Test leçons 15 et 16 /90/ A/ Compréhension écrite : Un air frais me réveilla : Paul venait d´ouvrir la fenêtre, et il faisait à peine^1 jour. Je crus que c´était la lumière grise de l´aube : mais j´entendis gazouiller la gouttière, et le son musical de l´eau dégringolante dans les échos de la citerne… Il était au moins huit heures, et mon père ne m´avait pas appelé : la pluie avait noyé la dernière chasse. Paul me dit : « Quand ça s´arrêtera, j´irai aux escargots. » Je sautai à bas du lit. « Tu sais qu´on s´en va demain ? » J´espérais éveiller chez lui un désespoir spectaculaire que j´aurais pu utiliser. Il ne me répondit pas, car il était très occupé à lacer ses souliers. « On n´ira plus à la chasse, il n´y aura plus de fourmis, plus de pregadiou, plus de cigales. » - Elles sont toutes mortes ! dit Paul. Tous les jours, je n´en trouve plus. - En ville, il n´y a pas d´arbres, pas de jardin, il faut aller en classe… - Oh ! oui ! dit-il avec joie. En classe, il y a Fusier. Il est beau Fusier. Moi je l´aime. Je vais tout lui raconter. Je lui donnerai de la gomme… - Et alors, lui dis-je sur un ton sévère, ça te fait plaisir que les vacances soient finies ? - Oh ! oui ! dit-il. Et puis, à la maison, j´ai ma boîte de soldats ! - Alors, pourquoi tu pleurais hier soir ? » Il ouvrit ses grands yeux bleus, et dit : « Je sais pas. » Je fus écœuré par ce renoncement, mais je ne perdis pas courage, et je descendis à la salle à manger. J´y trouvai une foule^2 de gens et d´objets. Dans deux caisses de bois blanc, mon père rangeait des souliers, des ustensiles, des livres. Ma mère pliait sur la table des lingeries, la tante bourrait des valises, l´oncle ficelait des ballots, la petite sœur, sur une haute chaise, suçait son pouce, et la « bonne », à quatre pattes, ramassait les prunes d´un panier qu´elle venait de renverser. « Ah ! te voilà ! » dit mon père. La dernière chasse est ratée. Il faut en prendre son parti… - C´est une petite déception, dit l´oncle. Je souhaite que la vie ne te réserve rien de pire ! » Ma mère, sur la table encombrée^3, me servit le café au lait, et de belles tartines. Je m´installai : « Papa, dis-je, tu as pensé à mon idée ? - Quelle idée ? - Que maman reste ici avec Paul – et que nous deux… » L´oncle Jules m´interrompit : « Mon cher petit, ça ne tient pas debut. - Mais puisque toi, tu le faisais ? Tu ne veux pas nous prêter ta bicyclette ? - Je vous la prêterais volontiers si ton projet était réalisable^4. Mais tu n´as pas pensé que moi, je quittais^5 le bureau à cinq heures, et que j´arrivais ici à sept heures et demie ! C´était en été, il faisait grand jour ! Ton père sortira de l´école à six heures ; et à six heures, maintenant, il fail nuit ! Vous ne pouvez pas faire ce voyage tous les jours, en pleine nuit !» Pagnol, Marcel. Le château de ma mère. p. 77 - 79 I/ Quelle réponse est correcte ? /5/ 1) De quelles personnes parle cet extrait ? a) tante, oncle, père, mère, Paul, petite sœur, narrateur b) tante, oncle, père, mère, Paul, petite sœur, narrateur, servante c) tante, oncle, père, mère, Paul, petite sœur, narratrice, servante 2) Les enfants parlent : a) du ménage b) du désespoir c) du départ 3) Le père n´a pas appelé le protagoniste parce qu´ : a) il pleuvait b) il était à la chasse c) il faisait à peine jour 4) Paul ne savait pas pourquoi : a) les vacances avaient été finies b) tous les animaux étaient morts c) il avait été triste la veille 5) L´oncle Jules a) était déçu que le panier de prunes se soit renversé b) ne souhaite au protagoniste que de petits échecs c) ne voulait pas leur prêter sa bicyclette II/ Remplacez les mots soulignés dans le texte par des synonymes ou expliquez-les. /5/ B/ Grammaire III/ Complétez les formes des verbes convenables: (15) Je suis heureux que tu (1 - avoir) du succès. Je savais qu´il (2 - aller) chez le médecin la veille. Il est dommage que vous (3 - ne pas pouvoir) assister au match d´hier. Nous ne savions pas que la directrice (4 - être – je) à l´étranger. Si nous étions en vacances, en ce moment nous (5 – avoir) les pieds dans l´eau et nous (6 – jouer) au volleyball. Si j´avais réussi à cet examen, je (7 – partir) pour la France. Je viendrais à condition que ça (8 - ne pas finir) trop tard. Elle se hâta de me dire qu´elle (9 aimer – simultanéité) l´odeur du tabac. J´avais peur que Claire (10 ne pas recevoir – antériorité). Mon père a calculé qu´on (11 être – postériorité) à Pau avant la fin de la soirée. Je pensais qu´il (12 faire – postériorité) ses adieux à Lydia. Je pensais qu´il (13 faire – antériorité) ses adieux à Lydia. Je voyais qu´elle (14 être – simultanéité) embarrassée. J´ai vu qu´elle (15 donner un coup de peigne – antériorité) à ses cheveux. IV/ Reformulez les phrases suivantes en utilisant des phrases hypothétiques. Attention aux verbes que vous serez obligé d´ajouter: (10) 1) Avec un peu plus de sucre, tes fraises auraient été meilleures. 2) Avec de la gentillesse, tu obtiendras tout ce que tu voudras. 3) En relisant plus soigneusement, tu éviterais bien des fautes. 4) En y allant en voiture, nous aurions perdu moins de temps. 5) En étant un peu plus sociable, tu te ferais des amis. 6) En arrivant en avance, tu auras les meilleures places. 7) Avec un peu de patience, tu y arriveras. 8) Sans lunettes, je n´arriverai pas à lire. 9) Tu vendras ta voiture. Je l´achèterai. 10) Je remplirais ce formulaire, mais je ne connais pas le numéro de mon compte bancaire. V/ Complétez les formes verbales dans le tableau : /12/ Présent du subj. Passé du subj. Imparfait du subj. Plus-que-parfait du subj. dire qu´ils que tu que vous qu´il se réveiller que nous que vous que tu que je partir que je qu´ ils que nous que vous C/ Traductions : VI/ Traduisez en français : (30) 1) Nevěděli, zda se jejich dcera vrátí. 2) Řekl mi, že právě dostal můj dopis. 3) Říkal jsem ti, že budeš mít problémy. 4) Řekl mi, že zazvoní dvakrát a tak budu vědět, že to je on. 5) Přišel jsem se zpožděním, protože jsem zapomněl, kde se máme setkat. 6) V roce 1889 všichni tvrdili (affirmer), že Eiffelova věž je škaredá a že si na ni nikdy nikdo nezvykne. 7) Je možné, že nám dali špatné telefonní číslo. 8) Pochopili, že jim nic neřekneme zadarmo. 9) Nemyslím, že stojí za to tam jít. 10) Myslel jsem, že se na mě zlobíš. 11) V srpnu si všichni berou dovolenou. 12) Nevěděla jsem, že se vás ta zpráva dotkla. 13) Každé ráno odvádí děti do školy. 14) Marně jsem mu říkala, že přijdete po půlnoci. 15) Křičíš, jako kdybych byl hluchý. 16) Když ta kniha bude zajímavá, rychle ji přečtu a půjčím ti ji. 17) Kdybych je byl viděl, byl bych ti řekl, kde jsou. 18) Doprovodím vás, ledaže by mi to rodiče nedovolili. 19) Kdybych nešla do nemocnice už za 14 dní, ráda bych se toho rozlučkového večírku zúčastnila. 20) Je v bezvědomí už tři týdny. VII/ Traduction en tchèque: (13) 1) Elle buvait à petits coups. 2) Il lui a donné un coup de fil. 3) Elle a attrapé un mauvais coup de soleil. 4) Mon grand-père dépensait comme s´il était riche. 5) J´aurais dû faire des achats? 6) Nous l´aurions fait si tu nous l´avais demandé. 7) A ma connaissance ils ne sortent plus ensemble. 8) Il les ramènerait à moins qu´ils ne veuillent coucher là. 9) Cornélius tressaillit comme s´il eût été sur le point de s´enfuir. 10) Si tu me donnais ton manteau et que tu me payes encore 50 euros, je t´apporterais ma robe la prochaine fois.