soeurs, mon premier baiser... d) indéfinis : autre, certain, tout, même... Il faut un déterminant qui précède. Un certain monsieur Z. 4) Les pronoms Leur emploi permet d’éviter les répétitions. Ils n’ont pas de sens propre mais portent le sens du nom qu’ils représentent. a) personnels je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles, me, te, se, moi, toi, soi, eux, le, la, l’, lui, les, leur, en, y b) possessifs le(s) mien(s), le(s) tien(s), le(s) siens, la(les) mienne(s), la(les) tienne(s), la(les) sienne(s), le(la, les) nôtre(s), le(la, les) vôtre(s), le(la, les) leur(s). c) démonstratifs : celui, celle(s), ceux, celui-ci(là), celle(s)-ci(là), ceux-ci(là), ce, c’, ceci, cela, ça d) indéfinis : beaucoup, tout, tous, rien, on, aucun, chacun, autrui, certains, plusieurs, personne, autrui, quelque chose, quelqu’un, quelques-uns... e) interrogatifs : qui...? que... ? à (de) quoi... ? lequel...? lesquels...? laquelle... ? ... f) relatifs : qui, que, quoi, dont, où, lequel (et tous ses dérivés). 5) Verbes Ils expriment une action ou un état. Ils sont la base de toute proposition et se conjuguent en variant selon le mode, le temps, la personne..., variation marquée par leur terminaison. a) verbes d’action : suivre, manger, lire, courir... b) verbes d’état : être, sembler, paraître, devenir, avoir l’air... c) verbes pronominaux : se promener, se soigner, se lever... d) verbes pleins (suivis d’un adverbe, d’un ou de plusieurs compléments): marcher e) verbes auxiliaires (utiliser pour former les temps composés) : avoir, être f) verbes semi-auxiliaires (suivis d’un infinitif) : - valeur de temps : venir, aller - valeur d’aspect : se mettre à, commencer à, continuer à, finir de - valeur de cause : laisser, faire - valeur passive : se laisser, se faire, se voir, se sentir - valeur de mode : pouvoir, devoir, falloir, savoir, vouloir g) verbes impersonnels : falloir, pleuvoir, neiger, s’agir... h) verbes transitifs (suivis d’un complément direct ou indirect) donner, écrire, parler, s’adresser à ... i) verbes intransitifs (qui n’acceptent pas de complément direct ou indirect) aller, partir, marcher... j) verbes à double construction : dire (quelque chose à quelqu’un), demander, proposer, conseiller, indiquer, expliquer k) Verbes symétriques (réversibles) : idée de réciprocité épouser, rencontrer Paul a épousé Marie. Marie a épousé Paul. l) Verbes converses : exprime la même chose, mais de deux points de vue opposés prêter/emprunter, vendre/acheter, donner/recevoir II. Les invariables 1) Les adverbes Ils précisent le sens d’un verbe, d’un adjectif ou d’un autre adverbe. a) de temps : alors, déjà, demain, hier, maintenant, parfois, encore, tôt, autrefois, puis... ... b) de lieu : ailleurs, autour, devant, derrière, avant, contre, ici, là, partout... ... c) de manière : ainsi, bien, mal, ensemble, vite, plus... d) d’affirmation : oui, volontiers... ... e) de négation : non, ne...pas, ne... jamais... ... f) de doute : peut-être, probablement... ... g) d’intensité (quantité) : fort, faiblement, assez, peu, beaucoup... ... h) interrogatifs : pourquoi...? comment... ? où...? ... ... i) de liaison : ainsi, en effet, cependant, pourtant, c’est pourquoi, par conséquent... 2) Les prépositions Elles unissent généralement un mot, un groupe de mots à un élément complété. a) de forme simple : à, après, avant, avec, chez, contre, dans, en, entre, par, pendant, sans, sous, sur, vers... b) de forme composée : près de, auprès de, le long de, à droite de, en dessous de, aux environs de... 3) Les conjonctions a) Les conjonctions de coordination Elles unissent des mots, des groupes, des propositions de même valeur : mais, ou, et, donc, or, ni, car b) Les conjonctions de subordination Elles unissent une proposition subordonnée à une proposition principale dont elle dépend : que, lorsque, quand, puisque, dès que, parce que, quoique, de sorte que... 4) Les interjections Ce sont des termes exclamatifs qui n’ont qu’un rôle : reproduire un cri, un bruit ou l’expression d’une sensation, d’un sentiment. Oh! Bonjour! Aïe! Hein? Cocorico! Zut! Ouf! ... Le nom – le genre Le genre est une propriété morphologique du nom, transmise à travers l’accord au déterminant, l’adjectif et au pronom qui dépendent du nom. En français, il existe le masculin et le féminin. Le genre des noms inanimés Il est arbitraire, donc sans relation à la signification du nom en question. Il est dû à l’origine du substantif et à son évolution historique. Le genre des noms animés a) Les noms animés désignant des personnes Le genre des noms animés dépend souvent du sexe de l’être désigné. Ex. : roi, père x reine, mère Cela ne vaut pas toujours ; certains masculins ou fminins désignent indifféremment les hommes et les femmes. M. : assassin, auteur, chef, conjoint, filou (šejdíř, filuta), maire, professeur, successeur, témoin, vainqueur... - désignent surtout les femmes : un mannequin, un laideron (šereda) F. : altesse (výsost), canaille (lump), dupe (naivka), personne, recrue (nováček, branec), star, vedette, victime... - désignent surtout les hommes : une ordonnance (pobočník), une sentinelle (hlídka), une vigie (hlídka na stožáru). L’accord se fait selon le genre grammatical Ex. : Cette femme est un excellent professeur. L’apposition éventuelle peut être conforme au sexe de la personne Ex. : Madame le professeur, Madame le juge. b) Les noms animés désignant des animaux Seulement certains ont un genre en rapport avec le sexe de l’animal. Ex. : le taureau, le cerf, la vache, la biche (laň) D’autres s’emploient seulement avec un genre, indépendamment du sexe M. : brochet (štika), canari (kanárek), hanneton (chroust), puma F. : baleine, couleuvre (užovka), girafe, mouche Motivation formelle et sémantique du genre Même si le genre des substantifs est arbitraire, il peut être motivé : - soit formellement (le substantif comporte un suffixe typique pour l’un des deux genres), - soit sémantiquement (une famille des objets désignés l’est généralement par les substantifs d’un seul genre). Motivation formelle –terminaisons typiques - pour le masculin -age : barrage, chauffage, courage, garage... exceptions : cage, image, nage, ouvrage (pop.), page, plage - ail : bétail, détail, travail... - ard : boulevard, brouillard, canard... exception : clochard (variable) - eau : bateau, chapeau, château... exceptions : eau, peau - et : billet, buffet, carnet... exceptions : basket (teniska), forêt, montre-bracelet (náramkové hodinky) - ier : cahier, calendrier, cendrier - in : bulletin, chemin, cousin... exceptions : fin, main, putain - isme : alcoolisme, athlétisme, libéralisme... - ment : aliment, appartement, bâtiment... exception : jument - pour le féminin - ade : barricade, façade, limonade... exception : hit-parade - esse : faiblesse, finesse, politesse.. - ette : allumette, assiette, bicyclette... exception : squelette - euse : balayeuse, danseuse - ine : cabine, cousine, cuisine... exception : trampoline, platine, magazine - rie : bijouterie, boulangerie, catégorie... exception : brie (sýr) - tion : attention, destination, direction... exception : bastion (bašta – opevnění) - ure : blessure, brochure, chaussure... exception : chlorure (de sodium) Total : - Substantifs réguliers : 98,3 % - Exceptions : 1,7 % Les substantifs réguliers décrits représentent environ 1/3 (31,5 %) de substantifs invariables en genre présents dans le Petit Robert. Autrement dit : par les règles que nous venons de décrire, il est possible de déterminer le genre de 1/3 de substantifs. b) Motivation sémantique Noms typiquement masculins : - fractions en mathématiques : un demi, un tiers... - langues : le français, l’allemand, le tchèque... - couleurs : le noir, le blanc, le vert... - arbres : le pommier, le sapin, le tilleul... - de nombreux composés chimiques et métaux : le cuivre, le fer, le plomb, l’argent... Noms typiquement féminins : - sciences : la philosophie, l’astronomie, la biologie... - fruits : la pomme, la cerise, la poire... Certains noms peuvent avoir deux genres : a) sans distinction de signification : ex. : après-midi, interview b) avec une signification différente - aide, critique, guide, livre, mémoire, poste, tour, voile (závoj x plachta) Le genre des noms composés Les noms composés prennent ordinairement le genre du mot déterminé : un bateau-mouche, une machine-outil Quand ils sont formés d’un verbe et d’un complément, les noms composés sont ordinairement masculins : un porte-parole, un essuie-main(s) exception : une garde-robe Deux verbes : toujours masculins : - le laissez-passer, le savoir-faire, le va-et-vient Adverbe + nom On conserve le genre du nom : une avant-garde, un arrière-plan Préposition + nom Masculin : un en-tête ou Féminin : une contre-attaque Le genre des noms géographiques _ Villes : Le genre de certains noms de ville est indiqué par l’article : La Haye, Le Caire, La Rochelle Les noms de villes sont en général masculins (Paris, Moscou). Les noms qui se termine en -e, -es sont en général féminins : Rome, Prague, Bruxelles Solution : La Ville de ….. Le noms de pays européens sont ordinairement féminins. Exception : le Danemark, le Kosovo, le Liechtenstein, le Luxembourg, le Monténégro, les Pays-Bas, le Portugal, le Vatican, Monaco, Saint-Marin Les noms de pays extraeuropéens sont souvent masculins : Le Vietnam, le Congo, Le Mexique, le Japon, le Canada Les noms de continents sont féminins. Exception: l’Antarctique, l’Arctique Les îles sont en général féminines : la Corse, la Sardaigne, l’Islande, Malte, La Réunion Exception : Ceylan, Sri Lanka, Saint-Vincent Fleuves et rivières : Masculin : Le Rhône, le Rhin, l’Elbe, le Danube, le Nil, le Mississippi Féminin : la Seine, la Loire, l’Amazone, la Vltava Mers - féminines (La Méditerranée, la Manche, la mer Baltique) Océans - masculins (le Pacifique) Montagne : Masculin : le Jura, le Caucase, l’Himalaya, l’Oural Féminin : Les Alpes, les Pyrénées, les Ardennes, les Vosges, les Carpates Les fêtes sont en général féminines : la Saint-Sylvestre, La Saint-Jean Exception : le 14 Juillet, le Jour de l’An Noël - masculin, sans article, français familier : Passer la Noël. Pâques - masculin, singulier, sans article ou - féminin, pluriel Le féminin des noms Le féminin des noms d’êtres animés se marque par : 1) addition d’un e à la forme masculine 2) modification ou addition de suffixe 3) une forme spéciale 4) les invariables (artiste, professeur, auteur) ad 1) cas particuliers - les noms en -el font leur féminin en -elle : une colonelle, une criminelle - les noms en -en, -on redoublent le n devant l’e du féminin : une gardienne, une lionne - les noms en -et redoublent le t devant l’e du féminin : une cadette exception : préfète - les noms en -at, -ot ne redoublent pas le t : une avocate, une idiote - les noms en -er forment leur féminin en -ère : une boulangère, une fermière - la plupart des noms en -s (précédé d’une voyelle) ou en -x ont leur féminin en -se : une bourgeoise, une épouse exception : une métisse, une vieille, une rousse - les noms en -f changent f en v devant l’e du féminin : une juive, une veuve - Franc et Turc changent c en -que au féminin : une Franque, une Tucque mais : une Grecque ad 2) modification ou addition de suffixe Les noms en -eur : a) les noms en -eur auquels on peut faire correspondre un participe présent en changeant -eur en -ant font leur féminin en -euse : une menteuse, une porteuse exception : une pécheresse, une vengeresse b) les noms en -teur auquels on ne peut faire correspondre un participe présent en chageant -eur en -ant font leur féminin en -trice : une directrice exception : une inférieure, une supérieure, une mineure exception : chanteuse, cantatrice (celle qui est célèbre - une trentaine de noms (presque tous en -e) ont leur féminin en esse : une Suissesse, une tigresse, une princesse, une ânesse, une hôtesse ad 3) une forme spéciale : canard/cane, dindon/dinde, dieu/déesse, empereur/impératrice, roi/reine, neveu/nièce, tsar/tsarine, fils/fille, favori/favorite homme/femme, père/mère, oncle/tante, coq/poule, monsieur/madame Le nombre du nom Le français distingue deux nombres : - le singulier - le pluriel Le pluriel des noms - Le pluriel en -s : les sacs On écrit à la fin de la forme du singulier un s (muet, sauf en liaison) Les noms terminés par s, -z, -x ne changent pas au pluriel : les poids, les croix, les nez - Le pluriel en -x Les noms en -al changent -al en aux au pluriel : les chevaux exception : les bals, les chacals, les carnavals, les chorals, les festivals, les récitals, les régals Les noms en -au, -eu, prennent un x au pluriel : les tuyaux, les cheveux exception : les pneus, les bleus Les noms en -ail prennent un s au pluriel : les détails, les rails exception : les baux, les coraux, les émaux, les souipiraux (větrací okénko), les travaux, les vantaux, les vitraux Les noms en -ou prennent un s au pluriel : les trous, les fous exception : les bijoux, les cailloux, les choux, les genoux, les hiboux (sovy), les joujoux, les poux (vši) un bœuf [böf] x des bœufs [bö] un œuf [öf] x des œufs [zö] un os [os] x des os [zo] Les noms propres ne prennent pas la marque du pluriel quand ils désignent des familles entières (les Dupont) Noms à double forme au pluriel : idéals, idéaux „ideály“ aïeuls, aïeux „dědové“, „předkové“ ciels, cieux „obloha“, „nebesa“ Les pluralia tantum (noms qui n’existe qu’au pluriel) F : les archives, les mathématiques, les environs T : peníze, noviny, hodinky, kalhoty, dveře Nom + 2 adjectifs (ou plus) Les nations tchèque et slovaque Český a slovenský národ Certains noms changent de sens en changent de nombre : une lunette x des lunettes la vacance x les vacances Le pluriel des noms composés Les noms composés dont les éléments sont soudés en un mot simple forment leur pluriel comme les mots simples : les passeports, les portemanteux exception : les bonshommes (de neige), messieurs, mesdames, mesdemoiselles nom + nom en apposition nom + adjectif Les deux éléments prennent la marque du pluriel les wagons-restaurants, les beux-frères, les coffres-forts Grand ne varie pas dans certaines expressions anciennes : les grand-mères, les grand-routes Quand le nom composé est formé de deux noms dont le second (avec ou sans préposition) est complément du premier, le premier nom seul prend la marque du pluriel : les pommes de terre, les timbres-poste, les stations-service Quand le nom composé est formé d’un mot invariable et d’un nom, le nom seul prend la marque du pluriel : les avant-gardes Quand le nom composé est formé d’un verbe et d’un nom complément d’objet direct, le nom seul peut prendre la marque du pluriel (en fonction du sens): les garde-robes, les tire-bouchons x les gratte-ciel Quand le nom composé est formé de deux verbes ou d’une expression, aucun éléments ne varie au pluriel : les laissez-passer, les va-et-vient Les nom composés étrangers sont en général invariables : les post-scriptum Le pluriel des noms étrangers Les emprunts francisés admettent la marque du pluriel français : les meetings, les albums Certains mots latins restent invariables (les crédo, les vade-mecum), gardent le pluriel latin (les errata) ou ont deux formes au pluriel (les minima - les minimums) Certains mots anglais gardent le pluriel anglais (les gentlemen, les ladies) ou ont deux formes au pluriel (les matches - les matchs, les sandwiches - les sandwichs) Adjectifs L’adjectif est un mot qu l’on joint au nom pour le qualifier ou déterminer a) qualificatifs b) non qualificatifs (numéraux, possesifs, démonstratifs, relatifs, interrogatifs, exclamatifs, indéfinis) L’adjectif qualificatif exprime une manière d’être, une qualité de l’être ou de l’objet désigné par le nom auquel il est joint. Le féminin des adjectifs qualificatifs Addition d’un e (qui souvent ne se prononce pas: joli/jolie x petit/petite) Les adjectifs déjà terminés par un e au masculin ne changent pas au féminin. Les adjectifs en -el, -eil + nul, gentil redoublent le l’devant l’e du féminin : cruelle, pareille, nulle, gentille + belle, nouvelle, folle, molle, vieille Philippe le Bel = Filip Sličný Les adjectifs en -in, -un, -an (sauf paysanne) ne redoublent pas le l’n (+ dénasalisation) : voisine, brune exception : malin/maligne, bénin/bénigne (lat. benigna, maligna) Les adjectifs en -t redoublent le t devant l’e du féminin : muette exception : complète, concrète, discrète, inquiète, secrète Les adjectifs en -at, -ot ne redoublent pas le t : idiote, délicate favori/favorite La plupart des adjectifs en -s, -x ont leur féminin en -se : grise, heureuse exception : féminin en - esse : basse, grasse, épaisse, grosse, fausse, rousse doux/douce exprès/expresse tiers/tierce frais/fraîche Les adjectifs en -er forment leur féminin en -ère : légère Les adjectifs en -f changent f en v devant l’e : naïve, bref/brève Caduc, turc, franc, public changent c en que x blanche, franche, sèche Longue prend entre le g et l’e du féminin un u (prononciation) : longue Les adjectifs en -gu prennent sur l’e du féminin un tréma, indiquant que l’u doit se prononcer : aiguë Modification du suffixe : Les noms en -eur auquels on peut faire correspondre un participe présent en changeant -eur en -ant font leur féminin en -euse : menteuse, trompeuse exception : pécheresse, vengeresse, exécutrice Les noms en -eur auquels on ne peut faire correspondre un participe présent en changeant -eur en -ant font leur féminin en -trice : consolatrice Exception: antérieure, postérieure, supérieure, inférieure, intérieure, extérieure, ultérieure, majeure, mineure, meilleure Cas spéciaux hébreu / juive (personne) ou hébraïque (chose) race juive / langue hébraïque Adjectifs invariables : toile kaki, société snob, chic fille, super, chouette Le pluriel des adjectifs qualificatifs - Pluriel en -es On forme le pluriel des adjectifs en écrivant à la fin de la forme féminin un s: purs, pures Les adjectifs -s, -x en ne changent pas au pluriel : ils sont heureux La plupart des adjectifs en -al changent au pluriel masculin cette finale en -aux: homme loyaux exception : fatals, navals, natals, banals, finals beau, jumeau, hébreu / beaux, jumeaux, hébreux Adjectif anteposé (subjectivité, adjectif court) x Adjectif postposé (objectivité, adjectif plus long) Sens différent : ancien, brave, certain, cher, pauvre, propre Accord de l’adjectif qualificatif L’adjectif qualificatif s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte : ils sont forts L’adjectif qualificatif qui se rapporte à plusieurs noms ou pronoms se met au pluriel et prend le genre des mots qualifiés : une veste et un pantalon neufs / non : un pantalon et une veste neufs Le nom employé pour désigner la couleur reste invariable : des rideaux crème, des boutons cerise, des robes orange. Si l’adjectif désignant la couleur est composé, l’ensemble reste invariable : des robes bleu clair, une robe vert bouteille. Demi, nu, plein, placés devant le nom sont invariables: une demi-heure/une heure et demie être nu-tête/tête nue Assez de, beaucoup de, bien de, la plupart de, une dizaine de, etc. - accord logique Beaucoup de clients sont mécontents. Des enfants nouveau-nés (adverbe + adjectif) Degrés des adjectifs qualificatifs : Le positif exprime simplement la qualité sans aucune idée de comparaison : Pierre est intelligent. Le comparatif exprime qualité avec comparaison : a) Le comparatif d’égalité se forme au moyen de l’adverbe aussi précédant l’adjectif : Pierre est aussi intelligent que Paul. b) Le comparatif de supériorité se forme au moyen de l’adverbe plus précédant l’adjectif : Pierre est plus intelligent que Paul. c) Le comparatif d’infériorité se forme au moyen de l’adverbe moins précédant l’adjectif : Pierre est moins intelligent que Paul. Irrégularités bon - meilleur mauvais - plus mauvais/pire (sens figuré) petit - plus petit/moindre (sens figuré) Le tabac et pire que le vin. C’est de moindre importance. Le superlatif exprime une qualité portée au degré le plus élevé ou le plus bas, par comparaison, soit avec l’être ou l’objet dont il s’agit considéré dans les circonstances différentes, soit avec un ou plusieurs autres êtres ou objets : Paul était le plus intelligent de tous les candidats. T x F (moins d’adjectifs qualificatifs) fils de Paul, table de bois, moulin à vent d’après-guerre, égal en droit Les déterminants Le déterminant est un mot qui précède un nom et qui permet à ce nom d'être utilisé dans une phrase. La plupart des déterminants reçoivent les marques de genre et de nombre du nom qu'ils déterminent. Catégories de déterminants 1) Articles : le, la, les, un, une, du, de la 2) Déterminants démonstratifs : ce, cet, cette, ces 3) Déterminants possessifs : mon, ton, son… 4) Déterminants cardinaux : un, deux, trois… 5) Déterminants indéfinis : aucun, plusieurs, quelque, tout… 6) Déterminants interrogatifs : quel 7) Déterminants exclamatifs : quel L'article - défini - indéfini - partitif L'article est un mot que l'on place devant le nom pour marquer que ce nom est pris dans un sens complètement ou incomplètement déterminé. Il sert aussi à indiquer le genre et le nombre du nom qu'il détermine. L'article défini est celui qui se met devant un nom dont le sens est complètement déterminé. le pour le masculin singulier la pour le féminin singulier les pour le pluriel des deux genres L'article élidé est l'article le, la dont la voyelle est remplacée par une apostrophe devant les mots commençant par une voyelle ou un h muet l'or, l'heure L'article contracté est le résultat de la fusion des prépositions à, de avec les articles le, les à + le = au à + les = aux de + le = du de + les = des L'article défini se met devant les noms communs dont un sens est complètement déterminé. Ce nom peut : - avoir été mentionné précédemment - être déterminé dans la phrase elle-même par un adjectif, une proposition relative - être situé dans la pensée par certaines référence a) nom notoirement connu, unique en son genre : le soleil, le français b) l'article défini vise un concept connu par l'habitude : Va chercher du pain chez le boulanger. Dans sa valeur générique, l'article défini marque l'appartenance à une espèce : L'avion est un moyen de transport le plus rapide. Répétition : le jeudi = tous les jeudis Date, fête : le 28 octobre, le 11, la Saint-Sylvestre Numéros ordinaux : le troisième jour Numéros cardinaux : les 28 membres (tous les membres) Il remplace le nom : Il y a deux voies, il faut prendre la bonne. - On l'emploi parfois devant les noms propres de personnes : les Dupont, Louis le Germanique L'article indéfini indique que l'être ou l'objet nommé est présenté comme non précisé, non déterminé, non encore connu. un pour le masculin sing. une pour le féminin sing. des pour le pluriel des deux genres Devant un nom propre, il peut désigner un type : Un Rimbaud est rare. L'article partitif est placé devant le nom des choses qui ne peuvent se compter, pour indiquer qu'il s'agit d'une partie ou d'une certaine quantité de ce qui est désigné par le nom. du (de l') pour le masculin singulier de la (de l') pour le féminin singulier des pour le pluriel des deux genres Voulez-vous du vin ? Il y a du vent. Du courage, Paul ! Répétition de l'article Si l'article est employé devant le premier nom d'une série, il doit l'être aussi devant chacun des autres : Je voudrais visiter les musées, les galeries et les bibliothèques. On ne répète pas l'article, si le sens des substantifs est similaire : Je vous présente Michel, un copain et ami de Georges. On ne répète pas l'article dans les expressions figées : les arts et métiers les poids et mesures les officiers, sous-officiers et soldats Omission de l'article (article zéro, absence d'article) : autre déterminant : cette valise, ma valise Plusieurs déterminants : 1) Combinaisons régulières article définie + autre : les autres machines article définie + même : la même jupe tout + article définie : tout le film, toutes les films article indéfinie + autre : une autre machine article indéfinie + tel : un tel cas article indéfinie + certain : un certain Monsieur Martin tout + ce : tout ce film tout + mon : tout mon salaire ce + même: ce même jour Combinaisons possibles : article défini + quelques : les quelques euros article défini + divers : les diverses questions article défini + cardinaux : les cinq article défini + ordinaux : la deuxième article indéfini + même : un même désir tout + article indéfini : toute une soiriée Combinaisons interdites : un mon ami (un ami à moi) ce mon ami (cet ami à moi) nom commun isolé (titre, inscription, adresse) apostrophes, invocations, ordres : Merci, docteur ! Repos ! énumération : Hommes, femmes, enfants, tous sont ici. proverbes : Santé passe richesse. Le nom se joint sans article à des verbes comme aller (à pied), avoir (faim, raison, besoin, envie, peur), prendre (congé), tenir (parole) faire (fortune), perdre (patience) conjonction marquant l’alternative (soit) ou négation (ni) Soit hasard, soit malchance, il n’a pas réussi. Je ne veux ni café, ni thé. Le substantif sans article suit de nombreuses prépositions : - pour marquer une détermination (un pont de pierre, en bois) - pour former des locutions (avec soin, par terre, sans argent, en voyage, par semaine, avec courage, sous forme de, hors saison) Noms propres Noms de personnes : en général sans article x Le Corbusier, Jean de La Fontaine x la belle Hélène x les Dupont, les Habsbourg, un Rénoir Noms géographiques Les noms de villes sont généralement sans article x Le Caire, Le Havre, la Rochelle Certains noms d’îles sont sans article (Madagascar, Chypre, Malte) : à Malte x à la Réunion, aux Seychelles rue Georges Pompidou x rue du président Georges Pompidou rue d’Italie (féminin) x rue du Canada (masculin) Le Paris du 20e siècle (nom de lieu déterminé) Je vais (viens) au (du) Portugal. Je en Iran (France). Je vais (viens) aux (des) Antilles. Dans une France républicaine (nom de pays déterminé) le roi (l’ambassadeur, les vins, les villes, l’histoire) de France L’article défini est remplacé par de après des adverbes de quantité (assez, peu, beaucoup…), à la forme négative (Je ne mange pas de pain) Déterminants (adjectifs) démonstratifs ce,cet, cette, ces, ce...-ci, ce...-là, cette...-ci, cette...- là, ces...-ci, ces...-l Déterminants (adjectifs) possessifs mon, ton, son, ma, ta, sa, mes, tes, ses, notre, votre, leur, nos, vos, leurs mon ami + mon amie mes livres et les tiens Marie s’est adressée à son chef (svého, jeho, jejího). Marie s’est adressée à son propre chef. Marie s’est adressée à son chef à elle. J’ai vu leur maison et leur famille. J’ai vu Georges qui est mon ami et collaborateur. mes idées à moi ou mes propres idées F (adjectifs possessifs plus fréquents) x T Mon père a dit. Je viendrai avec mon père. Il a oublié ses clefs. Je prends mon petit déjeuner. Il a passé son bac. Il fait son droit. Déterminants (adjectifs) indéfinis aucun, certain, chaque, divers, nul, plusieurs, quelques, tout... Déterminants (adjectifs) interrogatifs et exclamatifs quel, quelle, quels, quelles ... ? (!) Adjectifs (déterminants) cardinaux : deux... cinq... Adjectifs ordinaux : premier... centième... Il faut un déterminant qui précède. Le pronom est un mot qui représente un nom, un adjectif, une idée, une proposition. Pronoms personnels atones : je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles, me, te, se (réfléchi), le, la, l’, lui, les, leur, toniques : moi, toi, lui, elle, soi, nous, vous, eux, elles, soi adverbiaux : en, y Les formes toniques peuvent être renforcées par l’adjonction de même (moi- même), nous, vous par autres (nous autres). Pronom personnel sujet Le Pronom personnel sujet est le plus souvent une forme atone. Il travaille. Les formes toniques s’emploient comme sujet : 1. quand le pronom sujet est suivi d’une apposition ou d’une proposition relative Lui, Pierre, travaille bien. Ce n’est pas moi qui ai écrit cela. 2. quand le pronom sujet s’oppose à un autre sujet ou le renforce Moi, je travaille, toi, tu ne travaille pas. Je le sais bien, moi. 3. Dans les propositions où il y a ellipse du verbe Qui vient ? Moi. 4. Quand le pronom sujet est joint à un ou plusieurs autres sujets Je sais que ni moi ni mes enfants ne seront pas ici. 5. Avec l’infinitif exclamatif ou interrogatif Moi ! (?) Lui donner de l’argent ? 6. Comme sujet réel et avec le gallicisme c’est … qui C’est moi qui travaille ici ! Pronom personnel complément Le Pronom personnel complément est le plus souvent une forme atone. Je le vois. Les formes toniques s’emploient comme complément : 1. pour le renforcer On l’estime, lui. 2. Quand le pronom complément est joint à un ou plusieurs autres compléments Il contemplait la foule sans distinguer ni moi ni personne. 3. Dans les propositions où il y a ellipse du sujet et du verbe Ils ont vu qui ? Moi. 4. Après un impératif affirmatif Écoute-moi ! 5. Après une préposition Il est venu avec moi. 6. Après ne … que et avec le gallicisme c’est … que On n’admire que lui. C’est toi que je cherche. Place du pronom personnel complément d’objet Le pronom personnel complément d’objet d’un impératif sans négation se place après le verbe Regarde-moi ! Avec un impératif négatif se place avant verbe. Ne me regarde pas ! Si un impératif sans négation a deux pronoms compléments d’objet, l’un direct, l’autre indirect, on place le complément d’objet direct le premier Dites-le-moi. Si l’impératif est négatif, on place le complément d’objet indirect le premier Ne me le dis pas. Lui et leur font exception. Ne le lui (leur) dis pas. Avec un mode autre que l’impératif, les formes atones compléments d’objet se placent avant le verbe. Tu lui a parlé. Quand le verbe a deux compléments d’objet, l’un direct, l’autre indirect, on place le complément d’objet indirect le premier (sauf avec lui et leur) Tu me le dis. Nous le lui dirons. Les formes toniques sont placés généralement après le verbe. On m’obéira à moi. Avec un infinitif complément d’un verbe principal, le pronom personnel complément de cet infinitif se place immédiatemment avant ce dernier. Je veux le voir. Toutefois, si l’infinitif est complément de voir, entendre, sentir, laisser, faire, regarder, envoyer, le pronom personnel complément de cet infinitif se place avant le verbe principal Je l’ai fait amener. Les formes toniques s’emploient comme attributs après le verbe être. Oui, c’est moi. En et y sont des pronoms personnels, quand représentent, soit un nom de chose ou d’animal, soit une idée, ils équivalent, le premier à un complément construit avec de, le second à un complément construit avec à ou dans. J’en ai assez. J’y pense. On y cultive (dans le jardin) beaucoup de légumes. Soi ne se rapporte qu’à un sujet indéderminé et singulier. Chacun travaille pour soi. Pronoms possessifs : le(s) mien(s), le(s) tien(s), le(s) siens, la(les) mienne(s), la(les) tienne(s), la(les) sienne(s), le(la, les) nôtre(s), le(la, les) vôtre(s), le(la, les) leur(s). Pronoms démonstratifs celui, celle(s), ceux, celui-ci(là), celle(s)-ci(là), ceux-ci(là), ce, c’, ceci, cela, ça Celui, celle(s), ceux demandent toujours après eux, soit un participe, soit un complément introduit par une préposition, soit une proposition relative. Je joins à ma lettre celle écrite par Paul. Je veux le journal d’aujourd’hui et celui d’hier. Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent. Ce s’emploi comme sujet - devant le verbe être C’est notre maison. C’est magnifique. x Cela arrive. C’est pour cela. Ce s’emploi comme attribut ou comme complément immédiatement devant un pronom relatif. Prenez ce qui vous convient (ce dont vous avez besoin). Démonstratifs prochains (ceci, celui-ci, celle-ci, ceux-ci, celles-ci) x Démonstratifs lointains (cela, celui-là, celle-là, ceux-là, celles-là). Voici deux tables. Vous préférez celle-ci ou celle-là ? Pronoms indéfinis beaucoup, tout, tous, rien, on, aucun, chacun, autrui, certains, plusieurs, personne, autrui, quelque chose, quelqu’un, quelques-uns... Pronoms interrogatifs Les pronoms intérrogatifs servent à interroger sur la personne ou la chose qui...? que... ? à (de) quoi... ? lequel...? lesquels...? laquelle... ? ... Les formes des pronoms interrogatifs ne sont autres que celles des pronoms relatifs (dont et où exclus). Les pronoms relatifs servent à joindre à un nom ou à un pronom qu’ ils représentent une proposition relative qui explique ou détermine ce nom ou ce prénom qui, que, quoi, dont, où, lequel (et tous ses dérivés). Le nom ou le pronom représenté par le pronom relatif s’appelle antécédent. Qui est sujet ou complément : Les femmes qui travaillent sont contentes. La femme à qui je parle. Que est sujet, attribut ou complément : Coûte que coûte. Remarquez le joueur que notre ami est devenu. C’est l’argent que j’ai gagné. Lequel est complément, souvent précédé d’une préposition : La patrie pour laquelle chacun de se sacrifier. Dont est complément du sujet, du verbe, de l’attribut ou du complément d’objet direct, il marque comme ferait le relatif ordinaire introduit par de, la possession, la cause, la manière, etc. La chose dont je parle. Où est toujours complément circonstanciel de lieu ou de temps La ville où Pierre habite. Dans l’état où vous êtes. Les formes du verbe verient d’après la personne, le nombre, le temps, le mode, la voix 1ere personne = la (les) personne(s) qui parle(nt) 2e personne = la (les) personne(s) à qui l’on parle 3e personne = la (les) personne(s) de qui l’on parle, la (les) chose(s) dont on parle Le nombre - le singulier - le pluriel La voix - active indique que le sujet fait action, celle-ci est considérée à partir de l’agent qui la déclenche Le chien conduit l’aveugle. - passive indique que le sujet subit l’action, celle-ci est considérée à partir de l’être ou de l’objet qui l’éprouve L’aveugle est conduit par le chien. Le mode a) personnels (admettent la distinction des personnes grammaticales) - indicatif qui présente l’action comme réelle Je travaille. - conditionnel qui présente l’action comme éventuelle ou dépendant d’une condition Si je pouvais je travaillerais. - impératif qui présente l’action sous la forme d’un ordre Travaillez ! - subjonctif qui présente l’action comme simplement envisagée dans la pensée Il veux que je travaille. b) impersonnels - infinitif : travailler - participe : homme travaillant Temps - simples - composés Indicatif présent, imparfait, passé simple, futur simple passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur (il eut marché), futur antérieur (il aura marché) Le présent exprime : - le présent actuel : Il pleut. - les habitudes d’une personne : Je me couche à minuit. - les vérités générales : Quatre et quatre font huit. - le futur proche : Je pars demain. - le passé récent : J’arrive tout juste de la gare. - le présent historique : Louis XIV prend le pouvoir en 1661. Le passé composé exprime une action achevée, terminée dans le passé : Il est mort. L’imparfait exprime un temps continu, de durée indéfinie, sans que soient indiqués un début ou une fin de manière précise. - il décrit le présent d’une époque antérieure : Au Moyen Age, les femmes qui travaillaient avaient plus de liberté qu’on ne le pense. - il décrit le décor des événements : Le bar était plein, tout le monde fumait et buvait. - il exprime la répétition dans le passé : Chaque matin, il allait au marché. Le passé simple On l’emploie le plus souvent pour présenter une série d’actions qui constituent une histoire (récits historiques, les 3e personnes du singulier et du pluriel) Le plus-que-parfait - Antériorité dans le passé : Paul a manqué le train parce qu’il s’était réveillé trop tard. Le passé antérieur Dans les subordonnées du temps, il exprime une action antérieure à une autre action qui est exprimé au passé simple : Quand Henri fut rentré, on lui anonça la nouvelle. Le futur simple exprime une action ou un fait postérieurs au moment de l’énonciation : Je viendrai vous voir demain. Le futur proche exprime l’avenir proche : Elle va avoir un bébé (elle est enceinte). Elle aura un bébé (une fois dans l’avenir). Le futur antérieur exprime l’antériorité par rapport au futur : Quand tu auras fini de travailler, tu pourras sortir. Subjonctif présent, imparfait passé, plus-que-parfait Le subjonctif est le mode de la subjectivité. Le locuteur laisse aux autres la possibilité de penser ou de ne pas penser comme lui. Concordance des temps au subjonctif Je sais qu’il fait de son mieux. Je doute qu’il fasse (subjonctif présent) de son mieux. Je sais qu’il fera de son mieux à l’avenir. Je doute qu’il fasse (subjonctif présent) de son mieux à l’avenir. Je sais qu’il m’a bien écouté hier. Je doute qu’il m’ait (subjonctif passé, subjonctif présent avoir ou être + participe passé) bien écouté hier. Je savais qu’il faisait de son mieux. Je doutait qu’il fït (imparfait du subjonctif)/ fasse (subjonctif présent) de son mieux. Il faut partir du passé simple + -sse, -sses, circonflexe +t, ssions, -ssiez, -ssent Je savais qu’il ferait de son mieux un jour. Je doutait qu’il fït (imparfait du subjonctif)/ fasse (subjonctif présent) de son mieux un jour. Je savais qu’il m’avait bien écouté hier. Je doutais qu’il m’eût (plus-que-parfait du subjonctif, imparfait du subjontif avoir ou être + participe passé) ou m’ait bien écouté hier (subjonctif passé). Conditionnel présent passé Le conditionnel présent - c’est un futur dans le passé : Paul a dit qu’il viendrait - il exprime un fait envisageable : En mars, on pourrait faire un petit voyage - il exprime une doute : Il aurait trente ans (Prý je mu 30) Le conditionnel passé exprime l’action non réalisée dans le passé : Dans ce cas, nous serions allés avec vous (V tom případě bychom bývali šli s vámi). Impératif présent passé (Soyez rentrés avant midi) Le procès doit être achevé dans l’avenir, à un moment souvent exprimé par un complément ou une subordonnée circonstancielle de temps. Infinitif présent passé L’infinitif peut jouer le rôle d’un verbe ou celui d’un nom (Fumer trop nuit à la santé) L’infinitif passé exprime une action accomplie, antérieure à celle de la principale : Je suis content de t’avoir vu. Verbe auxiliaire être Se conjuguent avec être : - tous les temps des verbes passifs - les temps composés de tous les verbes pronominaux - les temps composés de quelques verbes intransitifs exprimant surtout un mouvement ou un changement d’état : aller, rester, tomber, rentrer Conjugaison Premier groupe -er (parler) Deuxième groupe -ir (finir) Troisième groupe -ir (ouvrir, mourir, servirfinir) -oir (devoir, pouvoir, savoir) -re (prendre) Les adverbes Ils précisent le sens d’un verbe, d’un adjectif ou d’un autre adverbe. L’adverbe fonctionne souvent comme complément circonstanciel de temps, de lieu, de manière, etc. : On le voit partout. Il a répondu méchamment. Il peut servir aussi de mot de liaison : Il s’est lavé les mains et après il s’est mis à table. L’adverbe peut être formé d’un seul mot (silencieusement) ou d’un groupe de mots (en silence). Dans ce cas on l’appelle locution adverbiale (en silence). Formation a) formes simples : bien, mal, hier, moins, plus b) formes soudées ou non : longtemps (adjectif + nom), dedans (préposition + préposition), autrefois (déterminant + nom), de bonne heure (locution adverbiale) c) Formes dérivées Le suffixe -ment est ajouté à l’adjectif au féminin : générale(ment). On trouve le suffixe -ment sous la forme de -ément : profondément, précisément. Le suffixe -ment s’ajoute à l’adjectif masculin terminé par une voyelle accentuée : vraiment, assurément, poliment, absolument. Exception : gaiement, assidûmennt (pilně) Quelquefois, la dérivation de fait sur une forme plus ancienne de l’adjectif : brièvement, grièvement Il est grièvement blessé (blessure corporelle) x forme régulière : Il est gravement malade gentil, gentille → gentiment Les adjectifs qui se terminent par le suffixe - ent, -ant : -ent → emment : évidemment, prudemment -ant → amment : constamment, couramment Exception : lentement Tous les adjectifs ne forment pas un adverbe en -ment. Dans ce cas-là, on utilise : une expression adverbiale formée de la préposition avec + nom (avec optimisme), en + nom (en silence), d’une (de) façon + adjectif (de façon charmante), d’une (de) manière + adjectif (de manière charmante). vainement + en vain Quelques adjectifs courts peuvent devenir adverbes : marcher droit, parler fort (bas, haut), travailler dur, chanter faux, voir clair. Formes empruntées à une autre langue - latin : a priori, a posteriori, vice versa - italien : allegro, moderato, piano a) de temps : alors, déjà, demain, hier, maintenant, parfois, encore, tôt, autrefois, puis... ... b) de lieu : ailleurs, autour, devant, derrière, avant, contre, ici, là, partout... ... c) de manière : ainsi, bien, mal, ensemble, vite, plus... d) d’affirmation : oui, volontiers... ... e) de négation : non, ne...pas, ne... jamais... ... f) de doute : peut-être, probablement... ... g) d’intensité (quantité) : fort, faiblement, assez, peu, beaucoup... ... h) interrogatifs : pourquoi...? comment... ? où...? ... ... i) de liaison : ainsi, en effet, cependant, pourtant, c’est pourquoi, par conséquent... Les degrés d’intensité de l’adverbe Certains adverbes admettent, comme les adjectifs, des degrés d’intensité : - les adverbes loin, longtemps, près, souvent, tôt, tard - les adjectifs employés adverbialement : Il parle plus fort que moi. - la plupart des adverbes en -ment : Marche le plus silencieusement possible. - les adverbes beaucoup (plus, le plus), bien (mieux, le mieux), mal (pis, le pis, plus mal, le plus mal), peu (moins, le moins) Place de l’adverbe a) en tête de la phrase (détermine l’ensemble de la phrase) : Hier, je suis sorti plus tard. b) à la fin de la phrase (détermine l’ensemble de la phrase) : Je suis sorti plus tard, hier. Les adverbes qui déterminent un verbe : forme simple : après le verbe : Il parle fort (lentement). forme composé : - adverbes de temps et de lieu : après le groupe auxiliaire + participe passé : Il est parti hier. - adverbes de manière, d’intensité, de quantité et quelques adverbes de temps (longtemps, souvent, toujours) : entre le groupe auxiliaire et le participe passé : Il a longtemps habité dans cette ville. Il a facilement trouvé le chemin. L’adverbe qui détermine un adjectif ou un autre adverbe : devant l’adjectif (adverbe) : Elle est bien joile. Il parle beaucoup plus vite que moi. Préposition La préposition est un mot qui sert ordinairement à introduire un complément qu’il unit, par un rappot déterminé, à un mot complété. - Préposition simple : de, en x - Préposition composée (locution prépositive) = réunion de mots équivalent à une préposition : cause de, auprès de, à l’abri de, par rapport - anciens participes présents : suivant, durant (durant la guerre) - anciens participes passés vu (vu la situation), excepté (excepté Pierre) - adjectif : sauf (sauf Paul) La préposition ne peut être suivie que - d’un nom : Il est venu avec Pierre. - d’un pronom : Il est venu avec lui. - d’un verbe infinitif : Il est content de vous voir. Les prépositions à, de, en se répètent ordinairement devant chaque complément : Il a voyagé en France, en Italie et en Espagne. Les prépositions à, de, en ne se répètent pas quand : a) les compléments forment une locution : École des arts et métiers b) les compléments représentent le(s) même(s) être(s) ou objet(s) J’ai reçu une lettre de mon compatriote et ami. La conjonction est un mot qui sert à joindre et à mettre en rapport, soit deux propositions (de même nature ou de nature différente), soit deux mots de même fonction dans une proposition. Les conjonctions a) Les conjonctions de coordination Elles unissent des mots, des groupes, des propositions de même valeur : mais, ou, et, donc, or, ni, car Les conjonctions de subordination Elles unissent une proposition subordonnée à une proposition principale dont elle dépend : que, lorsque, quand, puisque, dès que, parce que, quoique, de sorte que... Simples : quand, comme, lorsque, que, si x Locutions conjonctives : alors que, après que, au fur et à mesure que, avant que, depuis que, pendant que Présentatif ou introducteur C'est un mot généralement invariable. Ceux qui sont à base verbale connaissent une variation relative : en temps, parfois en nombre, jamais en personne (c'est /ce sont) Les présentatifs anoncent, présentent. Leur rôle est simplement d'introduire un élément dans le discours. c'est /ce sont (mise en relief) concernant, quant il y a voici = voi(s) + ci, voilà = voi(s) + l Mot-phrase C'est un mot invariable. Il est seul dans sa phrase. Mais il peut être suivi d'une autre phrase. Il n'a pas de fonction, puisque ce terme s'analyse comme l'équivalent d'une phrase. Oui. Ok. Merci. Pardon. Bravo. Hélas. Bonjour. Zut. Stop. Soit. Interjections