d'runnez une machine entour du stage pour amener « The sound of time » a l'audience. Les gas sur mon planeher Pes lisa et les trouva drolle. J'prena des grosses walk alentour de N.Y. dans nuit. J'arretez d'etudie, je sava cosse j'voula savoir. Pai retournee a New England dans le beau moi d'juin hitch-hiker avec un « Saroyan » chapeau sa tete. J'ai pas travaillez avant Juillette. J'ai passe l'moi de juifl lire Whitman dans les champs. Travail in the mist Un ami m'a dit qu'il y ava d'louvrage dans une « cookie factory*. J'ai decidee d'assayer ca, ca payait par-dessu $ 20. II m'a ramossa un beau matin a 6:15 A.M. J'attendu pour lui 5 minutes dans la brume assi sur le porch de mon tenement avec les yeux farmez. Le soldi y'ava pas encore montez d'la cote, l'autre bord do la riviere. Les gros moulins sonna tout-partout. L'autre bord d'la rue j'ai vue un hommc sortir avec sa lunch-pail. II y a cracher puis il ca depecher monte la cote pour allez travailler.« A toutes les matins ? »j'mai dit. Le gas y'arrive pis on a ete au moulin. II m'on mit un chapeau d'papier sa tete, il m'on donnez une pelle, yon tire un grosse voiture plein dc « fudge » a moi, et y'on dit: « Envoye ca sur la belt avec ta pelle pis derange platte avec tes mains. Ca roule Pabas entour des rouleau, sa vien flatte, les couteau automatique coupe des ti-ron, : 74: sa rolle dans'l poile, sa sort l'autre bord cuit, et les filles l'abas mette ca dans boite. Comprends ? » « Oui». « Tu petit pas arreter. Si t'arrete une minute toute la tactorie arrete. Comprends ? » « Sure ». J'me croya fort; j'ava toute une factorie qui dependa sur mes mains. J'ai commencer. Il etait 7 heur du matin. Pour une de-mi-heure j'varga I'adedans avec toute ma force. J'faisa des gros squares de fudge avec la pelle et j'lai sorta avec mes mains. Apres ca j'lai dechira en deu, en quarte, j'lai cossa avec mes boutes de doigts, puis j'lai poussa tout partout platte. Travail in the murk A 8 heur j'ai commencer a pensée qui devrai etre 9 heur. II etait settlement pas 8 heurs, il etait 8 heur dans diw A 8 heur dans cinque j'ai commencer a « sweater ». J'me baissa pour sortir un tas pis mon sweat tomba dedans— J'ava'l settlement pas l'temps d'm'essuyer, le bosse y'a dit que j'alla trop slow. Apres 9 heurs j'essaya settlement plus d'essuyer l'front. Mes yeux etait trop mouiller pour voire plus loin que cinq pied, j'voyai ainque mon otivrage pi mon ouvrage eta pas claire. Alors, j'etais poi-gnez dans un moulin. J'ai sacré pi j'ai sacré comme j'ai jamais sacré dans ma vie, j'eta surpris d'voir comment bien j'eta capable sacré. J'en ai inventez. J'riya, j'broya, personne m'attenda dans le tonnaire. Il faisa plus chaud 75 que dehors dans le soleil de Juillette. L'odeur suit£21 me renda malade. J'etait assez fauche contre les autre gas ladedans ainque parce qui travailla la pour des annee et des annee que j'etait sur qu'ils etais toutes fou un sur 1'autre. Mais a toute les foi qu'un gas passa pis disa « Comment sa va ? »j'ria toujours pis j'disa « Okay ». C'etait pas eux-autres; c'etait le mondc qu'appartiena l'moulin pis l'faisa roulez vite comme ca, pis les femmes qu'etait trop parasseuse pour faire les autres cookies. J'pense comme ca, et c'est ca. J'me promis d'jamais m'laisser mangez comme ca une autre foi. J'ai com-mencez avoir mal au bras dans une maniere drolle pis faible. J'arretez 10 minute a dix heures avec toutes les autres pour s'assir dans les lockers. Mon bras droigt y'a commencez a se tire" par lui-meme; j'pouva pas l'des-cende, foula j'e l'massage aussi vite que possible avant que un « knot » se forme. J'ava plus d'force. Tout d'un coup j'ai pensee au femme qui font des cookies dans leu petites cuisines pis je Fes aima. J'pensa a leu belle joux, leu robes carate, leu petit plats, et dans l'apremidi les enfants vena d'ecole n'assayer. J'voula m'en-aUer. Mon ami m'a dit que j'm'accu-tumera. J'lai garde pis j'ai faitre une face. « Comment longtemps t'es icit ? » « Moi ? Trois ans Novembre, pourquoi ?» « Cosse tu faisa avant ca ? » « J'travailla des moulins, cosse tu pense ? » 21. Suite: sucr£e. J'ai retournez a ma pelle, mon fudge qui etait change au vanille, et j'ai commencez encore, je sacra plus, je ria plus, je brauilla plus, j'attenda ainque pour midi pis j'm'enellra chez nous. Ca pris toutes la journee arrive a midi, toutes la journee pis toute une petite vie dans l'enfer. J'ai sorti couvri dans les cheveux et les yeux avec d'la fleur22 fondu dans ma sweat, mes culottes, mes botines, mes mains couvri'd' salopri sucre, ma petite chemise blanche brune comme la marde de vache en avant. J'ai marche chez nous comme ^a, je garda le monde dans rue avec surpris qu'yava des affaires comme 9a dans la vie pis l'monde s'naffou pa bien. J'ai vue G.J. en avant d'une saloone. J'y'ai conte ca. G.J. y sauter sur mon dos—il etait plus grand que moi mais j'etai plus gros—pis j'ai marche dans un bar comme ca. J'ai mis mon pied sur la « brass rail », j'm'ac-cote sur la bar, (G.J. se tena par mon cou) et pis on ordee deux bieres. C'etait une grosse drollerie. Les vieux bonhommes ca leu faisa pas d'difference. Apres <;a G.J. et moi on a ete dans un moulin « silk »; on a rentrez dans l'office « d'hiring » ; l'homme y'eta la avec ces papiers pis ses plumes. On a rentrez avec nos bras sorti en avant nous-autres comme des « Zombies » qu'on ava vue dans un portrait23 l'autre jour; on faisa nos pieds allez slo et automatiques comme le giboux24 d'la mort. 22. Flear: farine. 23. Portrai! ou portra: Him. 24. Giboux: fantöme. : 76 : : 77 : On ademandez I'hornme pome une job. Le pauveidiot dit:« I don't think you boys will do ». On a sorti de la courire pis rire a pleine tete, pareille comme ci on ara cosse un chausi. Dans la belle apresraidi d'or j'ete a mon swinimin-ghole dans les bois d'ou qu'ons beigna bare. J'm'assi sur un roche entour d'leau, y'ava ainque ma tete et mes mains pardessu pis je' tena un livre avant ma face, et j'ai lit le « Thanaptosis » de Wm C. Bryant25. J'voula me lave de la salopri dans toute sorte de maniere. Une affaire drolle a arriver; un vieux frere qu'ava coutume d'etre mon teacher a l'ecole de paroise a passe sur la banque26 bucolique avec ses grosses robes noires avec des etudients. J'ai jamais vue quelqun comme ca la avant ou depuis ce temps la. C'est loin dans les boi, ainque les jeunes vienes. J'ai dit « Bon jour, Frere ». II m'a regardez; ils n'arrepala pas de moi, c'etait neuf ans. « Bon jour. How are you making out ? » II disa sa pareil comme si y mara preparez pour la vie y'ava long-temps. Je lui ai pas dit apropos de la « cookie factory », j'ai pas dit rien. II sa devire2' un ti-peu plus loin pour gardez le garcon etrange qui lisa une livre dans 1'eau. Les ti-etudients giggla. Moi aussi j'giggla. J'me promis de faire ma vie moi meme dans ma maniere; j'etai cer- 25. William Cullen Bryant (1794-1878); poete et joumaliste americain. 26. Banque: rive. 27. Sa devire: s'est retourne. tain de toutes. J'ainque allez la apresmidi, allez dans 1'eau, et m'assir sur la roche avec un livre, pis metre aUSsi certain que j'eta cette jour la. Mais c'est tant loin d'allerjoue. Un soir cette ete j'ai travailler une cinquaine de minute dans le circus. Decourage, moi pis G.J. on a ete voir le circus qui ava arrive cette matin au bout de la ville, au bout de la nuit. C'etait un circus pas si fameu que les gros comme Ringling Bros. & Cole Bros., il etait plus pauve, plus sale, plus interessant, on pensa. La compagnie vena d'Alabama. On attenda les lions ende-dans. Les hommes qui travailla etait noir de poussiere, y'ava d'lair mauva, y'ava d'lair comme qui vena de loin. Le gros tcnte etait vieux pis sale. C'etait un circus comme le cellc W.C. Fields28 runna dans un de ses dernier portrait. Ons ava pas assez d'argent d'allez voir le show; on r'garda les filles, on manga du popcorn, on marcfaa dans la sawdust. II n'y a rien plus triste que les hobbyhorse le soir avec des ti-enfants qui ride, leu petite faces serieux pardessu les faces peinture des chevaux, le petite-main poignee sur la bar qui monte pas ni descend pas tandis que'l cheval monte & descend. Aussi triste c'est la ferris wheel, mais settlement pour regards de loin. La plus grande tristesse c'est les hobbyhorse 28. W. C Fields (1880-1946): comédien, humoriste et scénáristé américain.