La bande dessinée Une histoire belge? Anatomie d’une bande dessinée • La case est une vignette contenant un dessin • Le strip (de l'anglais : « bande ») ou bandeau est une suite de cases, disposées sur une ligne • La planche est un ensemble de cases, souvent disposées sur plusieurs lignes. On applique généralement le mot planche au document original. L'auteur numérote souvent sa planche discretement dans un coin de celle-ci. La numérotation des planches n'est pas nécessairement égale `a la numérotation des pages de l'album dans lequel elles paraîtront. Cfr Tintin et l'Alph-art, p. 27 Anatomie d’une bande dessinée • les bulles ou phylacteres sont des textes intégrés aux vignettes, destinés `a la transcription des dialogues des personnages de l'histoire. Les bulles sont souvent rondes (d'ou leur nom) et parfois rectangulaires. Pour les pensées, elles ont souvent une forme de nuage. La « queue » de la bulle désigne le personnage qui parle. • les récitatifs sont des panneaux généralement situés au bord des vignettes et servant aux commentaires en « voix off », notamment pour donner des indications de temps et de lieu (« Au meme instant `a Moulinsart... ») ou pour fournir des informations permettant une meilleure compréhension de l'action. Anatomie d’une bande dessinée • Un album est un recueil de planches qui peuvent appartenir `a une meme série, `a un meme auteur, ou `a un meme theme (albums collectifs). On parle typiquement d'album pour les recueils cartonnés et reliés dans un format proche du A4, on qualifie souvent les albums plus petits et reliés par des agrafes de comics (de comic book). • Une série est un ensemble d'albums reliés par un theme ou un personnage, parfois dans un ordre chronologique. Apports belges • La bande dessinée belge a doublement marqué la création de l’entre-deux-guerres – par un auteur : Hergé et la série des Aventures de Tintin (lancée en 1929) – par une revue : Spirou (lancée en 1938) Apports belges – Fort conformisme moral autant dans les récits hergéens que dans la revue de Marcinelle (Cfr l’importance du scoutisme dans la vie d’Hergé) (Cfr le Code d’honneur des amis de Spirou, parfaite illustration de l’esprit boy-scout chrétien) Apports belges – Tous deux permettent chacun de façon significative `a l’émancipation formelle du genre : • Des la premiere aventure de Tintin (Tintin au pays des Soviets), Hergé modifie les rapports graphiques et narratifs du texte et de l’image → influence américaine : « Je crois que les Américains m’ont influencé (…) Et une des qualités des bandes dessinées américaines comme d’ailleurs du cinéma américain me paraît etre sa grande clarté. En général, les Américains savent raconter une histoire meme si c’est une cornichonnerie. » Apports belges • Spirou subit également l’influence américaine par le Journal de Mickey créé en 1934 (forme de la revue américaine et contenu) Apports belges – Période de la guerre 40-45 • Disparition des séries américaines • La production locale s’active • Chez Spirou, Jijé, Morris, auteur de Lucky Luke et Franquin, auteur de Gaston Lagaffe, qui reprend la production de Spirou et Fantasio). Apports belges – Des 1949 : de nouveaux animateurs apparaissent : Roba, Peyo… – Des 1946 : journal Tintin (Jacobs avec Blake et Mortimer, Jacques Martin avec Alix, Bob De Moor et Les aventures de Barelli…) – Des 1949 : création des Studios Hergé. Premier numéro du journal Tintin (1946- 1988) Apports belges • Les deux grands journaux qui animent le monde de la bande dessinée francophone belge entretiennent de nombreuses différences: – Académisme, sérieux, réalisme chez Tintin – Fantaisie, humour et instinct pur chez Spirou Hergé et la ligne claire (école de Bruxelles) • 10/01/1929: création du personnage de Tintin dans Le Petit Vingtieme, supplément pour la jeunesse du quotidien Le XXeme siecle. Hergé et la ligne claire (école de Bruxelles) • Il est le précurseur d'un style graphique et narratif appelé la ligne claire. • La ligne claire – Les plans, les dialogues, le lettrage, le graphisme : tout participe pour atteindre cet objectif de clarté. – Le graphisme épuré (pas d’ombre, pas de détails superflus…) Les personnages principaux Les personnages principaux Hergé et la ligne claire (école de Bruxelles) • Dans un propos rapporté par l'auteur B. Peeters, il dit que la ligne claire « ce n'est pas seulement une question de dessin. Bien sur le dessin est un aspect important de la question : on essaie d'éliminer ce qui est graphiquement accessoire, de styliser le plus possible, de choisir la ligne qui est la plus éclairante… Malheureusement […] ce travail se fait trop souvent au détriment de l'histoire. Or, […] c'est également le scénario et la technique de narration… » • Style repris par d'autres auteurs : Jacobs (Blake et Mortimer), De Moor (Les aventure de Barelli)… L’école de Marcinelle et le style « gros nez » • Franquin, Gaston Lagaffe (créé en 1957) et Les idées noires (des 1976) • Roba, Boule et Bill • Peyo, Les schtroumpfs Franquin et Lagaffe Roba, Boule et Bill Peyo, Les Schtroumpfs Fin des années 70 et années 80 • Magazine A Suivre `a la fin des années '70 • Dans les années 80 : génération de l'entre-deux • Exemples Sambre de Balac et Yslaire François Schuiten et la série de huit albums Les Cités obscures (Brüsel, La tour, La fievre d'Urbicande) Didier Comes (Silence). Yslaire, Sambre Comes, Silence Remarques • Plus de 600 auteurs de BD dans le pays (dix BD par jours) • Maisons d’édition: Casterman (Tournai), Dupuis (Marcinelle), le Lombard • Revues dont Spirou • Centre Belge de la Bande Dessinée, ouvert en 1989, dans les anciens magasins Waucquez. • Nombreux magasins consacrés uniquement `a la BD • la BD dans Bruxelles (Vandorselaere) A Charleroi