Séminaire de traduction – Proposition de traduction « La raison d’être/Le sens de nos fêtes1 », Rovnost2 , 24 septembre 2007 Le travail de nos législateurs ne serait pas complet s’ils ne discutaient/débattaient pas entre eux, au moins une fois par an, des fêtes nationales/légales et des dates commémoratives. Ce sont les sénateurs qui en prennent habituellement l’initiative, quelques-uns n’aimant pas certaines fêtes, d’autres au contraire estimant qu’il en manque. Il existe/y a une logique à cela. La liste des fêtes nationales et des jours fériés/chômés révèle un peu l’identité d’un état ou d’un peuple. C’est en feuilletant un calendrier que nous découvrons/Feuilletons donc un/le calendrier et nous découvrirons quelque chose sur nous-mêmes. Nous y trouverons des reliques/vestiges du temps où la majeure partie de la population exprimait/affirmait, chaque dimanche, sa foi en un seul Dieu3 . A savoir que même la propagande communiste la plus efficace/systématique n’est pas arrivée/parvenue à éliminer les fêtes de Noël et de Pâques. C’est d’ailleurs sans doute pour cela que celles-ci ne sont pas seulement chrétiennes mais portent en elles la mystique des temps païens. Le temps a balayé/Le vent a emporté d’autres jours fériés, à la fois fêtes du Seigneur Jésus Christ, fêtes mariales/de la Vierge ou des saints patrons/patrons du pays/fêtes patronales : une fois, Josef II4 favorisa leur suppression/contribua à les supprimer ; une autre fois, ce fut Zdeněk Nejedlý5 . C’est pourquoi/Ainsi, nombreux sont ceux qui s’étonnent du fait qu’en Autriche/nous sommes nombreux à nous étonner des raisons pour lesquelles/nous demander pourquoi, en Autriche, le 15 août ou le 61e jour après Pâques sont fériés. Les autres fêtes doivent/devraient ensuite se référer aux grandes dates de notre histoire/souveraineté nationale. On en trouve ça et là – en commençant par les apôtres/évangélisateurs de Salonique/Thessalonique, le prince Václav/Venceslas, Jan Hus/Jean Huss, la fondation de la Tchécoslovaquie, la libération du nazisme/joug nazi (Dieu sait pourquoi on appelle, d’ailleurs, ce jour-là le Jour de la Victoire) et en terminant par le 17 novembre et le 1er janvier6 . Voilà un joli méli-mélo/fourretout/bric-à-brac/mélange dont l’ensemble est finalement tout à fait digne d’attention/exceptionnel/particulièrement remarquable. Et comme relique très/toute particulière au-dessus des/surplombant/surpassant les autres - le 1er mai. Cette fête n’a à vrai dire pas un statut de fête nationale et les gens lui accordent peu d’importance car la plupart ne sont de toute façon pas obligés d’aller travailler. Depuis presque vingt ans aussi, personne n’est plus obligé de/ne doit plus non plus défiler/participer au défilé7 ce jour-là. 1 L’auteur de cet article travaille au Centre des études sur la démocratie et la culture. 2 Quotidien paraissant à Brno, seconde ville de République tchèque, dont le titre signifie « Egalité ». 3 Credo in unum Deum, en latin dans le texte. 4 Empereur germanique qui régna sur les Pays tchèques (1741-1790) 5 Historien, homme politique (1878-1962) qui joua un rôle ambigu au cours de la période communiste. 6 Toutes ces dates appellent une explication. 7 A l’époque du Communisme (1948-1989), défiler était obligatoire.