Leila Huissoud : Le vendeur de paratonnerres Un de ces soirs de rage où je n'en pouvais plus On préféra l'amant pour conter l'aventure J'm'en allais barre en main réparer cette injure Qu'on laisse pour une fois, la parole au cocu Qu'on laisse pour une fois, la parole au cocu Moi qui arpente la Province Pour vendre mes paratonnerres Voilà que ma femme s'envoie en l'air Avec ce con de Georges Brassens Je lui rendis visite chargé de courtoisie Alors qu'il se planquait entre deux averses La pipe toute mouillée, la moustache perverse Il tremblait de peur et moi de jalousie Il tremblait de peur et moi de jalousie Je défonçais de suite son pont de portail Lui qui, en toute conscience, en avait fait de même Avec le postérieur de la femme que j'aime Que je couvrais de perles depuis nos épousailles Que je couvrais de perles depuis nos épousailles Moi qui arpente la Province Pour vendre mes paratonnerres Voilà que ma femme s'envoie en l'air Avec ce con de Georges Brassens Ce fumier n'eut pas tort, certes je fis l'erreur De ne pas installer, un bon pare-à-couillons Charpenterie à part, en voici la raison J'avais confiance en toi, ô toit de ma demeure J'avais confiance en toi, ô toit de ma demeure Je lui ferais pas l'honneur de blâmer la Vénus Qui me tailla des cornes dans le bois de sa pipe C'est lui que je lynchais, suspendu par le slip À son arbre fétiche qu'il chantait Mordicus À son arbre fétiche qu'il chantait Mordicus Moi qui arpente la Province Pour vendre mes paratonnerres Voilà que ma femme s'envoie en l'air Avec ce con de Georges Brassens J'ai eu beau l'enterrer, je l'entends de plus belle Dans les cafés concerts, ses petits héritiers Ont de cesse de chanter comme il m'a cocufié Ma vengeance est ratée, le con est immortel Ma vengeance est ratée, le con est immortel Moi qui arpente la Province Pour vendre mes paratonnerres On chante partout que ma femme s'envoie en l'air Avec ce con de Georges Brassens Paroliers : Nicolas Vivier Leïla Huissoud : J'entends C’est pas la première fois Que j’écrirais pour me soulager Moi, j’ai mes pleurs au bout des doigts Et ça remplit mes cahiers À chacun ses petites misères Et sa manière de s’épancher J’ai l’air stupide avec une bière Alors je préfère vous les jouer J’écrirai vos mots et vos piques Je pardonne à tous les cyniques Mais j’entends bien ce que vous me dites J’ai la chance de pas être trop moche Et de faire de la merde grand public Ça va rentrer dans ma caboche Que je comprends rien à la musique Et c’est tellement mignon Mon guitare-voix acoustique C’est une obligation Pas un choix artistique Moi, je me fais mal à la pudeur À chaque mot que je couche Y a pas de limites de sueur Pour cela il suffit de ma bouche Il faut se créer un univers Mais je suis moi laissez-moi faire Peut-être pas assez spéciale Ni assez spectaculaire J’ai tous vos conseils en tête Mais je voudrais juste rester honnête Prenez pas ma simplicité Pour un excès de fierté Moi, je me fais mal à la pudeur À chaque mot que je couche Putain, écrire ça fait peur Et pourtant je suis pas farouche Si tout ce que j’ai d’intéressant C’est ma bouille de petite fille Va falloir se faire une raison Le talent tient qu’à un fil Je me mets au régime demain Faudrait pas perdre la main Quelqu’un m’a dit que le génie Arrive avec la taille mannequin Allez pas croire que c’est facile De défendre ce que j’ai de fragile C’est vrai j’étais pas obligée Je vous laisse entendre, à vous de juger Est-ce que j’écris pour de vrai J’ai la chance de pas être trop moche Et de faire de la merde grand public Ça va rentrer dans ma caboche Que je comprends rien à votre musique Allez pas croire que c’est facile De défendre ce que j’ai de fragile C’est vrai j’étais pas obligée Je vous laisse entendre, à vous de juger Est-ce que j’écris pour de vrai