Vous estes deja vieille, et je le guis aussi. Joignon nostrc vieiilessc et l'accollon ensemble, Et faisctn ďun hyvcr qui dc fruidure tremble, Autant que nous pouirons, vin printemps adoucí. Un homme n'est point vicil s'il tie le croit aítisi ; Vieillard n'est qui ne vcui ; qui ne veut, il assemble Une nouvelle tramě k sa vieille, et ressemblc Un serpent raj curii quand pan retourne ici, Ostez moy de ce fard f impudentc enerousture : On nc scauroit tromper la Ioy de la nature, ^y derider un front condamné du miroir, Ni durcir un tetin desja pendant et Basque. Le Temps de vostre face arrachera le masque, Et deviendray un cygne en lieu d'un corbeau notr. n, 63y. Que je serois marri si tu m'avois donné Le loyer qu'un amant demande á sa maíslressc ! Alors que tout mon sang bouillonnuit de jeunesse, Tous mes désirs étaient dc m'en voir guerdonní, Maintenant que mon poii est du tout grisonne, J'abhorrc en y pensanr moy-mesme et ma fadesse, Qui servis si longtemps pour un bíen qui se Iaisse Pourrir en un sepulchre aux. vers abandonní.. Enchanté, je servis une vieille carcasse, Un squelette stché, une impudente face, Une qui n'a plaisir qu'en amoureux transi. Botme la k»i de Cypre, oil la fille au rivage, Hm brass am un chacun, gaignait son mariage, Sans laiaser tant languir un amant en souci. ii, 639- l.ctlri.' de Ronaard ň M. de Salnte Marthe sur Hélcne de Surgfcres Monsieur mon antien amy, e'est, disoit Aristophane, une faix insuportable de servir un maistre qui radoute, Parodizant la dessus, e'est un grand malheur de servir une maisiresse, qui n'a jugement ny raisort en nostre poesie, qui ne s^ait pas que les počteš, princi-pallement en petis ct menus fatrag come elegies, epigrsmcS et son-netz, nc gardent ny ordre ny temps, e'est affaire aux historiograpb.es, qui escrivent tout de fil en cguille. Je vous suplie, Monsieur, ne vouloir croirc en cela Mademoiselle de Surgeres et n'ajouter ny diminuer rien de mes sonnetz, s'il vous plaist, Si elles ne les trouve bans, qu'elie les laisse> je n'ay ta teste rompue d'autre chose, On dit que 1c Roy \íent á Blois ct á Tours et pour cela je rrťcnfuy á Paris ct y sera.y en bref, car je hay la court comme la mort. Si elle vcuit faíre qoelque dessaing de marbre sui la fonteíne, elle le pourra faire, mais ce sont deliberations dc femmes, qui ne durent qu'un jour, qui de leur nature sont s: avares qu'elies ne voudroyent pas (Jespendre un escu pour un beau fait. Faittes luy voir cette lettre si vous le trouvez bon. Je vous baize les mains de toute affection. De vostre Croixvál, ce cinquiesme de juiilet, Vostre humble ec antien amy á vous servir. 11, 1053. 169