Proposition de traduction ­ Béatrice Vicaire Jaroslav Hutka, Abychom náhodou... Hommes ! Pourquoi pensez-vous donc que vous vivez Et comme bizarrement vous n' faites qu'amasser Eh quoi ! Ne sentez-vous donc pas c' que sera demain ? A vivre dans l'ombre, vous n' verrez bientôt plus rien ! Qu'est-ce qu'on peut y faire, nous qui d' vons tout faire ? Eux nous donnent des ordres ; nous, on n' fait qu'écouter On n' fait que ce qui est nécessaire Pour ne pas malgré nous perdre notr' gagne-pain Pourtant l'tre humain ne vit pas que de pain, La vie est conscience, est état d'esprit La vie est joie, la vie est envie, L'aliment nourrit notr' corps, et notr' corps mourra Tout ça s'apprécie drôlement bien Mais vrai, c'est bien baume vain Pour mener vie heureuse, certitude doit tr' l Pour ne pas malgré soi perdre son gagne-pain Une certitude, j'en ai une et c'est celle de la mort Et aussi que la vie jamais n' reviendra Une certitude, j'en sais une autr', c'est celle de notr' sort, Que j' perdrai tout, quoique j'y fasse... Déj Que j'sais mme pas comment j'suis l, Ces discours sont plutôt décadents Nous dominons la nature, nous sommes des gens trs dans l' vent Croire en quelqu' chose, tre mystique, depuis longtemps c'est plus bien malin Si on n' veut pas malgré nous perdre notr' gagne-pain Ah, hommes ! Petits d'hommes, quelle illusion ! Alors qu'errer dans l'ombre nous semble raisonnable Et que votre âme, vendriez pour une telle sensation ! Vous, dont le souffle mme du vent sur la main vous semble effroyable, C'est pourtant pas pour ça qu'on va s' faire insulter !.... Nous avons notr' famille, et pour ça des obligations, y'en a plein Cause toujours, tes discours, pas besoin d' les écouter Si on n' veut pas malgré nous perdre notr' gagne-pain