Séminaire de traduction ­ Béatrice Vicaire Répétition de ľadjectif possessif - Dans ľancien français, ľadjectif possessif n'était souvent exprimé que devant le 1er nom ďune série, surtout si les noms étaient de mme genre et du mme nombre (mais aussi si le genre et le nombre étaient différents). On le retrouve dans le langage de jurisprudence et noms voisins par le sens : A ses risques et périls ; en mon âme et conscience ; ses faits et gestes ; leurs amis et connaissances, etc. - Mais dans une énumération, il faut les répéter : elle a fait envoyer ses poupées, ses livres et ses vtements par avion. Répétition des prépositions - De mme, la préposition est omise dans des locutions toutes faites ou expressions : parler littérature, politique ; revoir quelqu'un fin novembre ; aimer aller et venir ; il passa plusieurs jours en allées et venues - Si les compléments sont synonymes ou intimement liés par le sens, on ne répte pas la préposition : elle charme tout le monde par sa grâce et sa bonté ; je marche travers les prés, les bois, les herbes. Je dédie cet ouvrage mon collgue et ami ; aux élves et anciens élves. J'en parlerai M. Dupré, votre associé. Ceci est pour Pierre et Jean. Rejeter la faute sur Pierre et Jean ( sur Pierre et sur Jean distinguera mieux les torts particuliers de chacun). Vivre dans sa maison et son jardin, parmi les fleurs et les fontaines. - Quand les compléments présentent 2 noms de nombres joints par ou et marquant une approximation : un délai de 2 ou 3 mois ; 5 ou 6 mtres de lui - Mais dans une énumération les prépositions , de, en, se réptent devant le complément : écrire ľun et ľautre ; en lisant et en relisant votre lettre ; il a décidé de rester, de chercher un travail, de refaire sa vie. Son panier était plein de fromages, de fruits et de légumes. En lisant et en relisant votre livre... Il n'est personne qui je doive plus qu' vous. Les livres de Jean et de Pierre ; parler Jean et Pierre ; voyager en Allemagne et en République tchque - En ce qui concerne les autres prépositions, les répéter si on veut marquer une insistance, une opposition ou une alternative : écrire un devoir sans fautes et sans ratures (ni ratures) ; tre fidle dans la paix et dans la guerre ; de celui-ci ou de celuil, lequel préférez-vous ? Ouvrage de référence : Maurice Grevisse, Le Bon usage, Grammaire française, Editions Duculot, Gembloux, 1986