NOM Prénom : učo: Grammaire Examen - FJ3016 Language Seminar 2 (Spring 2020) Date : 29 mai 2020 Note : /25 Une vie sans sourire ^1 Il protège du virus et rassure ceux que nous croisons. ^2 Mais le masque fait, aussi, disparaître les sourires en chair et en muscles ! ^3 Dans les magasins, collèges ou dans la rue, ce signe de bienveillance plus ou moins sincère, force vive de ce que les experts appellent la « communication non verbale », s’est envolé. ^4 Avec cette perte (pour le bien de notre santé), c’est une partie de nos émotions faciales s’éclipse. ^5 « Le sourire permet souvent de jouer le rôle de lubrifiant social », résume la sémiologue Elodie Mielczareck, spécialiste du langage corporel. ^6 Un simple mouvement des lèvres est capable de transmettre bien d’autres informations. ^7 « Contrairement à ce que l’on pense, le sourire est moins associé à l’expression de la joie qu’ une situation qui nous échappe. ^8 Il n’existe pas moins de dix-neuf classes de sourires différents, allant de la peur à la soumission, en passant par le fameux sourire énigmatique de Monna Lisa », explique l’autrice du livre « la Stratégie du caméléon » (Ed. Le Cherche-Midi). ^9 Cette dissimulation de tout un panel de nos émotions peut avoir un impact sur nos échanges. ^10 « Ne pas voir le sourire de votre interlocuteur vous déstabilise, […] vous pouvez plus difficilement vous faire une représentation de ses intentions », décrypte-t-elle. ^11 « Le sourire fait partie de l’accueil. ^12 Quand on n’a plus cet élément, cela peut créer un malaise : on reçoit un message dont on n’est pas sûr », souligne la psychosociologue Dominique Picard, autrice de « Politesse, savoir-vivre et relations sociales » (Que sais-je ?). Frédéric Mouchon - Le Parisien - 26 mai 2020, p. 10 I - Répondez aux questions de grammaire ci-dessous : (10 points) 1 - Mettez la phrase 1 au conditionnel présent. → 2 - Mettez la phrase 2 au conditionnel présent. → 3 - Dans la phrase 3, avec quel sujet s’accorde le participe passé ? → 4 - Dans la phrase 4, rajoutez le pronom relatif qui convient. → 5 - Ecrivez la citation de la phrase 5 en commençant par « il est possible que ». → 6 - Mettez la phrase 6 au conditionnel passé. → 7 - Reformulez la phrase 7 en remplaçant moins par plus tout en gardant le même sens. → 8 - Dans la phrase 8, où se situe le sourire de Mona Lisa parmi les dix-huit autres ? □ Ne fait pas partie des dix-neuf classes de sourires. □ Avant la peur. □ Entre la peur et la soumission. □ Après la soumission. 9 - Ecrivez la phrase 9 en commençant par « Avant que ». → 10 – (Hypothèse avec si sur le passé) Reformulez la citation de la phrase 10 en commençant par Si. → 11 - Ecrivez la phrase 11 en commençant par « il faut que ». → 12 - (Hypothèse avec si sur le présent) Reformulez la citation de la phrase 12 en commençant par Si. II - (indicatif ou subjonctif) Remplissez les lacunes des phrases ci-dessous : (5 points) 1 - (expression de l’exception) Pavlina est la plus intelligente qui (être) _____. 2 - (expression du possible) Connaissez-vous un livre qui (pouvoir) _____ m’intéresser ? 3 - (expression du réel) Je connais un livre qui (pouvoir) ______ t’intéresser. 4 - J’ai fermé l’atelier après que le patron (être parti) ______. 5 - Il est probable qu’il y (être) _______ déjà. III - (articles) Remplissez les lacunes des phrases ci-dessous : (5 points) L’argot est sujet qui peut poser problèmes aux enseignants de français langue étrangère (FLE) et peut préoccuper leurs collègues étrangers pour deux raisons. D’une part, il est considéré par certains, les « puristes » de la langue française, comme étant langage incorrect, « langue pauvrissime »^^[1] et par d’autres, argotiers et producteurs d’argot, comme langue à part entière. Ainsi, ces argotophobes, pour ne pas dire argotophobiaques (à rapprocher de maniaques), selon terminologie de Jean-Pierre Goudaillier^^[2], et ces argotolâtres (qui ont aussi leurs propres puristes et passéistes), aussi peu objectifs les uns que les autres, s’affrontent sur un terrain où « […] les deux positions, aussi antagonistes puissent-elles être quant à leur point de départ, aboutissent toutes les deux déconsidérer autrui, celui qui ne parle pas comme soi-même, du seul fait de ses pratiques langagières »^^[3]. […] Quoi qu’il en soit, un enseignement de l’argot en classe de FLE ne dépend pas choix de l’enseignant mais répond le plus souvent à des attentes et des besoins, ceux des apprenants. […] Nous nous efforcerons donc de suivre le point de vue des linguistes afin de nous éclairer sur ce qu’est l’argot en France et dans la langue française, en se gardant bien de s’échouer sur écueil du « pour ou contre ». […] IV - (discours indirect au passé) Transformez le message ci-dessous au discours indirect : (5 points) "^1 Je doute très sérieusement que quiconque veuille m'embaucher. ^2 Les employeurs perçoivent en moi la négation de leurs valeurs. ^3 Ils me craignent. ^4 Je les soupçonne d'être capables de se rendre compte que je vis dans un siècle que j'exècre." (La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole) ^1 (imparfait) Il a dit que ^2 (plus-que-parfait) Il a dit que ^3 (conditionnel passé) Il a dit que ^4 (imparfait) Il a dit que ________________________________ [1] Tanguy Kenec’hdu, Avatars du français. De Rivarol aux néo-linguistes (1784-1984), Téqui, Paris, 1984, p.111. [2] Jean-Pierre Goudaillier, Argotolâtrie et argotophobie, in Denise François-Geider, Jean-Pierre Goudaillier, Parlures argotiques, Langue française n° 90, Larousse, Paris, 1991, p.10. [3] Ibid., p.12