II. LA FORMATION DE LA GAULE (5e-2e SIECLE AV. J.-C.) A partir du 5e siede av. J.-C, la Gaule regoit la double influence celtique au nor d et gréco-romaine au sud. Elle connait, dans le premier domaine, plus rural, et te second, plus ouvert aux échanges, une certaine prosperite. Ľarrivée des Celtes dans la France de l'Est et le développement des colonies grecques dans la France du Sud : telies sont les données fondamentales des années 500 av. J.-C, oú se retrouvent les deux grands courants ďinfluences déjá notes, l'Europe centrale danubienne et la Méditerranée. Avec la presence celtique sur notre territoire apparait la notion de Gaule, utilisée dans les sources anciennes pour designer les regions occupées par les peuples celtiques entre le Rhin, ľAtlantique et la Méditerranée. Mais ce terme ne recouvre pas les mémes réalités ; selon les rythmes des conquétes, une distinction s'établit entre la Gaule celtique proprement dite, designee aussi par le terme de « Gaule chevelue », Gallia comata1, indépendante jusqu'á la conquéte de César, et la Gaule du Sud, sous ľinfluence de Marseille et de Rome, appelée encore la Gaule transalpine par opposition á la plaine du Pô occupée aussi par des Celtes et qui forme la Gaule cisalpine. H.a. Lepeuplement celtique (carte 1, p. 391) ILa.i. Origines. Les Celtes peuvent étre définis comme un groupe de peuples de langue indo-européenne, installés en Europe centrale, plus particuliěrement dans les regions méridionales de lAllemagne. Ce n'est done pas une race, mais une communauté linguistique qui se rattache á l'ensemble des peuples indoeuropéens des regions 1 Nom donne par les auteurs anciens á la Gaule celtique indépendante par opposition á la Gaule du Sud conquise par Rome, ou ľon portait la toge, Gallia togata. L'adjectif « chevelu » fait reference aux cheveux longs des Gaulois. 1 méditerranéennes, dont font partie les Latins. Le développement du monde celtique suit les progres de la métallurgie et est en rapport étroit avec l'usage du fer. Děs le premier äge du fer ou Hallstatt, des elements celtes commencent á émigrer vers ľouest de I'Europe et s'installent en France dans la vallée du Rhône ou dans le Midi, comme le peuple des Ségobriges, que les Grecs rencontrent en fondant Marseille. Mais la grande expansion celtique a surtout lieu á partir du 5e siěcle av. J.-C, au second äge du fer ou La Těne. Les causes de ces bouleversements sont encore assez mal connues. Deux faits purent favoriser ces migrations : une forte démographie des peuples celtiques et la pression des groupes germaniques qui fuient le climat de plus en plus rigoureux des regions baltiques et qui cherchent á s'installer en Europe centrale. Les mouvements celtiques gagnent aussi bien l'Orient jusqu'á la region d'Ankara en Turquie, ancienne Galatie, que ľouest et le sud de I'Europe : prise de Rome par des Celtes vers 386 av. J.-C. La Gaule est progressivement occupée par les Celtes entre le 5e et le 3e siěcle av. J.-C, mais l'importance de cette occupation varie selon les regions. ILa.ii. Repartition. Cest Jules César qui, le premier, donne une presentation géopolitique de la Gaule, en distinguant, outre la Gaule du Sud, alors conquise par Rome, la Belgique, la Celtique et ľ Aquitaine (Cf. document H.a.). En se fondant sur ce texte, complete par d'autres sources, on peut répartir le territoire gaulois selon trois grands ensembles : un noyau celtique, des franges ou la celtisation est confrontée á de fortes traditions locales et enfin les derniěres regions occupées. Le noyau celtique comprend essentiellement la zone géographique située entre la Seine et la Garonne. Lá sont installés des peuples importants qui jouěrent un role fondamental dans les rapports avec Rome : les Arvernes du Massif central, les Eduens de Bourgogne, les Séquanes du Jura, les Helvětes de la Suisse ou encore les Bituriges Cubes du Berry, etc. Vers le sud-ouest, ce noyau se prolonge avec les peuples des Santons en Charente, les Lémovices du Limousin, les Pétrocores de la Dordogne, les Piétons du Poitou, les Bituriges Vivisques du Bordelais, etc. Au nord, ce noyau est bordé par les peuples des Carnutes de la Beauce, des Parisiens, etc. Ce bloc celtique est entouré de peuples ou ľélément celte est loin d'etre exclusif En Armorique, la celtisation recouvre á peine les peuples indigenes, et on peut parier de peuples celto-armoricains avec les Coriosolites, les Osismes, les Redons, les Vénětes, etc., dont les relations avec la Bretagne insulaire (les Ties Britanniques) restent réguliěres. Au sud de la Garonne, en Aquitaine proprement dite, ľélément local est aussi trěs fort, et le 2 fond aquitain se retrouve chez les Élusates, les Lectorates, les Tarbelles, les Ausques, etc. Enfin, dans la Gaule du Midi, Allobroges de Savoie, Volques Tectosages et Arécomiques de la region de Toulouse et de Nimes, Salyens et Cavares de la region du Rhône, etc., sont mélés aux populations iběres du Languedoc - Roussillon ou ligures de la Cote d'Azur qui occupaient ces regions avant leur arrivée. Aussi, pour le Sud, le terme de « Celto-Ligures » ou de « Celtiběres » est-il plus approprié. Au nord de la Seine vivent des peuples que César inclut dans la Belgique. Arrives les derniers au cours des 3e et 2e siěcles av. J.-C, ces peuples sont composes de Celtes, mais aussi représentent une avant-garde des peuples *germaniques, dont César souligne le caractěre belliqueux, en particulier les Nerviens et les Éburons sur le sol de la Belgique actuelle. Au nord de Paris, les regions sont occupées par les Véliocasses de Rouen, les Bellovaques du Beauvaisis, les Ambiens de Picardie, les Rěmes de la Champagne, etc. On ne peut qu'étre frappé par la multitude de ces peuples sur le territoire de la Gaule. Quelle pouvait étre leur organisation ? II. b. L 'or2anisation de la Gaule celtigue reorganisation politique et sociale de la Gaule celtique est connue presque exclusivement par des sources gréco-latines, en particulier par le récit de la conquéte de la Gaule, compose par Caius Iulius Caesar, dans le De hello Gallico (la Guerre des Gaules). Aussi ne doit-on pas étre surpris de voir utiliser la plupart du temps des noms latins pour designer les institutions gauloises. ILb.i. Le territoire de la cite ou civitas. La notion de cite définit fondamentalement le territoire contrôlé par un peuple. Ce territoire est souvent délimité par des frontiěres naturelles. Ainsi, le domaine des Parisii, dont le centre était Lutěce, établi sur ľile de la Cite, est entouré par des forets, des riviěres et des marais : á ľouest, l'Oise, les foréts de Saint-Germain et de Marly ; au sud, la Biévre et la forét de Rambouillet ; á ľest, la forét d'Armainvilliers ; enfin, au nord, la forét de Chantilly. Certains termes évoquent aussi ces anciennes frontiěres, comme le mot celte equoranda, frontiére, qui a donne dans la toponymie moderne les noms ďlngrandes, Aigurande, etc. Ľespace interne du territoire de la cite est lui-méme subdivisé en districts ou pagus. On y trouve de grandes exploitations á cours multiples, aedificium, que ľarchéologie aérienne a pu déceler, en particulier dans la Somme. 3 ILb.ii. Ľorganisation politique. A ľintérieur de ce cadre, le pouvoir rut ďabord exercé par un chef-roi : le peuple arverne nous en fournit des exemples avec le roi Luern au 2e siěcle av. J.-C, célěbre pour ses distributions d'or á son peuple á une époque oú les Arvernes prétendaient á ľhégémonie sur les autres peuples de la Gaule. Son fils, le roi Bituit, ne put maintenir cette pretention et fut battu par Rome en 121 av. J.-C. Sa défaite consacra la fin de la monarchie arverne. Dans les années 80-70 av. J.-C, l'Arverne Celtill tente de restaurer la royauté, mais il est mis á mort; il laisse un fils, Vercingétorix. Le pouvoir politique est récupéré par les grandes families celtes, que César designe sous le nom requites, "chevaliers. lis constituent une aristocratie qui siěge au conseil ou sénat, assemblée des dirigeants de la cite. Des magistrats, vergobret, sont désignés par le conseil pour assurer la permanence du pouvoir. Cette noblesse militaire gauloise fonde sa puissance sur les hommes qu'elle contrôle et qui sont á son service : les ambacts ou hommes d'armes, et la 'clientele, formée d'hommes libres sans fortune qui constituent l'essentiel du peuple. César cite le cas de l'Helvéte Orgétorix qui disposait d'environ 10 000 hommes. Aprěs la disparition de la monarchie, le pouvoir religieux des rois passe á la classe des druides, recrutés aussi parmi la noblesse. Le druidisme est en effet un phénoměne tardif dans Je monde celtique et serait apparu dans ľíle de Bretagne. Ľenseignement druidique était uniquement oral ; aussi connaissons-nous peu de details sur son contenu. En Gaule, les druides se réunissent une fois par an dans la forét des Carnutes. S'ils y cueillent le gui, vision traditionnelle de leur role, ils y désignent aussi leur chef supreme et rěglent les différends qui opposent des particuliers. Dispenses ďimpôts et de service militaire, responsables de ľéducation de la noblesse gauloise, les druides ont une influence trěs forte sur la société gauloise, comme le druide des Eduens. Diviciacos, qui était aussi le vergobret de sa cite vers 60 av. J.-C. Cette evolution politique et religieuse correspond aussi á une transformation profonde de ľhabitat avec ľaménagement des places fortes, des oppida (oppidum au singulier). ILb.iii. Les oppida et ľ exploitation du territoire. A partir du 2e siěcle av. J.-C, on observe en Gaule celtique une evolution des sites fortifies avec le développement de vastes places fortes dont le role n'est pas uniquement militaire, mais aussi et méme souvent économique. Ces oppida peuvent correspondre au 4 centre principal de la cite : Bibracte, sur le mont Beuvray, chez les Éduens, Gergovie chez les Arvernes ou encore Limonum (Poitiers) chez les Piétons. Mais on peut aussi trouver dans une cite plusieurs oppida qui se partagent le territoire : c'est le cas chez les Bituriges Cubes avec Avaricum (Bourges), Argentomagus (Saint-Marcel), Levroux et Chäteaumeillant. De superficie variable, entre 90 et 160 hectares pour les plus grands, les oppida sont proteges par une enceinte. Les remparts sont d'un type particulier avec une armature en bois et des remblais avec des parements de pierre : c'est le murus gallicus, le mur gaulois, de 4 metres de hauteur et ďépaisseur en moyenne ; ce mur est precede ďun fossé. L'organisation de ľespace intérieur de Y oppidum met en valeur ses diverses fonctions. L'exemple de Bibracte est significatif (Cf. document II.b.). L'enceinte délimite une zone interne de 135 hectares. La partie méridionale du site est la plus élevée : lá se situe le sanctuaire, un espace quadrangulaire ; pres de ce sanctuaire, le marché central et les residences des nobles éduens ; plus bas, en descendant vers la porte principále au nord-est, un quartier d'artisans, specialises dans le travail du metal. Fonctions religieuse, politique et artisanale sont ainsi representees dans cet oppidum éduen et illustrent la centralisation progressive des activités au detriment des zones rurales ainsi que la proto-urbanisation de la Gaule celtique avant la conquéte romaine. Cette evolution rejoint les transformations de la société gauloise. Voppidum devient le siege du pouvoir et le lieu de residence de la noblesse qui renforce son emprise sur les terres qu'elle contrôle. Ľouverture de la Gaule aux produits méditerranéens, en particulier le vin et la céramique que les marchands italiens procurent aux Gaulois, nécessite une production plus importante permettant de dégager des surplus pour les échanges commerciaux. C'est aussi dans ce contexte que se développe la frappe monétaire. La monnaie rut introduite au 3e siěcle av. J.-C. en Gaule par ľintermédiaire de Marseille, mais aussi du mercenariat, de nombreux Gaulois allant servir dans les armées du monde méditerranéen. En Gaule, la frappe locale s'inspira d'abord de monnaies grecques comme la statěre de Philippe II de Macédoine, mais trés vite chaque cite interprete le modele et concoit sa propre monnaie avec une symbolique personnelle, signe de la souveraineté du peuple. La multiplication des types monétaires illustre le morcellement de la Gaule, mais est aussi un témoignage remarquable de ľart gaulois. 5 ILb.iv. Un pays attirant. II faut en effet rej éter ľimage trop souvent reprise ďune Gaule impenetrable, faite ďépaisses foréts, de marécages et de chemins impraticables, ďun pays habite par des Gaulois sauvages au « corps grand, la peau humide et blanche, les cheveux blonds », portant une grande moustache, ces guerriers dont le caractěre est marqué par «ľirréflexion [...], la barbarie et la sauvagerie ». Les auteurs anciens, Diodore de Sicile et Strabon, ne font que nous retransmettre une vision stéréotypée de la Gaule, souvent reprise et aggravée par des historiens du XIXe siěcle. La réalité est plus complexe et plus nuancée. La Gaule celtique, á la veille de la conquéte romaine, est un pays prospěre, ouvert aux influences extérieures, mais possédant aussi sa propre originalite. En ľabsence de sources celtiques écrites, c'est surtout par ľarchéologie et les témoignages artistiques que ľon percoit ce dynamisme de la Gaule indépendante. On aimerait connaitre mieux l'environnement religieux du Gaulois avant la conquéte, mais la plupart des documents sont postérieurs et, bien qu'ils fassent reference á une tradition plus ancienne, il nous a semblé preferable de les étudier dans leur contexte gallo-romain. En revanche, plusieurs sanctuaires ont été découverts, dont la chronologie remonte á ľépoque préromaine, comme l'enclos quadrangulaire de Gournay-sur-Aronde (Oise) avec un fossé contenant de nombreux ossements ďanimaux mélés á des armes rituellement brisées ou tordues. Les découvertes ďobjets ďépoque gauloise préromaine sont autant de témoignages de ľoriginalité de la production artistique des Celtes, surtout dans le travail du metal : bijoux en or, colliers ou "torques, bracelets, armes décorées, oú se manifestent un art de la transformation, un goüt de ľimaginaire et du fantastique avec ľutilisation des courbes, des cercles, des esses2, dont le triscéle est devenu le symbole. On comprend mieux ľintérét que César put trouver á se lancer dans la conquéte de ce pays dont la reputation de richesse est bien établie, surtout depuis que Rome contrôle la Gaule du Sud. II. c. La Gaule du Midi La France du Sud connait une evolution particuliěre, due á la presence des colonies grecques sur le littoral et au développement précoce des sociétés indigenes, en contact avec les influences méditerranéennes. 2 Crochet en forme de S 6 ILc.i. Marseille et la colonisation. Ville importante de pres de 50 hectares, Marseille est la place commerciale essentielle de la Gaule du Sud. Son activité économique est fondée sur la production locale de vin et de céramique, mais surtout sur la fonction de transit : le port de Marseille constitue un relais pour les produits d'Italie, de Grěce et de l'Orient méditerranéen (céramique, huile, vin). En échange, Marseille exporte de ľétain, du cuivre, de l'or, des salaisons que lui fournissent ľarriére-pays et la Gaule celtique. Aprěs une phase de ralentissement au Ve siěcle av. J.-C, le commerce marseillais reprend son expansion au 4e siěcle. La monnaie grecque de Marseille, la drachmě, gagne la vallée du Rhône et les regions celtiques, ou eile est imitée. Le dynamisme de Marseille est illustre aussi par les grandes expeditions maritimes : á la fin du IVe siěcle, le Marseillais Pythéas atteint les Ties Britanniques et la Scandinavie. Ce voyage est á mettre en relation avec les « Ties Cassitérides », nom qui sert á designer les regions atlantiques productrices ďétain, que ce soit l'Armorique ou la côte sud des Ties Britanniques, dont Marseille est le principal débouché. Mais le fait important pour la Gaule du Sud est la fondation par Marseille de comptoirs coloniaux qui lui permettent de diversifier ses secteurs ďactivité. Ainsi sont créés á l'est du Rhône les comptoirs d'Olbia sur la presqu'Tle d'Hyeres, d'Antipolis (Antibes), de Nikaia (Nice), de Tauroeis (Le Brusc) ; dans la vallée du Rhône, Arles et Rhodanousia (?) ; enfin, sur la côte du Languedoc, Agathe (Agde). En merne temps, Marseille étend son territoire vers ľétang de Berre et la vallée du Rhône, ainsi que vers les chaines de Vitrolles et de l'Etoile au nord et á l'est. Elle dut ainsi contrôler Avignon, Cavaillon et étre en relation avec Yoppidum voisin de Saint-Blaise et le site indigene de Glanum (Saint-Rémy-de-Provence). Cette presence grecque ne pouvait pas étre sans repercussion sur le milieu indigene, mais ľappréciation reelle des influences reste difficile. ILc.ii. Le développement des sociétés indigenes. Depuis le néolithique, la population du sud de la France, Ligures et Iběres, a suivi une evolution originale, due á ses relations privilégiées avec le monde méditerranéen. Děs le VIIe siěcle et surtout á partir du Ve siěcle av. J.-C, les sites fortifies implantés sur des hauteurs se multiplient. Ces oppida, á la difference de la Gaule celtique, sont de taille réduite ; Taradeau dans le Var fait 1 hectare, et Entremont (Aix-en-Provence) 3,5 hectares, lis sont entourés de remparts, elements de protection mais aussi symbole de domination et 7 ďaffirmation de la place de V oppidum au coeur de son terroir : enceinte ďAmbrussum et de Nages dans le Gard. On constate une evolution dans les constructions : tours carrées a Entremont, plan aux rues rectilignes á Nages et á Entremont. Enfin, ces oppida ont produit une remarquable statuaire de pierre : statues de tétes coupées et de guerriers d'Entremont, bustes de guerriers de Sainte-Anastasie et de Grézan dans le Gard, ou encore les deux tétes accolées dites « Hermes de Roquepertuse » provenant de ce sanctuaire de la region de Marseille qui comprenait aussi un portique de pierre avec des alveoles contenant des cränes. II est evident que l'on retrouve dans ces aspects le poids des elements celtiques presents dans la Gaule du Sud, ne serait-ce que dans la tradition des tétes coupées des ennemis évoquée par les sources gréco-latines... Mais le role de Marseille est aussi trěs important sans qu'il soit nécessaire de tout rapporter systématiquement á cette ville. En fait, Marseille est le stimulant qui favorise le passage ďune économie á circuit fermé, fondée sur la subsistance, á une économie de marché et ďéchanges, ou la production de surplus devient indispensable. En outre, Marseille fait fructifier de nouvelles cultures comme l'olivier et la vigne, qui deviennent un element essentiel du paysage agricole du Midi. Ainsi, la colonie phocéenne accélěre revolution des sociétés indigenes, favorise un phénoměne de proto-urbanisation et en méme temps accentue les differences sociales au sein des groupes indigenes. Cette integration plus poussée aux structures politico-économiques du monde gréco-latin ne pouvait que faciliter les transformations dues á la presence romaine. 8