5^ A SA DELIE Non de Venus les ardents étinceiles, Et moins Jcs traits desquels Ciipidon tire, Mais bien Ies marts qu'en moi tu renouveUcs Je ťai vouiu en ce: CEuvre décríre. Je sais assez que tu y pourras lire Mainte erreur, měme en si durs Epigrammes : Amour, pourtant, les me voyant écrire En ta faveur, les passa par ses flamm es. O vi >c SOUFFRIR NON SOUEFRIR La femme er la Lieorne « Pour Ii voir je perds la vie1. » XXII vi Comrat Hecate tu me feras errer Et vif et mon cent ans parmi les Ombres ; Comme Diane au del me resserrer, D'ou descendis en ces morteis encombres ; Comme regnante aux infemaies ombres Amoindriras ou accroiuas mes peines. Mais comme Lune infuse dans mes veines Ceile m fus, es et seras DELIE, Qu'Amour a jointe a mes pensees vaines Si fon que Mon jamais ne Ten delie. Le Tombeau et les chandeliers « Aprěs la mart, ma guerre encor me sua. » Libre vivais en i'Avril de mon age, De cure* exempt sous celle adolescence Ou I'oeil, encor non expert de dommage, Se vit surpris de la douce presence Qui par sa haute et divine excellence M'ctonna 1'Áme et ie sens tellement Que de ses yeux I'archer tout beflement Ma liberie lui a route asscrvie ; Et des ce jour conunueUement En sa beauté git ma mon et ma vie. CDX.LVI1 Si tu ťenquiers pourquoi sur mon tombeau L'on aurait mis deux elements contraires, Comme tu vois etrc le feu et i'eau Entre elements les deux plus adversaires. Je ťavertis qu'ils sont tres-necessaires Pour te montier, par signcs évidents, Que si en moi ont etc residents Lärmes et feu, bataiJIe aprement rude, Qu'apres ma mort encore d-dedans Je pleure et ars* pour* ton ingratitude. CDSLIX Flamme si sainie en son clair duiera, Toujours luisante en publique apparence, Tant que ce Monde en soi demeurera, Et qu'on aura Amour en reverence. Aussi je vois bien peu de difference Entre 1'ardeur qui nos coeurs poursuivra Et la vertu qui vive nous suivia Outre le Ciel amplement Long et large. Notre Gencvrc* ainsi doncques vivra Non offense d'aucun moncl Lethargc*.