Caractéristique géographique II. POPULATION PLAN : II. POPULATION 1 1) HISTORIQUE 1 2) DONNéES DéMOGRAPHIQUES 2 II. POPULATION La France est restée, pendant la première moitié du siècle, un pays plus rural que la Grande-Bretagne ou l'Allemagne. Il est vrai que ses ressources minières (charbon et fer) sont nettement inférieures à celles de ses deux voisins. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'intensification de l'agriculture et le développement industriel ont précipité l'exode rural, comblant ainsi une grande part du retard urbain. Des pays de l'Europe occidentale, la France est, avec la Grande-Bretagne, celui où la concentration des activités et de la population dans la capitale est le plus poussée, et où le rôle de celle -ci reste le plus décisif. 1) Historique Longtemps pays le plus peuplé de l'Europe occidentale, la France a connu, outre les pertes dues aux guerres de la Révolution et de l'Empire, un ralentissement précoce de la natalité au XIXe siècle ; la population est quasi stagnante dans les premières décennies du XXe siècle, et la croissance ne reprend avec force qu'après la Seconde Guerre mondiale. En 1945, la population française, qui comptait 40 millions d'âmes, présentait déjà une structure âgée. Depuis, la natalité a moins reculé que dans beaucoup d'autres pays développés. C'est surtout à l'immigration que la croissance démographique doit sa régularité. Elle continue actuellement avec un accroissement d'environ 300 000 personnes chaque année, chiffre correspondant à l'addition des soldes naturels (différence entre les naissances et les décès ) et migratoires. Comme dans tous les pays développés, la population risque de diminuer en France au XXIe siècle, tout au moins de vieillir et de s'urbaniser davantage. Mais, en l'état actuel des choses, ce phénomène, quasi inéluctable, devrait intervenir plus lentement que dans les pays voisins. 2) Données démographiques En 1997, les caractéristiques démographiques, comparées à celles des autres pays européens, étaient assez favorables : natalité estimée à 13 - parmi les plus élevées de l'Europe des Quinze - ; mortalité faible ; longévité élevée (82 ans pour les femmes et 74 ans pour les hommes ) ; mortalité infantile (5%;) la plus basse parmi les Quinze après la Finlande et la Suède, immédiatement après celles du Japon et des pays nordiques. Le vieillissement est aujourd'hui moins accentué qu'ailleurs sur le Vieux Continent. La population étrangère - estimée entre 6 et 7 % inégalement répartie, est d'autant plus nombreuse que l'agglomération est grande, et d'autant moins importante que l'on s'éloigne des régions frontalières. L'immigration est d'ailleurs de plus en plus diversifiée, et une proportion croissante de candidats sont d'origines lointaines, africaine et asiatique. Au total, environ deux fois plus d'étrangers vivent en France (3 600 000 ) que de Français à l'étranger (1 800 000 ). Les anciens immigrés naturalisés sont au nombre de 1 300 000. La densité moyenne - 106,3 h./km2 contre 75 avant la dernière guerre -, très inégale, peut être considérée comme faible à l'échelle de l'Europe occidentale. Beaucoup de régions défavorisées par leur relief et leur enclavement connaissent une densité inférieure à 20, et même à 10 dans les Alpes méridionales, les Pyrénées, une partie du Massif central et quelques zones à l'est du Bassin parisien. En 1993, la population est urbaine à environ 74,3 %, après avoir frôlé les 75 % en 1975 : ce léger recul tient au phénomène de périurbanisation intervenant au-delà des limites des agglomérations urbaines. Outre Paris, la capitale, qui regroupe avec son agglomération, près de 11 millions d'habitants [1994 ], une soixantaine d'agglomérations de plus de 100 000 habitants totalisent près de 26 millions d'habitants (45 % de la population française ) répartis dans 1 550 communes (soit le vingtième des communes métropolitaines ). Il est aujourd'hui plus significatif de considérer les zones de peuplement industriel et urbain (ZPIU ), plus larges, qui regroupent 89 % de la population.