Echappez-vous `a la campagne Le charme d’une bourgade en plein Paris. Son clocher, ses pavés et ses maisons basses. Accordez-vous une pause bucolique dans l’ancien village de Charonne (20e). Meme `a deux pas du périphérique et des tours modernes, il y a toujours un petit carré d’oxygene intact et un jardin en attente de printemps. Pour prendre un bol d’air pur sans sortir de Paris et renouer, le temps d’une balade, avec le charme provincial d’un village, rendez-vous dans le 20e arrondissement. Maisons couvertes de vigne Métro Porte de Bagnolet, sortez du côté du boulevard Mortier et grimpez les escaliers `a droite de la rue Géo-Chavez. Dans un lacis de ruelles pavées (Irénée-Blanc, Georges-Perec, Paul-Strauss, Jules- Siegfried), les pavillons en pierre meuliere ou en brique déroulent devant leurs portes d’entrée de petits tapis de verdure ou de graviers. C’est le royaume de la miniature et de la coquetterie.Au début du XIXe siecle, ces maisonnettes étaient celles des ouvriers de la carriere de gypse rue des Montiboeufs. Redescendez l’escalier de la rue de Mondonville vers la place Octave-Chanute.Continuez rue du Capitaine- Ferber jusqu’`a la place Edith-Piaf ou, en face de la fontaine Wallace, une petite statue en bronze rend hommage `a la “môme” du quartier. En face, prendre les rues de Pelleport puis de Bagnolet. Au 148, les jardins Debrousse dépendaient, au XVIIIe siecle, de l’ancien domaine de Bagnolet, propriété de la duchesse d’Orléans, fille naturelle de Louis XIV et de Madame de Montespan. Le parc abrite encore un vestige de l’époque : le pavillon de l’Ermitage. Cet élégant bâtiment `a la déco rococo, unique de la terrasse qui domine la voie ferrée `a l’abandon. Jetez un coup d’oeil `a droite sur l’allée bordée de pavillons de la villa Godin (au numéro 85). Tournez `a droite dans la rue de la Réunion, qui mene au cimetiere du Pere Lachaise, et au sauvage Jardin naturel avec sa mare, son sous-bois et ses libellules. Ici, ni tonte, ni taille, une équipe de paysagistes a reconstitué la biodiversité de l’Ile-de-France. Avant d’affronter la ville et sa grisaille, ressourcez-vous une derniere fois, le temps de pousser la grille de la villa Riberolle, au numéro 35 de la rue de Bagnolet. Le long de l’impasse, de nombreux artistes ont élu domicile entre ateliers et entrepôts. La tete au vert, vous pouvez désormais redescendre la rue de Bagnolet vers le métro Alexandre Dumas. folie parisienne de style Régence, est ouvert au public depuis février 2005. On peut notamment y admirer des peintures murales. Ressortez par la rue des Balkans en essayant d’apercevoir, derriere les grilles, les maisons couvertes de vigne vierge. Apres une petite halte dans le square Antoine- Blondin, rejoignez la rue Vitruve, dans laquelle vous verrez une plaque `a la mémoire de Barbara ainsi qu’une étrange sculpture murale évoquant la légende de la Salamandre. Puis rejoignez un autre parc miniature, le square des Gres. Cerné par les immeubles modernes du quartier mais encadré de ravissantes maisons basses, il offre aux flâneurs sa douce tranquillité. Mare, sous-bois et libellules L’enchantement continue rue Saint-Blaise, une ancienne “grand’rue”. Entre pavés, appétissantes pâtisseries et lampadaires `a l’ancienne, vous découvrirez, face au 85, un porche datant de Louis XV. Jetez un coup d’oeil sur l’échappée dépaysante vers la butte et le cloché trapu de l’église Saint-Germain de Charonne. Flanqué d’un petit cimetiere de campagne (comme celui de Saint-Pierre de Montmartre), l’édifice, construit au XIIe siecle, présente une architecture bigarrée liée `a des rajouts successifs. Dans le cimetiere reposent la famille d’André Malraux, l’écrivain Robert Brasillach, fusillé `a la Libération pour collaboration, et des fédérés, victimes de la répression versaillaise contre la Commune de Paris en 1871. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Reprenez la rue de Bagnolet jusqu’au 102 bis. A l’emplacement d’une gare désaffectée de la Petite Ceinture se dresse l’étonnant et branché café de la Fleche d’Or. Si l’envie vous en prend, vous pourrez toujours y revenir le soir, `a l’heure ou tout s’illumine, pour admirer la locomotive qui surmonte le bar et la verriere de la terrasse qui domine la voie ferrée `a l’abandon. Jetez un coup d’oeil `a droite sur l’allée bordée de pavillons de la villa Godin (au numéro 85). Tournez `a droite dans la rue de la Réunion, qui mene au cimetiere du Pere Lachaise, et au sauvage Jardin naturel avec sa mare, son sous-bois et ses libellules. Ici, ni tonte, ni taille, une équipe de paysagistes a reconstitué la biodiversité de l’Ile-de-France. Avant d’affronter la ville et sa grisaille, ressourcez-vous une derniere fois, le temps de pousser la grille de la villa Riberolle, au numéro 35 de la rue de Bagnolet. Le long de l’impasse, de nombreux artistes ont élu domicile entre ateliers et entrepôts. La tete au vert, vous pouvez désormais redescendre la rue de Bagnolet vers le métro Alexandre Dumas.