Données relatives `a l’examen d’histoire de la langue I. Rappel concernant le Déroulement de l’examen L’examen se compose d’une épreuve écrite et d’une épreuve orale. L’écrit est constitué de trois types de questions : 1) Phonétique 1.a) Description et datation sommaires de changements phonétiques choisis (par exemple, l’évolution du [k] initial devant [a]; l’évolution du [l] implosif/antéconsonantique; le traitement des voyelles en hiatus...) 1.b) Evolution phonétique[1] du latin au français moderne de mots choisis dans la liste ci-dessous (sous II.) 2) Morphosyntaxe - Etude d’un `a trois phénomenes morphologiques et/ou syntaxiques[2] (exemples : la morphologie du passé simple fort en ancien français et les grandes lignes de son évolution vers le français moderne; la déclinaison des substantifs masculins en ancien français et l’évolution vers le français moderne; le fonctionnement des mots or et si dans un passage choisi du Renart). Si le phénomene donné est représenté dans un des textes abordés en cours, il vous sera demandé de commenter son fonctionnement dans un passage (par exemple, la syntaxe du pronom personnel sujet dans le Renart, v. 336-358; le phénomene de l’enclise ibid., v. 289-295). 3) Vocabulaire Evolution sémantique du latin au français moderne de mots choisis dans la liste ci-dessous (point II.), selon les modalités indiquées sous le point II. En outre, peuvent etre posées des questions sur la définition morphologique, le sens contextuel et l’étymologie de certains mots particulierement importants qui ont été commentés en cours (voir des exemples mentionnés sous II). L’oral se compose également de trois parties : 1) Le cas échéant, questions visant `a éclairer certains points de l’épreuve écrite. 2) Traduction (en français moderne ou en tcheque) d’un bref passage choisi parmi les textes traités en cours, suivie de questions de grammaire. 3) Explication en français (5-10 min) concernant un des grands domaines de l’histoire de la langue (la question est tirée au sort `a partir de la liste figurant sous le point III). Durée de la préparation : 10 min. II. Listes des mots susceptibles d’etre proposés dans le devoir ecrit de phonétique et de vocabulaire Evolution phonétique : N. B. : 1) L’évolution phonétique sera également examinée moyennant des questions portant sur les modalités et la datation (sommaire) des principaux changements (exemple : expliquez l’évolution du [ē] long tonique libre (par exemple, dans le mot tēla)). 2) Dans la liste ci-dessous, les voyelles accentuées sont marquées en caracteres gras. 1. Roman de Renart (branche IV) Ame < animam (v. 249) Bien < bĕne (v. 3) Chose < causam (v. 1) Fame< fēminam (v. 214) Feves < fabas (v. 371) Lé< latum (jusqu’en afr.) (v. 150) Leu < lǔpum (jusqu’en afr.) (v. 399) Mere < matrem (base du mot conmere, v. 218) Poise
[é] (lat. vulg. tardif) > [éi] (début du gallo-roman)) puis les stades qui ont persisté pendant plusieurs siecles et ceux qui se refletent dans l’orthographe actuelle (ainsi [Ɔi], afr. (12e s). pour la diphtongue précédemment évoquée, ainsi que la monophtongaison (on pourra négliger l’accentuation et le phénomene de la bascule de l’accent; ainsi, de la phase [Ɔi] on peut passer directement `a [wɛ], variante [ɛ] (afr., (13e)). Il faut toujours indiquer et dater le passage `a la prononciation moderne. Ainsi, [wɛ] > [wa] (18e). [2] La syntaxe des verbes n’ayant pas pu etre suffisamment traitée, faute de temps, on se concentrera sur les principales différences d’emploi qui existent entre le français moderne et l’époque considérée. [3] Certains synonymes, doublets et dérivés sont indiqués entre parentheses `a la suite du mot donné. [4] Sauf pour les 18e et 19e siecles et pour une partie du 16e, pour lesquels sont exigées des données fondamentales du QSJ de M. Huchon (16e - question No 27), de l’Histoire de la langue française de J. Picoche et de Ch. Marchello-Nizia et du manuel de R. Ostra (18e-19e, questions No 31 et 32). [5] Des questions complémentaires peuvent etre posées en dehors de ces thématiques. [6] Pour la syntaxe verbale (faisant partie des questions 14, 15, 16 et 19), l’explication peut se limiter `a un choix des principales différences observées entre les étapes anciennes de la langue et le français moderne. [7] Ce point n’ayant pas pu etre suffisamment traité en cours, peut etre abordé sous forme de quelques remarques de type général. [8] On pourra s’en tenir `a l’évocation de quelques-unes des principales différences qui distinguent la langue de la Renaissance du français moderne (telles que des exemples d’emplois différents de temps et de modes, du pronom personnel sujet, des démonstratifs ou de certains types de phrases...). [9] Comme pour le 16e siecle, on évoquera les principales différences distinguant la langue de cette époque du français moderne, ainsi que les impacts sur la syntaxe des grandes tendances théoriques propres au 17e siecle.