La corrida Paroles et Musique: Francis Cabrel, 1994 "Samedi soir sur la Terre" Depuis le temps que je patiente Dans cette chambre noire, J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante Au bout du couloir ; Quelqu'un a touché le verrou Et j'ai plongé vers le grand jour. J'ai vu les fanfares, les barrières Et les gens autour. Dans les premiers moments j'ai cru Qu'il fallait seulement se défendre. Mais cette place est sans issue. Je commence à comprendre : Ils ont refermé derrière moi, Ils ont eu peur que je recule ; Je vais bien finir par l'avoir, Cette danseuse ridicule... Est-ce que ce monde est sérieux ? (bis) Andalousie, je me souviens Les prairies bordées de cactus. Je ne vais pas trembler devant Ce pantin, ce minus ! Je vais l'attraper, lui et son chapeau, Les faire tourner comme un soleil. Ce soir, la femme du torero Dormira sur ses deux oreilles. Est-ce que ce monde est sérieux ? (bis) J'en ai poursuivi des fantômes, Presque touché leurs ballerines. Ils ont frappé fort dans mon cou Pour que je m'incline. Ils sortent d'où ces acrobates Avec leurs costumes de papier ? J'ai jamais appris à me battre Contre des poupées. Sentir le sable sous ma tête, C'est fou comme ça peut faire du bien ! J'ai prié pour que ça s'arrête. Andalousie, je me souviens… Je les entends rire comme je râle, Je les vois danser comme je succombe, Je pensais pas qu'on puisse autant S'amuser autour d'une tombe. Est-ce que ce monde est sérieux ? (bis) Si, si hombre, hombre Baila, baila1 Hay que bailar de nuevo Y mataremos otros Otras vidas, otros toros Y mataremos otros Venga, venga a bailar... Y mataremos otros Traduction : Eh, eh, homme ! Danse, danse Nous devons encore danser Nous allons en tuer d’autres D’autres vies, d’autres taureaux, Nous allons en tuer d’autres Allez, viens, viens danser Et nous en tuerons d’autres 1 Baila en vieux français signifie « danser » (cf. bal)