JACQUELINE Allo oui ? ... Oui, c’est ici !... oui, c’est moi ! ... Ah, c’est l’agence ?... Vous m’avez finalement trouvé une femme de ménage ?... Une intérimaire ?... Oui, oui, extra ! ... Bon, eh bien alors, c’est parfait ! Combien ?!... cinq cent francs par jour ?! ... Et 20 % pour vous ?!... Oui, oui, bon, c’est entendu !... Ah, elle s’appelle Brigitte ? ... Très bien ! bon ! Merci, au revoir, Madame... oh pardon, Monsieur ! (Elle raccroche et va pour ressortir. Quand elle devant la porte, on entend une sonnerie à l’entrée. Elle y va rapidement et elle ouvre. Robert est dans l’encadrement de la porte avec une valise à la main.) ROBERT Bonjour ! C’est moi ! (Jacqueline le tire à l’intérieur, referme la porte derrière lui et lui saute au cou pour l’embrasser.) JACQUELINE Oh, toi ! Toi ! ROBERT (la repoussant et regardant autour de lui.) Il n’est pas là ? JACQUELINE Si, en bas ! ROBERT Mais voyons, il pourrait remonter ! (Il la repousse sans l’avoir embrassée.) JACQUELINE Impossible, il vient de descendre. (Elle se rapproche de lui et ils s’embrassent.) Je suis ravie que tu sois là, tu sais, ravie ! (Lui prenant la valise et la posant, elle lui ôte sa casquette qu’elle pose sur la valise également.) Et toi ? ROBERT Quoi ? JACQUELINE Tu es heureux ? ROBERT Sans ça, est-ce que je serais là ? (Il la regarde pendant un temps minuscule et ils restent enlacés.) On est fous, non ? JACQUELINE Mais oui ! Mais c’est merveilleux ! Quand il m’a dit qu’il t’avait invité pour le week-end, je l’aurais presque embrassé, tu vois ! ROBERT Oui ! Et il avait vraiment l’air de tenir à ce que je vienne ! JACQUELINE Mais moi aussi ! (Tout près de lui.) J’espère qu’on arrivera à se retrouver tous les deux rien que toi et moi ! ROBERT Mais il faudra faire très attention ! Et surtout, pas d’imprudences ! JACQUELINE Mais non, ne t’inquiète pas ! Regarde, je nous ai préparé cette chambre-là ! (Elle désigne la porte cour. On entend une porte à l’extérieur se fermer.) ROBERT Déjà ! (Bernard entre de la porte du cellier, troisième plan cour.) BERNARD Ah ! Tu es arrivé ! ROBERT Oui, tu vois, j’arrive, j’arrive à l’instant ! JACQUELINE Oui, à l’instant, il n’y a pas cinq minutes ! Tiens ! Il a encore sa casquette ! BERNARD Oui, en effet ! Et bien, je suis ravi de te voir ! ROBERT (ôtant sa casquette) Ah, mais moi aussi ! BERNARD Tu as une mine superbe ! ROBERT Et bien ! toi aussi ! BERNARD Merci. Et bien ! on est enchanté que tu sois là. (A Jacqueline) N’est-ce pas, ma chérie ? JACQUELINE Ah ! ça oui ! ROBERT Et bien ! Moi aussi ! BERNARD Alors, qu’est-ce que tu veux de plus ? JACQUELINE Bon ! Tu n’oublieras pas qu’il faut qu’on retourne au village, parce que demain, tout sera fermé !... (Bernard réagit et s’adresse à Robert) BERNARD C’est la première fois que tu viens ici, je crois ? ROBERT Oui, oui ! C’est très joli, c’est arrangé avec un goût... JACQUELINE Je suis ravie que ça vous plaise ! BERNARD A propos, tu lui as montré sa chambre ? JACQUELINE J’allais le faire quand tu es arrivé. BERNARD Bon, eh bien ! c’est là ! (Il désigne la porte 1 cour. A Jacqueline.) C’est bien celle-là que tu veux qu’il ait ? JACQUELINE Oui, c’est la plus grande ! (A Robert) Alors, si vous voulez déballer vos affaires... ROBERT Volontiers. BERNARD Et bien, alors, tu es chez toi ! ROBERT (Prenant sa valise) Merci. (Il sort 1 cour et referme derrière lui.) JACQUELINE Ah ! A propos, l’agence m’a téléphoné. Elle nous envoie une intérimaire. J’espère qu’elle sera bien ! BERNARD Oh ! Une femme de ménage, on ne lui demande pas la lune ! JACQUELINE Oui, hein, enfin, elle sera là dans une heure ! Elle s’appelle Brigitte ! BERNARD Ah bon ! Brigitte ? JACQUELINE Oui, pourquoi pas ? BERNARD Ah ! bien sûr ! Pourquoi pas. (Robert rentre de 1 cour.) ROBERT Formidable, cette chambre ! JACQUELINE Elle vous plaît ? ROBERT Ah ! beaucoup ! Elle est vraiment épatante cette maison ! JACQUELINE Malheureusement, on n’en profite pas assez ! Bon, je vais finir la liste de ce qu’il faut acheter. BERNARD C’est ça ! JACQUELINE A tout de suite ! (Elle sort 2 jardin, cuisine.) ROBERT Oui, oui, à tout de suite. BERNARD Eh bien, assieds-toi ! tu veux boire quelque chose ? ROBERT Oui, merci. BERNARD Whisky ? ROBERT Oui, très bien ! Sans glace ! (Bernard va servir pendant ce qui va suivre.) BERNARD C’est épatant que tu sois venu, tu sais ! Epatant ! ROBERT Et bien ! tant mieux ! BERNARD Oui, tant mieux, parce que... voilà, j’avais absolument besoin de t’avoir sous la main ! ROBERT Ah bon ? Pourquoi ? BERNARD Eh bien ! voilà ! (Il lui donne son verre.) Ça fait quoi ? Cinq ans qu’on se connaît, non ? ROBERT Ah oui ! au moins ! BERNARD On se voit le plus souvent possible ? ROBERT Ah ! ça, évidemment ! Mais tu sais, je suis débordé ! BERNARD Alors, j’ai une confiance totale en toi ! ROBERT Oh, mais tu peux, tu peux ! BERNARD Tu me le jures sur ta tête ? ROBERT Ah ! Il te faut une tête aussi sérieuse que la mienne ? BERNARD Ne plaisante pas ! C’est très important ! ROBERT Bon, bon ! Eh bien, je te jure sur ma tête que... que quoi ? BERNARD Que ce que je vais te dire restera entre nous ! ROBERT Oui, oui, eh bien ! c’est... c’est juré ! BERNARD Alors, voilà ! Il y a un mois, j’ai rencontré par hasard... un mannequin... ROBERT Ah ! bon ? BERNARD Oui... euh... un petit bijou !... enfin quelque chose de superbe ! ROBERT Ah ! bon ? De superbe ? BERNARD Oui ! Ça a l’air de t’étonner ? ROBERT Non, non, non, mais enfin... BERNARD Bon ! Bref, alors voilà, je... me suis très attaché à cette fille !... ROBERT Ah ! bon ? BERNARD Oui, alors ne te vexe pas, hein... en dehors du plaisir que j’ai à te voir, c’est surtout la raison pour laquelle je t’ai demandé de venir ! ROBERT Ah ! bon. BERNARD Mais ne répète pas tout le temps « Ah ! bon », veux-tu ! ROBERT Eh bien ! c’est parce que, n’est-ce pas, je... je ne vois pas du tout ce que moi je viens faire là-dedans ! BERNARD Mais c’est très simple ! Comme je ne pouvais pas donner à Jacqueline un prétexte valable pour lui refuser de quitter Paris ce week-end, je t’ai invité pour ne pas être obligé de laisser Brigitte toute seule le jour de son anniversaire. ROBERT Brigitte ? BERNARD Oui ! C’est le nom de ma… enfin… c’est son nom ! ROBERT Ah !... bon ! oui, oui, d’accord. Mais je ne vois toujours pas le rapport qu’il y a avec moi ! BERNARD Et bien ! c’est pourtant clair ! Je t’ai invité pour qu’elle puisse venir ici. ROBERT Parce qu’elle va venir ?! BERNARD Naturellement ! ROBERT Eh bien ! tu ne manques pas de culot ! Faire venir ta maîtresse chez toi ! BERNARD Ah ! non, non, non ! Tu n’y es pas du tout ! Ce n’est pas moi qui la fais venir, c’est toi ! ROBERT Je ne comprends pas ! BERNARD Enfin, voyons ! Comme je ne pouvais pas l’inviter moi-même, c’est toi qui seras censé l’avoir amenée ! ROBERT A quel titre ? BERNARD Eh bien ! Tu feras comme si c’était TA maîtresse ! ROBERT Quoi ? BERNARD Oui ! ROBERT Ah ! mais non ! BERNARD Comment non ? ROBERT Eh bien ! parce que… Parce que non ! BERNARD Pourquoi ? ROBERT Mais comment pourquoi ? Enfin, voyons, mais ça ne va pas ! BERNARD Ah ! mais si, ça va très bien ! ROBERT Non, non, non ! Ça ne peut pas aller ! BERNARD Pourquoi pas ? ROBERT Pourquoi pas ? Pourquoi pas ? Enfin, réfléchis ! Vis-à-vis de Jacqueline, enfin, je veux dire… j’aurai l’air de quoi ? BERNARD Mais rien du tout ! C’est ton droit d’avoir une copine et de venir avec elle ! ROBERT Oui ! Eh bien ! non, justement, je n’ai pas de copine ! BERNARD Mais tu as une vie privée, n’est-ce pas ? ROBERT Elle ne regarde qu’à moi ! BERNARD Justement ! Ça m’arrange très bien ! ROBERT Comment ça ? BERNARD Personne ne connaissant tes… enfin tes copines… et quand je dis personne, je pense aussi bien à moi qu’à Jacqueline… elle ne pourra donc jamais supposer que Brigitte n’est pas réellement ta maîtresse ! C’est du béton ! ROBERT Béton ou pas, je ne veux pas ! BERNARD Tu ne veux pas, tu ne veux pas, c’est trop tard ! ROBERT Comment trop tard ? BERNARD C’est… c’est convenu avec Brigitte ! Quand elle arrivera, elle fera comme si elle était ta maîtresse ! ROBERT Ah ! Oui !? ne compte pas sur moi pour le laisser croire à ta femme ! Ça, je ne marche pas ! BERNARD Mais enfin pourquoi ? ROBERT Mais pourquoi pourquoi ? Cesse de me répéter tout le temps pourquoi, veux-tu, c’est assommant ! BERNARD Je le répète parce que je ne comprends pas pourquoi tu refuses de me rendre ce service. ROBERT Parce que c’est impossible ! BERNARD Pourquoi ? ROBERT Parce que ! (PANTOMIME : Bernard essaie de persuader Robert ; Robert enfin décide de partrt.) JACQUELINE Mes enfants, nous n’avons plus rien ! C’est terrible ces maisons qu’on n’habite pas tout le temps, quand on arrive, on s’aperçoit qu’il y a des tas de choses qui manquent ! ROBERT Oui, eh bien ! ne vous fatiguez pas pour moi, parce que je pars ! JACQUELINE Comment ? BERNARD Oui, figure-toi qu’il veut s’en aller ! JACQUELINE Mais pourquoi ? ROBERT Mais je viens de lui expliquer que j’ai une affaire embêtante et il faut que je rentre. JACQUELINE Mais enfin c’est ridicule ! (A Bernard) Tu lui a dit quelque chose qui l’a vexé ? BERNARD Mais moi pas du tout, je l’adore ! JACQUELINE Alors, oubliez votre affaire et restez ! ROBERT Abs… absolument impossible ! JACQUELINE Mais enfin voyons ! Vous ne pouvez pas me faire ça ! Enfin, je veux dire, j’ai prévu un merveilleux dîner pour trois… BERNARD Non, pour quatre ! JACQUELINE Comment pour quatre ? De quoi parles-tu ? BERNARD Enfin, il m’a dit la vérité au sujet de sa vie intime ! JACQUELINE Comment ?! ROBERT Mais non ! BERNARD Mais si ! Il m’a avoué sa liaison ! JACQUELINE Quoi ?! ROBERT N’écoutez pas ce qu’il vous dit, Jacqueline ! BERNARD Tu vois come il est ! Devant toi, il n’ose plus le dire ! ROBERT Mais je n’ai rien dit ! BERNARD, coupant Mais pourquoi persistes-tu à nier puisque tu me l’as dit ? Puisque maintenant je suis au courant ! Puisque je sais que c’est ta maîtresse ! ROBERT Mais non ! JACQUELINE Quoi ?! BERNARD, à Jacqueline Tu vois, tu vois, devant toi, il n’ose plus dire qu’il me l’a dit ! ROBERT Mais je n’ai rien… BERNARD Ce qu’il est drôle, alors ! Est-ce que j’en fais un drame, moi ? Non ! Alors ? On n’est pas nés d’hier ! On connaît la vie ! (A Jacqueline) N’est-ce pas ? JACQUELINE Eh bien !... c’est-à-dire que… BERNARD à Robert Tu vois bien ! Alors, répète donc devant elle ce que tu viens de me dire ! ROBERT Mais je n’ai rien dit ! BERNARD à Jacqueline Il est inouï, non ? De ne pas vouloir reconnaître devant toi qu’il me l’a dit ! Enfin, qu’est-ce que tu penses de ça ? JACQUELINE Mais rien ! Rien ! Qu’est-ce que tu veux que j’en pense ? BERNARD à Robert Mais puisque tu me l’as dit ! (Il se tourne vers Jacqueline) C’est si simple d’avouer, non ? JACQUELINE Eh bien ! C’est-à-dire que… Si tu me dis qu’il te l’a dit… ROBERT Mais non ! BERNARD Mais si ! Alors, avoue ! JACQUELINE Eh bien ! oui… j’avoue. BERNARD, la regardant, étonné Tu avoues ! Tu avoues quoi ? ROBERT Rien du tout ! rien du tout ! JACQUELINE Je suis sidérée ! BERNARD Que quoi ? JACQUELINE Eh bien ! qu’il t’ait dit que lui et… ROBERT, coupant précipitamment Brigitte ! Brigitte ! Elle s’appelle Brigitte ! BERNARD Eh bien ! voilà ! JACQUELINE Voilà quoi ? BERNARD Brigitte ! Il se décide enfin à te dire qu’elle s’appelle Brigitte ! JACQUELINE Qui ça ? BERNARD Eh bien ! sa maîtresse ! JACQUELINE Comment ?! (A Robert) Mais ce n’est pas vrai ! BERNARD Si, si, si ! Tout ce qu’il y a de vrai ! JACQUELINE Enfin, voyons, c’est inimaginable ! BERNARD Quoi ? Qu’il me l’a dit ? JACQUELINE Oui, non, enfin je ne sais pas, je ne sais plus ! Que tu saches qu’il a une… enfin que… que tu sois au courant… et que moi ; enfin… c’est… c’est une goujaterie ! BERNARD Mais il ne faut pas exagérer, n’est-ce pas, il n’y peut rien ! JACQUELINE Comment il n’y peut rien ? BERNARD Mais non, voyons, c’est ma faute ! Quand je lui ai téléphoné pour l’inviter, il m’a demandé s’il pouvait amener sa... enfin sa copine... ROBERT Mais c’est inutile de raconter tout ça puisque je pars ! BERNARD Regarde comme il est ! Parce que moi, j’ai oublié de t’avertir qu’il ne viendrait pas seul, maintenant, il veut s’en aller ! C’est vraiment faire beaucoup d’histoires pour bien peu de chose ! JACQUELINE Ah ! tu trouves ? BERNARD Oui ! Pas toi ? JACQUELINE Ah ! non, alors ! BERNARD Je ne te savais pas si formaliste ! JACQUELINE Formaliste ? Je suis formaliste, moi ? BERNARD Ah ! oui, alors ! JACQUELINE Eh bien ! c’est... c’est... ROBERT, coupant C’est très gênant pour elle ! JACQUELINE Parfaitement ! Très gênant pour une maîtresse... ROBERT Pour une maîtresse de maison... JACQUELINE Euh !... oui, oui... de maison... BERNARD Quoi ? D’attendre une seule personne et qu’il en vienne deux ? ROBERT Oui ! Voilà ! JACQUELINE C’est ça. Je ne sais pas ce qui me retient de vous demander de partir ! ROBERT C’est justement ce que... BERNARD, à Jacqueline Enfin, est-ce que tu te rends compte de ce que tu lui dis ? On dirait que tu es jalouse ! JACQUELINE Jalouse ? Ah, ah ! Moi, jalouse ? Mais jalouse de qui ? BERNARD Mais de lui ! ROBERT Mais qu’est-ce que tu racontes ? JACQUELINE Mais oui, qu’est-ce que tu racontes ? BERNARD Mais rien du tout ! Tu étais ravie qu’il soit là... à la minute où tu apprends qu’il y aura sa copine, tu es furieuse : JACQUELINE Moi ? Moi, moi, je suis furieuse ? BERNARD Ah ! oui, alors ! A tel point que si je ne vous connaissais pas comme je vous connais... je me demanderais s’il n’y pas quelque chose entre vous ! JACQUELINE Mais tu es fou ! ROBERT Mais oui, tu es complètement fou ! ROBERT Oui, enfin, je disais ça comme ça !... JACQUELINE Ah ! bon, quand même ! (A Robert) Alors, où est-elle ? ROBERT Qui ça ? JACQUELINE Eh bien, votre... BERNARD Ah ! tu veux dire sa... ROBERT Brigitte ?... oui, eh, bien !... BERNARD Eh bien ! justement, il vient de me dire qu’elle... (A Robert) Qu’est-ce que tu m’as dit déjà... qu’elle n’avait pas pu... pas pu... ROBERT Ah ! oui ! Oui ! Elle n’a... elle n’a... elle n’a pas pu partir de Paris en même temps... BERNARD Oui ! En même temps que lui ! C’est ça ! C’est ce qu’il vient de m’expliquer, hein, mon vieux ? ROBERT Oui... oui... alors ... BERNARD Oui, alors, elle arrivera par le train ! C’est bien ce que tu m’as dit, hein, mon vieux ? ROBERT Oui, oui, c’est ça, par... par le train ! JACQUELINE Par le train de quelle heure ? ROBERT Ah ! ça... BERNARD Il ne sait pas ! Je lui ai demandé, mais il ne le sait pas ! Hein, mon vieux ? Bon ! Maintenant l’incident est clos et toi, tu vas t’installer tranquillement pendant qu’on va finir ces courses ! ROBERT J’aime autant vous accompagner ! BERNARD Non, non, non ! Il vaut mieux que restes là... si par hasard ta copine avait pris le train de 18 heures, il vaut mieux qu’il ait quelqu’un pour ouvrir ! (A Jacqueline) Alors, tu es prête ? JACQUELINE Je suis prête ! Mais si tu veux rester avec lui, je peux y aller sans toi. BERNARD Mais non, mais non, je t’accompagne, ça ira plus vite ! JACQUELINE Mais qu’est-ce qu’il va faire tout seul ? BERNARD Il va téléphoner à Paris pour arranger ses affaires ! Hein, mon vieux ? ROBERT Oui... oui, oui... C’est ça ! JACQUELINE Alors, à tout à l’heure ! ROBERT Oui... oui ! BERNARD, à Jacqueline Tu viens ? (Il sort au fond) JACQUELINE J’arrive ! (A Robert entre les dents) Toi, tu sais, j’aurai deux mots à te dire ! ROBERT A moi ? JACQUELINE, idem Oui... à toi ! Et tu ne perds rien pour attendre ! ROBERT Non, mais Jacqueline... Jacqueline !... JACQUELINE Rien du tout ! (Elle sort au fond en claquant la porte) ROBERT, seul Oh ! là, là, là ! ...