MASARYKOVA UNIVERZITA Filozofická fakulta Ústav románských jazyků a literatur Magisterská diplomová práce Brno 2011 Klára TESAŘOVÁ 2 Filozofická fakulta Masarykovy univerzity Ústav románských jazyků a literatur Klára Tesařová Max Ferret : J’ai fait un rêve étrange et pénétrant qu’une femme m’aimait (traduction et analyse stylistique) Magisterská diplomová práce Vedoucí práce PhDr. Zuzana Raková, Ph.D. Brno 2011 3 Prohlašuji, že jsem magisterskou diplomovou práci vypracovala samostatně s využitím pramenů a literatury uvedených v seznamu použité literatury a že se elektronická verze práce shoduje s verzí tištěnou. Klára Tesařová 4 Na tomto místě bych chtěla poděkovat především vedoucí své práce, PhDr. Zuzaně Rakové, PhD. za cené připomínky a rady. Velké vyjádření díků patří rovněž panu Maxi Ferretovi za nemalou podporu a především za ochotu pomoci při překládání jeho knihy. 5 6 Table des abréviations MF – Max Ferret JFREP – J’ai fait le rêve étrange et pénétrant qu’une femme m’aimait PSCFT – Problèmes de la stylistique comparée du français et du tchèque 7 I. Introduction Notre mémoire est composé de deux parties principales. La première, la partie pratique, consiste en la traduction des 14 premiers chapitres du roman J’ai fait le rêve étrange et pénétrant qu’une femme m’aimait et la deuxième, la partie théorique, consiste en une analyse stylistique comparée du français et du tchèque ; elle comprend également l’analyse du style personnel de l’auteur du livre ainsi que les problèmes que nous allons rencontrer pendant la traduction. Le livre J’ai fait le rêve étrange et pénétrant qu’une femme m’aimait est le premier roman de l’auteur Max Ferret et il raconte une histoire amoureuse d’un homme déchiré entre l’amour pour son amie Anaïs et l’amour pour son amante Paula. Durant les 14 premiers chapitres, nous allons connaître presque tous les personnages et surtout Paula, un personnage extrêmement travaillé et étudié en profondeur (sa caractéristique, les membres de sa famille, ses points forts et faibles, etc...) en opposition contre Anaïs qui ne fait que compléter l’histoire et de ressortir de temps à l’autre pour paraître sur scène et pour disparaître aussitôt. En ce qui concerne le héro du livre, Damien, le lecteur ne connaîtra que sa caractéristique et par moments un peu de sa vie mais comme nous avons mentionné plus haut, le livre se centralise autour de Paula. Damien y est en tant que narrateur qui raconte ses souvenirs, ses rêves et ses vécus avec Paula. Nous donnons libre cours à l’imagination du lecteur aimable pour deviner le dénouement ou mieux, pour lire le reste du livre afin de connaître l’histoire entière, telle comme elle a été écrite. Dans la partie pratique, nous allons nous concentrer sur l’analyse stylistique de l’œuvre ainsi que sur la stylistique comparée du français et du tchèque en général. Nous allons étudier surtout les problèmes que nous croyons rencontrer pendant la traduction, c’est-à-dire la perspective fonctionnelle de la phrase, la problématique du transfert de l’information d’une langue dans une autre etc. Nous allons également aborder le thème des procédés de traduction ainsi que le rôle du traducteur. Non en dernier lieu, nous allons étudier le style personnel de l’auteur et nous allons essayer de spécifier brièvement les traits typiques pour son œuvre. Pour notre analyse, nous allons puiser les informations importantes dans les œuvres connues sur ces thèmes. Parmi eux, citons surtout Jan Šabršula, Základy francouzské stylistiky, (Ostravská 8 univerzita v Ostravě, Ostrava, 2008), et Jan Šabršula ; Problèmes de la stylistique comparée du français et du tchèque (Univerzita Karlova, Praha, 1990) ainsi que Jiří Levý, Umění překladu, (nakl. Ivo Železný, Praha, 1998). Pour les œuvres françaises, nous allons nous servir surtout de L'Enonciation. De la subjectivité dans le langage. de Catherine Kebrat-Orecchioni (Colin, Paris, 1980) ou Marianne Lederer: Problèmes pratiques du traducteur, problèmes théoriques de la traduction, tiré de Dialogues des cultures : interprétation, traduction (Ústav translatologie, FF UK, Praha, 2006). 9 II. Traduction 1. J’en conclus, dit Phèdre s’adressant à Pausanias, Eryximaque, Aristophane, Agathon, Socrate et les autres que le dieu de l’Amour est le plus ancien et le plus capable de rendre les hommes heureux, durant toute leur vie et audelà, après leur mort. Je relisais le Banquet de Platon avec plaisir afin de mieux m’imprégner de la véritable philosophie des amants, selon les mots de Rousseau mais mon livre me tomba des mains. Elle venait de me faire une proposition malhonnête. Nous faisons si bien l’amour, ensemble. De vraies matriochkas. Comme si nos deux corps n’avaient jamais rien connu d’autre. Comment aimer ? En fait, la question est comment l’aimer. La dernière fois, c’était chez ses parents. Nous avions un peu bu. L’alcool nous désinhibait, sans doute mais nous étions excités à l’idée de braver de vieux interdits qui n’existaient plus que dans nos têtes. Je lui expliquais combien les Romains étaient inventifs, en s’émoustillant des représentations grivoises que leur montraient leurs esclaves, par une ouverture dérobée de la chambre à coucher. Son visage est lisse comme celui d’une enfant. Elle a vingt cinq ans mais en 1. „Tak tedy pravím,“ pronesl Faidros k Pausániovi, Eriximachovi, Aristofanovi, Agathónovi, Sókratovi a ostatním, „že Erós je z bohů nejstarší, i nejdůstojnější, a nejmocnější dárce zdatnosti a štěstí lidem zaživa i po smrti.“ S potěšením jsem znovu pročítal Platónův Symposion, abych co nejlépe proniknul do pravé milenecké filosofie (jak praví Rousseau), ale kniha mi vypadla z rukou. Právě mi udělala nemravnou nabídku. V milování nám to spolu tak klape! Sedíme si jako pravé matrjošky. Jako kdyby naše dvě těla nikdy nic jiného nepoznala. Jak milovat? Otázkou spíš je, jak ji milovat. Naposledy se to stalo u jejích rodičů. Měli jsme trochu popito. Určitě nás vyprovokoval alkohol, ale byli jsme u vytržení z představy, že porušíme staré zákazy existující pouze v našich myšlenkách. Vysvětloval jsem jí, jak byli staří Římané nápadití, že se vzrušovali nevázanými představeními svých otroků, odehrávajícími se za tajnými vchody do jejich ložnic. Obličej má hladký jako děvčátko. Je jí pětadvacet, ale vypadá sotva na 10 paraît dix-huit, à peine. Fantasmes et réalité. Nous avons treize ans de différence, notre chiffre porte-bonheur. Je caresse ses traits que je redessine, dans la pénombre, comme un peintre qui reconnaît son modèle. Ses cheveux épais, coupés au carré, crissent, entre mes doigts comme les poils soyeux d’un petit animal. Le bleu intense de ses yeux me regarde fixement, éperdu de reconnaissance amoureuse. Bref, ce mètre cinquante-sept et ses cinquantedeux kilos tout mouillés de Française moyenne me rendent fou. Elle me tend une croupe insolente tandis qu’elle scande « prends-moi comme tu veux, prends-moi comme tu veux » ! Je sais où elle veut en venir. Paula avait répondu à une annonce d’embauche. Il s’agissait d’un emploi dans la petite filiale que contrôlait notre holding. J’étais associé avec l’un de mes anciens clients. Il m’avait fait un appel du pied quand mon contrat de concessionnaire avait été rompu par mes premiers fournisseurs, des Italiens. Je suis d’origine italienne. Nous importions puis nous revendions du matériel électronique, des bornes de consultation multimédias. Après le licenciement rocambolesque de ma première assistante, brillante mais un brin nymphomane et totalement osmnáct. Přeludy a realita. Je mezi námi třináct let, naše šťastné číslo. Hladím její obrysy, ve stínu je přejíždím jako malíř, který rozpoznal svůj model. Husté rovně střižené vlasy mi šustí mezi prsty jako hedvábná srst malého zvířátka. Upřeně mě pozoruje svýma hlubokýma modrýma očima, zmatená milostným poznáním. Těch sto padesát sedm centimetrů a pouhých padesát dva kilo (zkrátka klasická Francouzka) mě dohánějí k šílenství. Špulí na mě svůj nestoudný zadeček a vykřikuje: „Vem si mě, jak chceš, vem si mě, jak chceš!“ Vím, čeho tím chce dosáhnout. Paula odpověděla na nabídku zaměstnání. Šlo o místo v malé pobočce, která spadala pod naši společnost. Já jsem byl společníkem jednoho ze svých bývalých klientů. Nenápadně mi nastínil, že naši hlavní dodavatelé, Italové, porušili mou koncesionářskou smlouvu. Jsem původem Ital. Dováželi jsme a poté prodávali elektroniku – multimediální automaty. Poté, co jsem neuvěřitelným způsobem vyhodil svou první asistentku, sice šikovnou, ale poněkud nymfomanku a navíc naprosto oddanou mému 11 dévolue à mon fantomatique associé qui l’avait recrutée, j’avais besoin d’une personne de confiance, travailleuse et fidèle. Paula avait téléphoné alors que le recrutement était presque terminé. J’hésitai seulement entre deux candidates. Je fixai, néanmoins, un rendez-vous à Paula qui avait insisté et, disons-le, s’était bien vendue. Je recherchais une collaboratrice titulaire d’un B.T.S. d’actions commerciales, c’est-à-dire d’un minimum de formation pour occuper le poste avec un minimum de prétentions. La première fois que je la vis, dans le hall d’entrée de l’entreprise, je la trouvai très quelconque. Je lui indiquai le deuxième bureau, à gauche mais elle hésita, un instant, devant le premier bureau et je n’ai jamais su pourquoi tous mes visiteurs, quels qu’ils fussent, hésitaient, ainsi, devant ce bureau minuscule. Je lui avais fait un court exposé sur la société, avant de lui demander de se présenter. Nous nous étions mutuellement posé des questions pour savoir si nous pouvions envisager une collaboration, en fonction de ce que chacun apportait et recherchait et dont les termes rimaient, pour elle, avec poste, salaire, perspectives d’évolution et pour moi avec implication dans mátožnému společníkovi, který ji předtím přijal, jsem potřeboval důvěryhodnou, pracovitou a spolehlivou osobu. Paula zavolala, když už byl konkurz téměř u konce. Rozhodoval jsem se pouze mezi dvěma kandidátkami. Paula byla neodbytná a dobře se, řekněme, prezentovala, a tak jsem si s ní domluvil pohovor. Hledal jsem spolupracovnici, která měla mít bakalářský titul z podnikové činnosti, což znamenalo minimum znalostí pro místo s minimem požadavků. Když jsem ji poprvé spatřil ve vstupní hale, zdála se mi úplně obyčejná. Uvedl jsem ji do druhé kanceláře zleva, předtím však na okamžik zaváhala před první kanceláří. Nikdy jsem nevěděl, proč každá návštěva, ať už je to kdokoliv, před tou maličkou místností takto zaváhá. Než jsem ji požádal, aby se představila, ve zkratce jsem jí představil naši společnost. Navzájem jsme si kladli otázky, abychom zjistili, zda můžeme spolupracovat, tedy proč jsme si přínosem a co očekáváme, přičemž se její otázky týkaly hlavně místa, platu a možnosti profesního růstu a mě zajímalo zapojení do kolektivu, pracovní schopnosti a obětavost. 12 l’entreprise, capacité de travail et dévouement. « Bien, Monsieur », avaitelle répondu avec application. Et je sus rapidement que Paula faisait tout avec application. Je lui expliquai que nous avions deux sociétés. L’une, la S.G.M., Société de Gestion du Multimédia, commercialisait des bornes de consultation à partir desquelles les clients des vidéoclubs ou des grandes surfaces, pouvaient sélectionner les cassettes qu’ils voulaient louer ou acheter, y compris directement dans les distributeurs automatiques que nous commercialisions également. L’autre, la S.D.M., Société de Distribution du Multimédia, fournissait les cassettes vidéo et les produits multimédias comme les DVD qui alimentaient les distributeurs. Un peu comme les billets de banque alimentent les DAB, les distributeurs automatiques de billets. Nos appareils fonctionnaient avec des cartes magnétiques privatives et dès que possible avec la carte bleue (si ces foutus Italiens voulaient bien s’y mettre), pensai-je, in petto. Je lui appris que c’était Moreno qui avait inventé la carte à puce, dans sa cuisine, à Paris, faisant de lui un homme riche et des Français les champions du monde toutes catégories de l’utilisation de la „Výborně,“ odpověděla soustředěně. Hned jsem poznal, že Paula dělala všechno soustředěně. Vysvětlil jsem jí, že máme dvě společnosti. První, S.S.M., Společnost správy multimédií, zavádí na trh informační terminály, na kterých si klienti videoklubů a velkoprodejen mohou vybrat kazetu, kterou si chtějí půjčit nebo koupit, včetně automatů, které kazety přímo vydávají a které jsme také uvedli na trh. Druhá, D.S.M., Distribuční společnost pro multimédia, do těchto automatů dodává videokazety a jiné multimediální nosiče jako DVD. Něco jako když banka zásobuje bankomaty bankovkami. Naše automaty fungovaly na magnetickou kreditku a co nejdřív budou fungovat i na debetní karty, když se do toho ti pitomci Italové konečně pustí, myslel jsem si v duchu. Řekl jsem jí, že právě Moreno vymyslel čipovou kartu, když vařil ve své kuchyni v Paříži. Stal se z něho bohatý muž a z Francouzů světoví rekordmani v používání čipových karet, ale od té doby už patent dávno koupili Američané. 13 carte à puce dont les brevets ont été rachetés, depuis, par les Américains. J’avais débité mon monologue en essayant de le rendre convaincant mais je n’étais plus sûr d’y parvenir. Ce que nous faisions l’intéressait car elle recherchait un travail en rapport avec l’Italie, pays qu’elle aimait beaucoup et raison pour laquelle elle avait choisi l’italien au lycée et en BTS, m’avaitelle expliqué, avec la même application. Elle ressemblait à une petite fille sage et timide. À vingt trois ans, elle vivait chez ses parents et me faisait penser à une image d’Épinal représentant la nouvelle génération qui a du mal à quitter le cocon familial. Lors des entretiens, je m’autorisais une question indiscrète à laquelle je précisais qu’il n’était pas nécessaire de répondre. À l’annonce de cette précaution verbale, je suscitais toujours l’intérêt des mes interlocuteurs qui se préparaient à des demandes déplacées, ce qui ne manquait pas de provoquer des réactions qui variaient, selon leur personnalité, de l’amusement à l’indignation. Ses grands yeux, ce qu’elle avait de plus beau dans son visage, s’agrandirent d’avantage. En fait, je voulais savoir quelle était la profession des parents des postulants. Cela me permettait, en principe, de Odříkával jsem svůj monolog a zkoušel, aby zněl přesvědčivě, ale vůbec jsem si nebyl jistý, zda toho dosáhnu. Naše práce ji zaujala, protože hledala zaměstnání, kde bude v kontaktu s Itálií, zemí, kterou milovala, a to byl také důvod, proč si italštinu vybrala na gymnáziu i na vyšší odborné škole, jak mi opět velmi soustředěně vysvětlila. Vypadala jako malá, hodná, trochu stydlivá holčička. Ve svých třiadvaceti letech žila stále u rodičů a připomněla mi obrázek z Épinalu představující novou generaci, které se nechce jen tak opustit rodné hnízdo. Během pohovorů jsem si pokaždé dovolil jednu indiskrétní otázku, na kterou, jak jsem všechny upozorňoval, však nemusí kandidát odpovědět. Taková slovní obezřetnost vždy vyvolala u kandidátů zájem, protože očekávali nemístné dotazy, a to u nich vyprovokovalo různé reakce, od pobavení po rozhořčení, podle jejich povahy. Její velké oči, na jejím obličeji to nejkrásnější, se ještě více otevřely. Mě však zajímalo pouze to, co dělají rodiče kandidátů. 14 mieux cerner le milieu socioprofessionnel des candidats, son adéquation avec leur formation et les fonctions auxquelles ils pouvaient aspirer. Je supposais que la profession de son père avait influencé Paula dans son orientation. Elle n’avait fait qu’un BTS fourretout, après, il est vrai, s’être essayée au Droit, pendant une année, sans succès. Elle semblait déçue par ma demande. Son père était le directeur administratif et financier d’un groupe industriel et sa mère secrétaire dans une banque. Disons qu’elle admirait son père et qu’elle s’identifiait à sa mère. Elle s’exprimait lentement et simplement, par des phrases courtes, en prenant soin de bien articuler les mots qu’elle prononçait comme un comédien répétant son texte pour le mémoriser, ce qui conférait un caractère définitivement appliqué à ses réponses. Je terminai sur ce que j’appelais un grand classique de l’entretien d’embauche auquel rares sont ceux qui se préparent. Il n’est pas facile de bien connaître ses défauts et ses qualités et moins facile, encore, de les énumérer, face à un inconnu qui essaie de les deviner. En fait, les candidats négligent, le plus souvent, cette question fondamentale à laquelle ils pensent pouvoir répondre spontanément. V podstatě mi to umožňovalo udělat si představu o jejich sociokulturním prostředí, zda souvisí s jejich vzděláním a zda jsou vhodní na funkci, o kterou se ucházejí. Předpokládal jsem, že Paulu ve výběru práce ovlivnilo zaměstnání jejího otce. Poté, co se rok pokoušela dostat na práva, avšak bez úspěchu, dokončila jen vyšší odborné ekonomické vzdělání. Vypadala, že ji má otázka zklamala. Otec byl správním a finančním ředitelem jedné průmyslové společnosti a matka pracovala jako sekretářka v bance. Dejme tomu, že Paula obdivovala svého otce a s matkou se ztotožňovala. Vyjadřovala se pomalu a jednoduše, v krátkých větách a dbala na správnou artikulaci artikulaci – slova vyslovovala jako herec opakující si text kvůli zapamatování, což jejím odpovědím propůjčilo snaživý tón. Pohovor jsem zakončil tím, co jsem nazýval velkou klasikou náboru do zaměstnání, kterou očekává jen málokdo. Znát své kvality a nedostatky není nic snadného, o to méně když je máte vyjmenovat před někým neznámým, který se je snaží odhadnout. Kandidáti tuto základní otázku velmi často vynechávají, myslí si, že jsou schopni odpovědět spontánně. 15 Pourtant, c’est sans hésiter et avec douceur, comme pour s’excuser de n’avoir pas réfléchi, qu’elle me dit qu’elle était dynamique, sérieuse, travailleuse, un peu étourdie, impatiente et orgueilleuse. Elle ne le savait pas encore, quoiqu’elle partît confiante, comme elle me l’avoua par la suite mais elle avait le poste. Je la vis s’éloigner, après les banalités d’usage concernant les candidats que je rappelais personnellement quelle que fût ma décision, ce que je faisais, par ailleurs. Sa jupe bleue tachetée de blanc était fendue jusqu’à la taille mais il fallait un vent bien capricieux ou une attention toute particulière pour le remarquer. En ce dix-huit septembre, le temps ensoleillé était calme et Paula pourrait bientôt abandonner ses vendanges pour entrer dans la vie active, deux mois après l’obtention de son BTS. Elle fait de son mieux. Je la vois, tirant la langue, ainsi que le font les enfants quand ils s’appliquent à quelque tâche difficile. Bernard Pivot l’observe. Elle ne voit que ses sourcils broussailleux, arc-boutés comme des accents circonflexes et sa bouche en cul de poule qui retient des mots qui lui manquent. Comment peut-elle, à ce point, ignorer « l’ortografe » ? Elle Avšak ona mi řekla bez váhání a vlídně, jako by chtěla omluvit fakt, že na to nemyslela, že je dynamická, spolehlivá, pracovitá, trochu zbrklá, netrpělivá a hrdá. Ještě to nemohla ani tušit, i když, jak se mi později svěřila, odcházela s jistotou, ale to místo už bylo její. Viděl jsem, jak odchází, zatímco jsem kandidátům obvyklým telefonátem osobně oznamoval své rozhodnutí. Její modrá sukně s bílými puntíky měla rozparek až k pasu, ale jen dosti rozmarný větříky nebo obzvlášť pečlivá pozornost by způsbily, že by si toho člověk všiml. Onoho osmnáctého září byl klidný slunečný den a Paula mohla brzy nato skončit s brigádou na vinici a začít s aktivním životem. A to pouhé dva měsíce po obdržení titulu. Snaží se, co jí síly stačí. Vidím ji, jak vyplazuje jazyk, jako to dělají děti, když se naplno věnují obtížnému úkolu. Bernard Pivot1 ji sleduje. Ona však vnímá pouze jeho obočí husté jako křoví, klenuté jako oblouky chrámů a jeho našpulená ústa zdržující slova, 1 Bernard Pivot, francouzský novinář a literární kritik, moderátor kulturních pořadů v televizi, ve Francii známý především díky svému pořadu La Dictée de Bernard Pivot (Diktát Bernarda Pivota). 16 sourit, seule, dans la grande salle où se presse la foule lettrée. Elle attend une autre dictée. Comme elle avait eu la franchise de me l’avouer, lors de l’entretien, son orthographe était tout simplement déplorable et je sus qu’elle en souffrait. Elle trouvait le moyen de faire des fautes, même en me recopiant. Mais Paula persévéra et fit des progrès. Elle apprit à se concentrer sur les modèles que je lui donnais et je trouvais acceptables les erreurs que j’avais encore à corriger. Elle devait travailler plus particulièrement pour la S.D.M. dont les bureaux se trouvaient dans la holding. Mais son acharnement au travail me décida, malgré les fautes d’orthographe, à l’embaucher définitivement à la société mère en qualité d’assistante, ce qui constituait une promotion. Un jour, je me posai la question que l’on finit toujours par se poser pas seulement parce qu’une personne nous intéresse mais parce que nous croyons que ses fréquentations nous en apprennent au moins autant que cette personne elle-même. Je ne parvenais pas à l’imaginer seule. Elle dégageait une sorte de présence animale à laquelle která jí ještě chybí. Jak může mít zrovna ona takové problémy s „pravopysem“? Pořád se usmívá, sama ve velké místnosti, kde se tísní dav učenců. Čeká na další diktát. Jak mi nepokrytě sdělila během pohovoru, měla dost mizerný pravopis, a já věděl, že to špatně snáší. Dokonce i když po mně něco přepisovala, vždy našla způsob, jak nasekat chyby. Avšak Paula vytrvala a dělala pokroky. Naučila se soustředit na vzory, které jsem jí diktoval, a chyby, které v nich udělala, jsem poté prostě opravil. Měla pracovat především pro firmu S.D.M, jejíž kanceláře se nacházely v naší budově. Její zarputilost v práci mě však přesvědčila, abych ji i přes chybný pravopis natrvalo zaměstnal v mateřské společnosti jako asistentku, což pro ni znamenalo povýšení. Jednoho dne jsem si kladl otázku, kterou si nakonec každý klade nejen proto, že ho nějaká osoba zaujala, ale protože má pocit, že setkání s ní mu o ní poví minimálně tolik, co ona sama o sobě. Nedokázal jsem si ji představit bez partnera. Vyzařovala z ní určitá živočišnost, která není žádnému muži lhostejná. 17 les hommes ne devaient pas rester insensibles. J’eus ma réponse quand, en l’absence de Paula qui était partie déjeuner avec sa mère, Sébastien téléphona et me chargea d’un message pour elle. Odpovědi se mi dostalo, když Paula odešla jednoho dne s matkou na oběd a v její nepřítomnosti zavolal Sébastien a nechal pro ni u mě vzkaz. 18 2. La maman de Paula vint rapidement nous rendre une visite de circonstance pour s’assurer du sérieux de notre entreprise. C’est ainsi que nous fîmes connaissance. Je dois avouer qu’à la vue de cette petite femme replète, j’imaginai instantanément Paula, vingt ans plus tard. Et l’attirance que j’éprouvais pour elle faillit, aussitôt, se dissiper. Mais Paula avait, tout comme sa mère, un charme indéfinissable. Une sorte de beauté commune qui se distinguait par l’apparente banalité physique qu’elle suggérait au premier abord mais qui se dissipait, après un examen plus attentif, pour laisser place à un tempérament que l’on devinait ne pas être tout en rondeurs. De toute façon, je ne suis pas vraiment attiré par les belles femmes. Les imperfections me troublent mais me rassurent. J’éprouve plus de sentiments pour les femmes à la plastique imparfaite. Je suis ému par la fragilité d’un trait qui s’impose par des chemins cahoteux sur lesquels j’ai besoin de toute mon imagination pour m’engager et participer au mouvement qui dérange la belle ordonnance des choses. Nous eûmes notre premier véritable tête-à-tête, quelques semaines après, autour d’un café pris un samedi après- 2. Paulina maminka nás jednou přišla na chvíli navštívit a při té příležitosti se ujistila o serióznosti naší společnosti. A tak jsme se poznali. Musím přiznat, že když jsem pozoroval tu malou tělnatou ženu, hned jsem si představil Paulu za dvacet let. A přitažlivá síla, která mě k ní vábila, se okamžitě začala rozptylovat. Přesto z Pauly, stejně jako z její matky, vyzařoval nepopsatelný šarm. Jakási všední krása vyznačující se na první pohled očividnou fyzickou tuctovostí, která se však při bližším prozkoumání rozplyne a ustoupí temperamentu, který nakonec není tak nezdolný. V každém případě mě krásné ženy nikdy nepřitahovaly. Mnohem víc mě lákají ženy nedokonalých tvarů. Nedostatky mě přitahují a zároveň děsí. Dojímají mě křehké linie, které na tváři vytvářejí hrbolaté cestičky, potřebuji veškerou svoji představivost, abych pochopil a byl součástí pohybu, který naruší celý krásný běh věcí. Náš první opravdový důvěrný rozhovor se konal o několik týdnů později. Šli jsme spolu na kávu jedno sobotní 19 midi, alors que je m’étais autorisé à fermer, pour un moment, le magasinpilote que nous exploitions, au rez-dechaussée des locaux que nous occupions. Nous venions de classer des affiches de cinéma. Ainsi, accroupis pour mieux les plier sur le sol, Paula et moi nous tournions autour, dans une sorte d’approche rituelle lors de laquelle je me gardais bien de la frôler. Elle avait accepté le café comme une évidence. Novembre, la pluie et la nuit qui tombaient agissaient sur l’instinct grégaire des citadins qui se pressaient dans les bars. Il régnait dans le nôtre, une ambiance à la Eugène Sue, chaque halo enfumé où l’on devinait une table, recelant, probablement, un mystère. Nous avions abandonné le café pour un verre de beaujolais nouveau et j’écoutais Paula me parler de sa famille et de celle qu’elle fonderait, un jour. Elle le faisait avec une passion communicative qui me donnait envie de rencontrer, pêle-mêle, tous ceux qui l’approchaient. Elle avait du mal à me dissimuler l’admiration qu’elle vouait à son père. En général, les garçons font leur complexe d’OEdipe plus tôt. Pourquoi les rapports fille-père sont-ils plus compliqués ? Elle me parlait des fois où elle avait fait du cheval, de son odpoledne, kdy jsem si dovolil zavřít na chvíli vzorový obchod, který jsme zrovna otevírali v přízemí naší budovy. Právě jsme končili s tříděním plakátů do kin. Takto skloněni, abychom je mohli lépe poskládat, jsme okolo sebe s Paulou kroužili jako při nějakém rituálním tanci, při kterém jsem se vyhýbal každému letmému dotyku. Pozvání na kávu přijala jako samozřejmost. Listopad i snášející se déšť a noc působily na měšťáky tísnící se v barech jako stádní pud. V tom našem baru panovala nálada à la Eugène Sue2 , každé cigaretové kolečko vyfouknuté z místa, kde pravděpodobně někdo seděl, skrývalo bezpochyby nějaké tajemství. Z kavárny jsme odešli jinam, na sklenku beaujolais nouveau, u které jsem poslouchal Paulino vyprávění o její rodině i o té, kterou jednoho dne založí. Vyprávěla s takovým zanícením, že jsem dostal chuť poznat celou tu směsici lidí, která ji obklopovala. Nepodařilo se jí skrýt obdiv, který chovala ke svému otci. Chlapci se většinou s Oidipovským komplexem vypořádávají dříve. 2 Eugène Sue, vlastním jménem MarieJoseph Sue byl francouzský novinář a prozaik období romantismu považovaný za „krále románů na pokračování“ (tzv. románů-fejetonů). 20 amour pour les chevaux et encore de son amour pour la famille. Elle me racontait comment elle avait été sélectionnée, parce qu’elle montait à cheval, pour incarner une princesse, lors de la cérémonie du Palio de Lyon, quand les villes sérieuses imitent les villes qui s’amusent sérieusement. J’avais du mal à la voir en princesse que l’on imagine plutôt mince et élancée, une longue chevelure blonde en cascades, sur les épaules mais l’idée me plut, en vilain petit canard de princesse. Et je l’écoutais, captivé par ce qu’elle me racontait, comme si l’évocation de la famille et de la maternité faisait de moi un père par procuration sur le point de percer les mystères de la nativité. Le temps avait passé et c’est presque en s’excusant qu’elle me proposa de partir. Nous quittâmes le bar, chacun avec l’espoir que l’autre trouverait, in extremis, une raison de rester. Vers dix-huit heures, un grand gaillard fit irruption dans le hall d’entrée. C’était Sébastien. J’étais occupé dans le bureau américain situé juste derrière et je vis bien, à travers la grande baie vitrée, le baisé furtif qu’il réussit à voler à Paula. Il venait la chercher pour un dîner en ville. Je lui proposai de partir sans attendre l’heure de fermeture. Elle Proč musí být vztahy mezi otcem a dcerou vždy tak komplikované? Jednou mi povídala, jak jezdívala na koni, o své lásce k těmto zvířatům a samozřejmě o lásce ke své rodině. Vyprávěla, jak byla díky jízdě na koni vybrána, aby představovala princeznu na oslavách Palio de Lyon, při kterých ohromná města napodobují jiná města, která se ohromně baví. Nedokázal jsem si ji představit jako princeznu, která má být spíše štíhlá a drobná, s kaskádou dlouhých blonďatých vlasů na ramenou, nicméně myšlenka na ošklivé káčátko se mi zalíbila. A tak jsem ji poslouchal, uchvácený vyprávěním, jako by ze mě zmínka o rodině a mateřství mohla plnou mocí udělat otce a nechat mě proniknout do tajů zrození. Čas utíkal a Paula se cítila trapně, když navrhla, abychom už odešli. Oba jsme opouštěli bar s nadějí, že toho druhého napadne důvod, proč zůstat. Okolo šesté večer vrazil do vstupní haly statný chlapík. Byl to Sébastien. Byl jsem zrovna v prosklené kanceláři, která s halou sousedí, a viděl jsem, jak Paule pokradmu vlepil polibek. Přišel ji pozvat na večeři do města. Nabídl jsem jí, ať nečeká na konec pracovní doby, ale slušně odmítla. 21 refusa poliment. Quand elle revint au bureau se procurer la carte d’accès du garage afin de récupérer son véhicule, elle m’adressa un regard de compassion et proposa de m’aider. Je refusai. De toute façon, il était temps de rejoindre Anaïs. Je regardai Paula s’éloigner. Elle portait un pantalon moulant noir à larges bandes blanches latérales, de ceux qui ne laissent aucun doute sur une anatomie. Un sweater à fermeture éclair également noir complétait l’ensemble. Elle rehaussait son mètre cinquante-sept par des bottines noires à haut talon et à bout rond très à la mode, à cette époque. Un mètre cinquantesept, cinquante-deux kilos, quatrevingt-dix B. Elle avait discrètement abaissé la fermeture de son sweater pour en augmenter l’échancrure. Une semaine plus tard, alors que je rentrais d’un voyage d’affaires à Paris, je trouvai, sur mon bureau, le mot suivant, manuscrit : « Cher Damien, Je me suis occupé des places d’avion pour l’Italie. J’ai fais les réservations, tu n’auras plus qu’à prendre les billets directement au guichet, hall 2 (tout le monde se tutoyait, dans l’entreprise, même si Paula avait eu du mal, au début). J’ai fait le point sur S.D.M. Když se vrátila do kanceláře pro kartu od garáží, aby mohla vyzvednout své auto, vyslala ke mně lítostný pohled a nabídla mi pomoc. Odmítl jsem. Beztak už jsem se musel pomalu vrátit k Anaïs. Pozoroval jsem, jak se vzdaluje. Měla na sobě černé přiléhavé kalhoty s bílými pruhy na bocích, které podtrhovaly krásu těla. Celek doplňoval černý svetřík na zip. Svých sto padesát sedm centimetrů zdůraznila černými botami na vysokém podpatku s kulatou špičkou, které byly v té době velice moderní. Metr padesát sedm, padesát dva kilo, devadesát B. Tajně si rozepnula zip, aby dodala šmrnc svému výstřihu. Když jsem se o týden později vrátil z jedné pracovní cesty z Paříže, čekal na mě na stole ručně napsaný dopis: „Milý Damiene, Postarala jsem se o letenky do Itálie. Zabůkovala jsem je, stačí, když si je vyzvedneš rovnou u přepážki, v terminálu 2 (u nás ve společnosti si všichni tykali, i když Paula s tím měla na začátku problémy). Zhodnotila jsem situaci S.D.M. a ujistila se, že všechny objednávky byly vyřízeny. 22 pour m’assurer que toutes les commandes ont bien été passées. Les 2 colis perdus par le transporteur n’ont pas été retrouvé. Il faudra faire jouer l’assurance. J’ai mis tous les CV reçu cette semaine dans la pochette rose sur ton bureau pour le recrutement de la fille qui doit remplacée Jacques. Je t’ai également classé les pubs. Si tu ne t’y retrouves pas, n’hésite surtout pas à m’appeler chez moi, je ne bouge pas ce week-end, je te laisse le numéro. À lundi. Bon week-end. Meilleurs sentiments. » Elle avait, manifestement, fait des efforts car il y avait moins de fautes que d’habitude. Anaïs était aussi blonde que Paula pouvait être brune. Pas de ce blondblanc qui caractérise certains nordiques – elle était d’origine suédoise – mais plutôt d’un blond blé mûr avec des mèches naturellement plus sombres qui tirent sur le châtain et que les Italiens appellent blond vénitien. Paula n’avait pas pour autant les cheveux noir corbeau. Selon la saison, on pouvait y deviner des reflets roux. La chevelure d’Anaïs qui tombait jusqu’aux fesses, faisait sa fierté et lui donnait l’air Ty dva balíky, které dopravce ztratil, se nenašli, bude třeba uvjědomit pojišťovnu. Všechny životopisy z tohoto týdne jsem dala do růžové obálky na tvém stole – to kvůly náboru na slečnu, která přijde místo Jacquesa. Taky jsem ti zatřídila všechny reklamy. Pokud se v tom neviznáš, klidně mi zavolej i domů, tento víkend budu celý doma, nechávám ti tady číslo. Hezký víkend a v pondělí ahoj. Srdečné pozdravy.“ Očividně se hodně snažila, protože v dopise bylo méně chyb než obvykle. Anaïs byla tak blonďatá, jako byla Paula tmavovlasá. Nebyla to ale ta peroxidová blond, tolik typická pro seveřanky – byla původem Švédka – byla to spíše barva zralého obilí s přirozeně tmavšími odstíny přecházejícími do kaštanova, kterou Italové nazývají benátská plavá. Ani Paula nebyla tak úplně černovlasá. V některých ročních obdobích se jí ve vlasech odrážely zrzavé odlesky. Pro Anaïs byly její vlasy sahající až k zadečku chloubou a vypadala díky nim jako 23 définitivement romantique. Elle était très jolie, on aurait pu dire belle mais elle avait irrémédiablement réfuté ce qualificatif que j’avais fini par ne plus utiliser. Un peu plus grande que Paula, avec un mètre soixante-et-un – et demi – précisait-elle toujours, sa taille hésitait entre les petites femmes et les femmes de taille plus moyenne. L’un de ses yeux bleus-verts avait la particularité d’être taché de marron. C’était le gauche mais l’on ne remarquait pas cet oeil vairon, tant il se fondait dans l’harmonie du regard. Avec le temps, Anaïs qui avait le même âge que moi, avait acquis de l’assurance. Elle avait la grâce de la femme un peu plus sûre de sa beauté qu’elle savait suffisamment fragile pour ne pas être ostentatoire. Le huit décembre, elle m’avait invité au restaurant. Elle faisait de louables efforts pour me changer les idées et ne pas tomber dans ce qu’elle croyait être de la monotonie. Elle assimilait ma mélancolie naturelle à la lassitude de vivre avec elle, alors qu’avec elle, la vie me semblait plus légère. Quelques mois auparavant, en été, elle m’avait fait découvrir la Tunisie. Nous n’avions pu partir qu’une semaine, tant la tâche à accomplir à la S.G.M. était grande, en ce début d’activité. D’autant plus que mon jako nenapravitelná romantička. Byla velice hezká, dalo by se říct až krásná, ale ona tento přívlastek neoblomně zavrhovala, a tak jsem ho už vůbec nepoužíval. Byla o něco málo vyšší než Paula, se svými sto jedna a šedesáti centimetry – a půl – jak neopomněla nikdy dodat, se řadila mezi ženy malé a středně vysoké. Jedno z jejích modrozelených očí mělo malou zvláštnost – hnědou skvrnku. Bylo to levé oko, ale nikdo si té různobarevnosti nevšímal, protože její pohled byl dokonale harmonický. Časem získala Anaïs jistotu (je stejně stará jako já). Pohybovala se s grácií ženy stále si jistější svou krásou, ale dobře věděla, že vše jednou pomine, a proto se nechovala nijak okázale. Osmého prosince mě pozvala do restaurace. Opravdu se snažila, abych přišel na jiné myšlenky a nepřipadal si s ní jako v monotónním vztahu, čehož se obávala. Mou momentální melancholii si vysvětlovala tím, že mě omrzel život po jejím boku, ale mě naopak život s ní připadal mnohem snazší. Před několika měsíci jsme se spolu v létě vydali objevovat Tunisko. Bohužel, ze začátku bylo v S.G.M. tolik práce, že jsme mohli odjet pouze na jeden týden. Můj společník měl navíc velice 24 associé avait une conception assez particulière de l’association. Laurent Conte, c’était son nom, traitait ses affaires avec la même morgue dont il faisait preuve avec les autres. Consul honoraire d’un pays exotique dans lequel il avait dirigé la filiale d’un grand groupe industriel américain, il se croyait doté de qualités entrepreneuriales qu’il n’avait guère démontrées que dans le cabinet d’audit qu’un ami PDG l’avait aidé à monter en l’achalandant avec sa propre clientèle. Ses enfants, à qui il avait donné des prénoms à coucher dehors, les voussoyaient, lui et sa femme, véritable éminence grise. Dès mon départ, ils s’étaient livrés à une expertise en règle de la S.D.M., alors que je faisais confiance à Ben, notre associé à vingt pour cent, chargé de la gérer. Je l’avais connu quand je travaillais avec mes premiers fournisseurs qui lui avaient installé du matériel avec lequel il avait eu les pires ennuis. Des défauts de fabrication auxquels les Italiens ne voulaient pas appliquer la garantie contractuelle. Anaïs et moi étions donc partis pour Djerba que je m’étais efforcé de voir moins touristique et plus sauvage qu’elle ne paraissait. Nous nous en étions évadés jusqu’au désert, à la zvláštní představu o fungování firmy. Laurent Conte (tak se jmenoval) se svým záležitostem věnoval s velkou nadutostí a stejně tak se choval i k ostatním. Jelikož dříve pracoval jako honorární konzul v jedné exotické zemi, ve které řídil pobočku velké americké průmyslové společnosti, věřil, že mu byl shůry dán podnikatelský duch. Prokazoval ho však pouze v poradenské společnosti, kterou mu pomohl založit jeden přítel – výkonný ředitel – a ten ho také zásoboval vlastními zákazníky. Jeho děti, kterým dal jména, s jakými by člověk raději chodil kanálem, vykaly jemu i jeho ženě, pravé šedé eminenci. Po dobu mé nepřítomnosti se věnovali expertize podle pravidel S.G.M. a mně nezbylo, než důvěřovat Benovi, našemu dalšímu společníkovi dvacetiprocentním podílem, kterého jsem pověřil vedením. Poznal jsem ho v době, kdy jsem pracoval se svými prvními dodavateli. Ti mu tenkrát dovezli stroje, se kterými měl jen samé trápení. Šlo o výrobní vady, na něž Italové nikdy nechtěli přiznat smluvní záruku. A tak jsem s Anaïs odjel na Djerbu a snažil jsem se vidět toto místo méně turistické a mnohem panenštější, než ve skutečnosti bylo. Utekli jsme až do pouště, na hranici s Alžírskem, podél které jsme postupovali. 25 frontière algérienne que nous avions longée. Pour y parvenir, nous avions parcouru des centaines de kilomètres, dans un tape-fesses qui réveilla de vieilles douleurs dorsales. Adolescent, j’avais grandi trop vite et ma poussée structurale – ainsi qu’un accident de voiture – m’avait donné une allure dégingandée que le temps et les exercices physiques avaient réussi à façonner en une silhouette tout aussi longiligne mais plus athlétique sur laquelle, Anaïs, médecin, veillait avec sollicitude. Nous aurions voulu nous aventurer au-delà de cette lisière de sable dont nous devinions qu’elle représentait la limite à franchir pour donner le nom d’aventure à un simple voyage. Mais ni nos compagnons de route, pas plus que nos guides, n’avaient manifesté la moindre intention de dépasser les premières sensations procurées par cette impression de désert dans lequel même les chameaux semblaient décidés à ne pas pénétrer. Nous nous étions repliés sous des tentes ouvertes aux quatre vents d’où nous l’apercevions, sable émouvant sous le sirocco, ce désert tant convoité dont la proximité suffisait et qu’il était si facile d’imaginer. Des étendues où il faisait chaud le jour, où il faisait froid la nuit, où rien ne poussait, où rien ne subsistait, un néant, un vide Překonali jsme stovky kilometrů, abychom se tam dostali, a navíc v šílené rachotině, která tak akorát probudila mé staré bolesti zad. V mládí jsem vyrostl příliš rychle a růstový nápor spolu s nehodou v autě se postaraly o můj klátivý vzhled, který jsem časem a cvičením dokázal vypilovat ve velmi štíhlou atletickou postavu, o niž se navíc pečlivě, jakožto lékařka, starala Anaïs. Chtěli jsme riskovat a pokračovat dál za hranice písku, poněvadž jsme tušili, že jejich překonání může našemu obyčejnému výletu propůjčit punc dobrodružství. Bohužel, ani naši spolucestovatelé, ani průvodci neprojevili nejmenší zájem proniknout za první dojmy a pocity z pouště, dokonce i velbloudi vypadali, že se rozhodli nehnout se z místa. A tak jsme se usadili pod stany beze stěn a pozorovali odtud poušť, po které jsme tolik toužili a jejíž blízkost stačila, abychom si ji snadno představili, zatímco vítr široko neustále přesíval písek. Nekonečné plochy, kde přes den panovalo vedro a v noci chlad, kde nic nerostlo, kde nic nepřetrvávalo, nicota, prázdnota, která sama sobě stačila a 26 jejíž jméno v podstatě vyjadřovalo vše. qui se suffisait à lui-même et se résumait à son nom, en somme. Fallaitil le parcourir ou y vivre pour s’en faire une idée exacte, être comme Théodore Monod pour comprendre ce qu’était le désert auquel la mode nous intéressait et dont elle garantissait, à nous autres nantis, le grand frisson, quand nous étions en mal de solitude existentielle? Des années auparavant, j’avais croisé de ces cadres surmenés qui rêvaient d’une année sabbatique pour s’isoler et écrire un livre parce que c’était également à la mode. Alors, ils allaient dans un désert. De sable, de glace ou de verdure, peu importait sa nature, pourvu qu’il renvoyât, tel une psyché, l’image du naufragé volontaire qui essayait d’apprendre à se connaître, face à luimême, alors que l’homme est un animal grégaire. Mais les légendes sont tenaces et le désert est une affaire d’hommes. Celle des Touaregs, des légionnaires, de l’Atlantide, de Saint-Exupéry, de Frison Roche, de T.E. Lawrence… Le désert est forcément un cimetière. J’avais confié mes réflexions à Anaïs qui, indulgente, s’était préoccupée du soleil qui tapait fort et avait voulu savoir si j’étais bien installé. Elle me maternait et je voyais, dans son regard, toute l’affection que le monde ne me donnerait jamais. jejíž jméno v podstatě vyjadřovalo vše. Je třeba poušť překonat nebo v ní žít, aby si o ní člověk udělal přesnou představu, být jako Theodore Monod, aby porozuměl, co že to poušť vlastně je, proč nás tolik zajímá a jak to, že v nás ostatních boháčích vyvolává takové mrazení v momentě, kdy nás ovládá pocit existenční samoty. V předchozích letech už jsem potkal pár takových přetížených šéfů, kteří snili o odpočinkovém roku, aby mohli být o samotě a napsat knihu, protože to bylo zrovna v módě. A tak odešli do pouště. Písečné, ledové nebo jen do přírody, na tom nezáleželo, jen aby mohli jako velké zrcadlo zanechat odkaz dobrovolného trosečníka, který se chtěl poznat tváří v tvář sobě samému, ačkoliv člověk je od přírody stádní zvíře. Avšak i pověsti jsou houževnaté a poušť je mužskou záležitostí. Záležitostí Tuaregů, legionářů, Atlantidy, spisovatelů Saint-Exupéryho, Frisona-Roche nebo T.E. Lawrence… Poušť je samozřejmě také hřbitovem. Svěřil jsem se se svými úvahami Anaïs, kterou znepokojilo silně pálící slunce, a tak se shovívavě zeptala, jestli se mi leží pohodlně. Starala se o mě jako vlastní matka a v jejím pohledu jsem zahlédl tolik citu, kolik by pro mě neměl ani celý svět. 27 L’invitation de ce soir avait été faite avec le même esprit de reconquête. Elle avait choisi un restaurant italien que je lui avais fait découvrir et dans lequel nous venions fréquemment mais qui a brûlé, depuis, dans des circonstances mystérieuses. De toutes les distractions possibles, un repas pris au restaurant constituait, pour Anaïs, une sortie de prédilection, quoiqu’elle ne fût pas très gastronome. À vrai dire, il y avait, dans le choix de ses plats, ce que je croyais être un manque d’audace étonnant mais qui n’était qu’une manifestation de pudeur. J’étais toujours surpris par ce qu’elle prenait et qui pouvait aller jusqu’à contredire ses propres goûts. Elle caricaturait, pour me plaire, ce qu’elle feignait de croire être le menu idéal. Je l’aidais, alors, à m’avouer ce qu’elle voulait et en même temps que se composait son menu de prédilection, c’était un peu de sa personnalité qui se révélait à elle-même. Aller au restaurant nous permettait d’être en tête-à-tête sans être seuls, comme si nous avions eu des invités inconnus. Avec le temps elle avait fini par prendre goût à la cuisine mais cela n’en constituait pas moins un prétexte pour prendre, le moins possible, nos repas à domicile, malgré les petits plats que je réussissais à lui concocter car l’amour qui doute a besoin de témoins. Za dnešním pozváním se opět skrývala touha po mém dobývání. Vybrala italskou restauraci, kterou jsem jí kdysi předtím ukázal a do které jsme často chodívali, než za podivných okolností vyhořela. Ze všech možných rozptýlení byla právě návštěva restaurace pro Anaïs oblíbenou činností, i když nepatřila mezi velké gurmány. Abych pravdu řekl, podle jídla, které si vybrala, jsem nejdříve myslel, že jí chybí odvaha, ale to se jen projevila její skromnost. Pokaždé mě překvapila svým výběrem, protože jím mnohdy dokonce popírala vlastní chutě. Aby se mi zalíbila, objednala si jídlo, ze kterého se podle ní má skládat ideální menu. A tak jsem ji vybídl, aby mi řekla, co by opravdu ráda, a zatímco se připravovalo její oblíbené jídlo, vyplouvala na povrch její pravá osobnost. Díky večeřím v restauracích jsme si mohli být tváří v tvář, aniž bychom byli o samotě, něco na způsob neznámých hostů. Časem přišla na chuť i domácímu vaření, což ovšem nebylo důvodem, abychom u nás začali jíst, a když, tak alespoň co nejméně, kromě drobných chuťovek, které jsem jí občas připravoval, poněvadž láska prochází žaludkem. 28 Elle me demanda si j’étais satisfait de ma nouvelle assistante. Je n’avais pas assez de malice pour masquer mon enthousiasme pour Paula. Je lui confiai qu’elle s’appliquait dans son travail, qu’il n’y avait guère que son orthographe qui fût réellement un problème mais qu’elle faisait de gros efforts, « comme moi », coupa-t-elle avec gentillesse, puis honteuse de cette vanité enfantine. Anaïs savait que j’étais exigeant. Avec le temps elle avait fini par s’y habituer. La gentillesse qu’elle manifestait en toute occasion par une bonne humeur compatissante et communicative qui ne lui attirait que des amis était sa qualité marquante, celle qui s’imposait à tous et qui suscitait mon admiration mais aussi, souvent, mon irritation. Pourtant, bien que cette attitude me parût plutôt suspecte chez les autres, elle me paraissait finalement naturelle chez elle. Aussi, Anaïs avait elle plu à ma famille comme elle plaisait à tous. J’avais pris un antipasto composé de fruits de mer en salade, de cœurs d’artichauts, de tomates séchées et de champignons à l’huile d’olive, le tout accompagné d’une mozzarella de Bufala. Mon choix s’était, ensuite, porté sur des rigatonis aux cèpes. Le tout arrosé d’un Montepulciano d’Abruzzo Zeptala se, jestli jsem spokojený se svou novou asistentkou. Nedokázal jsem své nadšení pro Paulu skrýt. Řekl jsem jí, že si na práci dává velmi záležet a že jediným opravdovým problémem je její pravopis, ale že se opravdu snaží. „Jako já,“ skočila mi roztomile do řeči, ale hned se za svou dětinskou ješitnost zastyděla. Anaïs věděla, že jsem náročný. Časem si na to zvykla. Jednou z jejích kladných vlastností byla roztomilost, kterou dávala při každé příležitosti najevo soucitnou a zároveň nakažlivě dobrou náladou, jíž si získávala přátele. Všechny tím vždy dostala a ve mně dokázala vyvolat obdiv, často však také podráždění. I když mi takové chování u ostatních připadalo podezřelé, pro Anaïs to bylo prostě přirozené. Anaïs se líbila i mé rodině, tak jako ostatně všem. Jako předkrm jsem si dal salát z mořských plodů, artyčoků, sušených rajčat a žampionů na olivovém oleji, vše posypané sýrem Bufala. Jako druhý chod jsem si vybral rigatoni na hříbcích. Hrdlo jsem si svlažil nezapomenutelným Montepulciano d’Abruzzo – a sud plný tohoto vína nesoucí jméno Marina Cvetić mi měl 29 inoubliable dont une cuvée baptisée du nom de Marina Cvetić devait, un jour, me faire l’effet de la madeleine de Proust. Et Anaïs qui avait commandé les mêmes plats que moi fit l’éloge de la carte car elle comprit que nous avions épuisé notre conversation sur Paula. jednoho dne tohle všechno připomenout. A Anaïs, která si objednala to samé co já, začala vychvalovat jídelní lístek, poněvadž pochopila, že tím naše debata o Paule končí. 30 3. Je n’embrassais jamais Paula, au travail. De toute façon, je n’embrassais pas mes collaboratrices. D’ailleurs, pourquoi l’aurais-je fait, comme il m’était arrivé de le voir, de la part de chefs d’entreprise plus libidineux que paternalistes ? Elle en conçut de l’étonnement. Puis du dépit. Elle me regardait, alors, fixement, comme pour déceler, dans mon regard, les signes perceptibles de mes penchants à son égard. Mais lorsque je la saluais, qu’elle arrivât ou qu’elle partît, je lui disais immanquablement bonjour ou au revoir, en marquant mes distances, sans même avoir à lui serrer la main, tout en m’intéressant à sa journée de travail ou à un événement personnel dont elle m’avait parlé. Un jour, alors que nous nous étions attardés au bureau, elle me montra la photo de sa soeur Marie et de son beaufrère. « Elle est belle, n’est-ce pas ? », m’avait-elle dit, admirative avec, dans l’intonation, une inflexion de la voix qui trahissait de la résignation. J’acquiesçai, en lui précisant, toutefois, que je la trouvais tout aussi jolie que sa soeur. Sur la photo, une jeune fille qui paraissait avoir vingt-cinq ans, assez belle, effectivement, les cheveux longs, 3. V práci jsem se s Paulou nikdy nezdravil polibkem. Nezdravil jsem tak ostatně ani své ostatní spolupracovnice. Proč bych to také dělal (i když se mi již několikrát stalo, že jsem to zahlédl u ostatních ředitelů společností, ti však byli spíše chlípní než otcovští)? Nejdříve ji to překvapilo. Později byla naštvaná. To na mě pak upřeně hleděla, jako by v mém pohledu chtěla najít sotva postřehnutelné známky náklonnosti vůči své osobě. Když jsem ji zdravil, ať už přicházela nebo odcházela, nikdy jsem neopomenul říct dobrý den nebo nashledanou, čímž jsem projevil svůj odstup, ani ruku jsem jí nepodával, zato jsem se vždy zajímal o to, jaký měla pracovní den, nebo jsem se zeptal na nějakou historku, o které mi předtím vyprávěla. Jednou, když jsme zůstali v kanceláři o trochu déle, mi ukázala fotku své sestry Marie a svého švagra. „Že je krásná, viď?“ zeptala se mě obdivně, ale v jejím hlase jsem vycítil náznak zklamané odevzdanosti. Přitakal jsem a hned vzápětí dodal, že ona je nicméně stejně krásná jako její sestra. Na fotce byla mladá žena, která vypadala na pětadvacet, byla skutečně dost hezká, s dlouhými hnědými vlasy a 31 brune aux yeux clairs, regardait dans la même direction que l’homme à peine plus âgé qui l’enlaçait, d’un air attendri. La photo était académique mais son auteur était parvenu à saisir une expression d’éternité sur ses deux visages, presque des icônes. Ma réponse l’avait touchée. Elle me regardait, un peu anxieuse, tout de même et en lui rendant la photo, je lui répétai que je la trouvais aussi jolie que sa soeur. Elle sortit, alors, de son portefeuille, d’autres clichés qu’elle gardait là : famille et amis, y compris Sébastien que j’aperçus, sous un morceau de cellophane. Seul manquait son frère Maximilien. Paula comptait avec Anaïs qui venait me chercher au bureau, alors que ce n’était pas dans ses habitudes. La première fois que je les avais présentées, Paula lui avait réservé un accueil poli et résigné. Elle savait qu’Anaïs m’offrait ce qui lui manquait le plus, du temps qui ne coûtait rien à Paula. Songe-t-on que, durant toute une vie, on passe plus de temps avec ses collègues et ses collaborateurs qu’avec sa famille ? Je lui en étais extrêmement reconnaissant. Pourquoi lui avais-je dit que nous ne vieillirions pas ensemble et qu’elle ne serait jamais ma femme ? Il était si bon de vieillir auprès d’elle, si modrýma očima. Dívala se stejným směrem jako muž, který byl sotva starší než ona a něžně ji objímal. Fotka to byla školácká, její autor však i přesto dokázal v těch dvou téměř ikonických obličejích zachytit výraz věčnosti. Má odpověď se jí dotkla. Pohlédla na mě nicméně dost úzkostně, a když jsem jí fotku vracel, znovu jsem zopakoval, že je stejně krásná jako její sestra. A tak z peněženky vytáhla další snímky, které tam měla, rodinu a přátele, a samozřejmě jsem tam pod průhledným okýnkem zahlédl i Sébastiena. Chyběl už jen její bratr Maximilien. Paula počítala s tím, že mě Anaïs přijde vyzvednout, i když to neměla ve zvyku. Když jsem je představoval poprvé, Paula ji slušně a odevzdaně pozdravila. Věděla, že mi Anaïs dává to, čeho se mi od ní nedostává, čas, který Paulu nic nestál. Uvědomují si vůbec lidé, že za celý život strávíme více času se svými kolegy a spolupracovníky než se svou rodinou? Byl jsem jí za to velice vděčný. Proč jsem jí řekl, že spolu nezestárneme a že nikdy nebude mou ženou? Je tak krásné stárnout po jejím boku, když si uvědomím, že člověk stárne každou vteřinou a že se známe už 32 l’on admet que l’on vieillit à chaque instant et que nous nous connaissions depuis près de dix-neuf ans. Je n’avais jamais su résister à un mot, bon ou mauvais. Écrire est aussi une façon de se battre sans autre adversaire que soimême, en étant sûr de l’emporter. Je n’arrivais pas à m’attaquer au sujet si vaste de mon amour pour Anaïs. Etaitce pour cette raison que je lui donnais un prétexte pour rompre ? J’avais commencé à rédiger une espèce de conte philosophique mais Paulo Coelho avait publié son Alchimiste et j’avais abandonné mon projet. Lorsque que l’on a des ambitions littéraires, les livres des autres ne peuvent que nous amener à y renoncer. Et puis vient la nécessité d’écrire, sans conditions préalables d’être Chateaubriand ou rien, sans la nécessité de marquer la littérature qui n’en a pas besoin. J’avais trouvé un bon titre, Mon Pays Appartient à Ceux qui le Regardent, inspiré d’une lettre de Giono à Colette, à propos de la Provence, je crois. Je n’avais jamais envisagé de perdre totalement Anaïs. Elle incarnait une partie de moi-même. La personne en qui j’avais le plus confiance. Celle qui me donnait la force de tout entreprendre. Celle qui ne m’abandonnerait jamais. Elle était tout téměř devatenáct let. Nikdy jsem nedokázal odolat žádnému slovu, ať už zlému nebo dobrému. Psaní je také způsob, jak nebojovat proti nikomu kromě sebe sama a být si jistý, že zvítězím. Nedokázal jsem bojovat s tak obsáhlým tématem, jakým byla má láska k Anaïs. Byl to snad onen důvod, proč jsem jí dal podnět k rozchodu? Pustil jsem se do psaní filozofické povídky, ale Paulo Coelho pak vydal Alchymistu, a tak jsem od toho upustil. Když má člověk literární ambice, knihy ostatních ho dovedou pouze k tomu, že se svého záměru vzdá. A pak, aniž by člověk čekal, že bude psát buď jako Chateaubriand, nebo radši vůbec, aniž by chtěl poznamenat literaturu, která toho nemá zapotřebí, opět se dostaví nutkavý pocit psát. Našel jsem vhodný název, inspirovaný dopisem od Giona pro Colette (byl, myslím, o Provenci): Má země patří těm, kteří k ní vzhlížejí. Nikdy předtím jsem si ani nepomyslel, že bych mohl Anaïs nadobro ztratit. Představovala velkou část mě samotného. Byla osobou, které jsem mohl bezmezně důvěřovat. Osobou, která mi vždy dodala sílu něco podniknout. Osobou, která by mě nikdy 33 à la fois, ma femme, ma soeur, ma maîtresse, ma mère nourricière et adoptive, la mère de toutes les mères. Et j’étais, sans doute, tour à tour, pour elle, tout ce qu’elle était pour moi, le père mentor, le frère prodigue, l’homme protecteur et l’amant romantique. Nous nous étions connus adolescents. Nous vivions ensemble depuis l’âge de dixhuit ans. Nous étions l’un pour l’autre une famille tout entière. Combien de fois aime-t-on à ce point, durant toute une vie ? Il y avait encore, dans nos gestes quotidiens, de ces attentions qui retiennent les sentiments. Nos coeurs étaient seulement en jachère. Ils se reposaient de tant d’émotions passées dont ils jaugeaient les souvenirs. Et la part de destin que nous pouvions accomplir l’un sans l’autre me terrorisait. 4. La première fois que j’invitai Paula à déjeuner, elle accepta discrètement, sans enthousiasme excessif, comme il sied à toute bonne stratégie amoureuse. Mais je voyais bien qu’elle était contente, de cette joie qui n’est pas que spontanée mais qui se contient sur le bord des lèvres. Je l’entendis téléphoner subrepticement afin d’annuler un repas avec sa mère. Nous allâmes à La Salle d’Audience dont le nom était dû à la neopustila. Byla pro mě vším, ženou, sestrou, milenkou, matkou živitelkou i adoptivní matkou, matkou všech matek. A já jsem se pro ni bezpochyby stal postupně tím, čím byla ona pro mě, otec – rádce, marnotratný bratr, milující muž a romantický milenec. Poznali jsme se ještě v pubertě. Žili jsme spolu od osmnácti let. Byli jsme si navzájem celou rodinou. Kolikrát za život je člověk schopen tolik milovat? V našem vzájemném chování bylo stále dost pozornosti, která udržovala naše city. To jen naše srdce ležela ladem. Odpočívala po tolika prožitých emocích, ze kterých se odvíjejí společné vzpomínky. Tato část osudu, kterou jsme mohli dovršit jeden bez druhého, mi naháněla hrůzu. 4. Když jsem Paulu poprvé pozval na oběd, přijala nabídku taktně bez přílišného nadšení, jak se pro dobrou strategii zamilovaných patří. Že byla spokojená, jsem však poznal nejen z její spontánní radosti, ale také z jasu, který jí čišel z očí. Slyšel jsem, jak tajně volá matce a ruší společný oběd. Šli jsme do restaurace La Salle d´Audience, pojmenované po novém justičním paláci. 34 proximité du nouveau palais de justice. La cuisine hésitait entre des références classiques et des saveurs plus exotiques qui sont la marque de fabrique des tables de magazines mais elle méritait son nom de roborative, comme disent les critiques. Nous y allions avec enthousiasme pour exalter nos papilles, pour mieux nous connaître, pour mettre nos sens en émoi. Et c’est entre un méli-mélo de saumon, fumé, en tartare et en rillettes et du grenadier poêlé au beurre blanc que nous eûmes notre second tête-à-tête. Nous n’en étions qu’à l’apéritif, quand, sans attendre, Paula me montra une photo qui avait échappé à l’inventaire approfondi de son portefeuille. C’était elle, debout, à peine appuyée contre un puits, dans un jardin. Les cheveux longs, différente. Une robe bleu clair, à carreaux blancs, à mi-cuisses, lui donnait un air trop enfantin. Son regard se perdait dans l’objectif du photographe. Un regard plus fixe que vide, tout pénétré de l’objet de sa contemplation. Elle me demanda ce que je pouvais bien penser d’elle qui avait sa photo dans son sac. Je n’aimais pas cette photo. Paula avait un air soumis qui ne me plaisait pas. Cette complicité avec le photographe me semblait malsaine. La Paula de la Místní kuchyně byla směsicí tradičních receptů a poněkud exotičtějších příchutí, které jsou výrobní značkou vyhlášených restaurací, a tudíž si, jak říkají kritikové, zaslouží přívlastek posilující. S nadšením jsme se tam tedy vydali, abychom trochu podráždili naše chuťové pohárky, abychom se lépe poznali a také abychom ještě více rozbouřili naše smysly. A tak se nad míchaným tatarákem a pomazánkou z uzeného lososa a granátovým jablkem smaženým na másle odehrálo naše druhé setkání. Ještě jsme ani nedopili aperitiv, když mi Paula z nenadání ukázala fotku, která patřila k dlouhému seznamu fotografií ukrytých v její peněžence. Byla na ní ona, jak se zlehka opírá o studnu v nějaké zahradě. Byla jiná, měla dlouhé vlasy. Světle modré šaty s bílými kostkami jí sahaly do půli stehen a vypadala v nich příliš infantilně. Její pohled směřoval do hlubin fotografova objektivu. Pohled spíše upřený než prázdný, naprosto zaujatý předmětem pozorování. Zeptala se mě, co si o ní asi tak mohu myslet, když u sebe nosí vlastní fotku. Ta fotka se mi ale nelíbila. Paula na ní měla podřízený výraz, který nemám rád. Takové spolčení s fotografem mi připadalo až nezdravé. Paula na fotce se 35 photo était bien différente de celle que j’avais en face de moi. Je lui dis que je la préférais avec les cheveux courts. Un changement de coiffure n’était-il pas le signe d’un changement tout court ? Elle me regardait avec une attention soutenue qui m’encourageait à continuer mais j’en avais assez dit. Elle demeurait silencieuse. Nous avions tout le loisir de nous observer. Je ne savais pas si ce silence ne troublait que notre intimité mais je savais que les élans du coeur doivent pouvoir s’arrêter pour repartir de plus belle. Je le rompis après plusieurs minutes qui semblaient encore suspendues quand nous nous remîmes à parler. De ces minutes stupides ou intelligentes comme le sont alternativement les amoureux mais que seuls connaissent les amoureux parce qu’ils s’écoutent mutuellement. Elle s’attendait à ce que je la questionne. Paula n’était, alors, plus qu’une jeune fille discrète au point de passer pour timide, comme c’était le cas, habituellement. Son éclatante jeunesse préjugeait, à nouveau, son expérience amoureuse. Le repas touchait à sa fin, ce qui, pour nous, signifiait prendre encore un dessert et un café. Un jour que nous étions retournés à La Salle d’Audience et alors qu’elle me ani za mák nepodobala té, která seděla naproti mně. Řekl jsem jí, že se mi mnohem víc líbí s krátkými vlasy. Změna střihu vlasů přece často znamená i velkou životní změnu. Napnutě a pozorně mě sledovala, čímž mě povzbudila, abych ještě něco dodal, ale nebylo co říct. Dál jen tiše seděla. S radostí jsme využívali možnosti jen tak se na sebe dívat. Netušil jsem, zda to ticho nerušilo naši intimitu, ale bylo mi jasné, že citová vzplanutí musí občas uhasnout, aby se mohla opět a s ještě větší intenzitou rozhořet. Po několika minutách jsem mlčení prolomil, ale když jsme se opět dali do řeči, jako by ony otázky stále ještě visely ve vzduchu. Takové ty hloupoučké a zároveň inteligentní minuty ticha, které obvykle zamilovaní prožívají a kterým zároveň rozumí jen zamilovaní, protože si navzájem naslouchají. Očekávala, že se jí budu ptát. Paula byla tenkrát jednou z těch dívek, které pro svou zdrženlivost připomínají klasické stydlivky. Její pučící mládí prozrazovalo její milostné zkušenosti. Pomalu jsme dojídali, a tak jsme si objednali dezert a kávu. Když jsme si opět jednou do La Salle d´Audience zašli, začala mi vyprávět, že má neustále ledové ruce, a tak je ke 36 disait avoir constamment les mains froides, elle me les tendit, curieuse d’examiner ma réaction, à l’idée de nos mains s’étreignant. Je les lui pris pour vérifier cet état chronique. Je lui fis mon diagnostic, sans montrer la moindre émotion. Elle souffrait du phénomène de Reynaud, une mauvaise irrigation des mains, comme Anaïs, comme beaucoup de femmes. Il était vrai que ses mains étaient anormalement froides, compte tenu de la chaleur qui régnait dans le restaurant. Et je lui rendis sa main comme je lui avais prise, ses yeux sondant toujours les miens. Quand nous étions sortis, elle avait fait écho à quelques passants qui nous regardaient avec insistance. J’avais cru l’entendre dire que ses enfants auraient les beaux yeux de leurs parents. Quelque temps avant, Paula avait répondu à une invitation à déjeuner de François, le commercial de la S.D.M. Ils étaient, ensuite, allés acheter des fournitures de bureau. Bref, ils étaient rentrés à quatorze heures trente et je dois avouer que j’en avais conçu quelque énervement. La postquarantaine athlétique, de petite taille, presque râblé, le visage angulaire, cheveux blonds coupés courts et yeux bleu clair, François, en commercial aguerri, voulait s’assurer le concours et mně natáhla, celá zvědavá, jak budu reagovat na naše ruce tisknoucí se k sobě. A tak jsem je vzal do svých, abych její chronický stav prozkoumal. Bez sebemenších emocí jsem jí stanovil diagnózu. Trpěla Raynaudovou nemocí, což je špatné prokrvování rukou. Tak jako Anaïs, tak jako spousta žen. Pravdou je, že měla ruce neobvykle studené, když vezmu v úvahu, jaké bylo v restauraci teplo. Ruku jsem jí vrátil tak, jak jsem ji uchopil, přičemž mě její oči rentgenovaly skrz naskrz. Když jsme odcházeli, napodobila některé kolemjdoucí, kteří nás upřeně pozorovali. Byl jsem si jistý, že jsem zaslechl, jak říkala, že její děti budou mít krásné oči po rodičích. Několik dní předtím přijala Paula pozvání na oběd od jednoho našeho obchodního zástupce pro D.S.M. jménem François. Poté měli jít koupit nábytek do kanceláře. Vrátili se o půl třetí a musím přiznat, že mě to dost rozladilo. Atletická postava těsně po čtyřicítce, menšího vzrůstu, víceméně ramenatý, s hranatým obličejem, s blonďatými, krátce střiženými vlasy a modrýma očima. To je François. Ostřílený obchodník, který neustále 37 le soutien de chacun, dans notre petite entreprise. Au travail, c’est comme en famille, avec ses préférences incompréhensibles, ses disputes et ses réconciliations. François voulait donc être certain de pouvoir disposer des moyens nécessaires à sa mission. Développer le chiffre d’affaires réalisé avec les vidéoclubs. Nous ne pouvions, en effet, offrir des prix suffisamment attractifs à nos exploitants de distributeurs automatiques qui n’étaient pas encore assez nombreux pour les remises quantitatives que nous escomptions des éditeurs. Or, la plupart des vidéoclubs étaient des clients difficiles dont le recouvrement des créances était, pour le moins, aléatoire. Nous arrivions, ainsi, à ce paradoxe de devoir privilégier des clients douteux, pour, à terme, mieux servir nos meilleurs clients. Les éditeurs n’étaient pas dupes d’un tel système qu’ils encourageaient, avec tous les risques financiers qu’il comportait. Ils refusaient, pourtant, obstinément de nous accorder les conditions commerciales qui auraient permis de nous en affranchir. Mieux, par une savante tarification dont les arcanes semblaient échapper à leurs auteurs eux-mêmes, la plupart des majors du Septième Art, via leurs filiales vidéo, usiluje o pomoc a podporu všech z naší malé firmy. S prací je to jako s rodinou, pořád nějaké nepochopitelné upřednostňování, hádky a usmiřování. François si tak chtěl zajistit, aby mohl volně nakládat s prostředky, které potřeboval pro svůj úkol. Zvýšit obrat, kterého jsme dosáhli díky videoklubům. V podstatě jsme nemohli provozovatelům našich automatů nabídnout dostatečně lákavé ceny, protože automatů ještě nebylo dost na to, aby se nám vyplatily slevy slíbené od našich dodavatelů. Většina videoklubů totiž byla dost obtížnými klienty a pokrytí jejich pohledávek pro nás bylo přinejmenším riskantní. A tak jsme se dostali až k paradoxní situaci, kdy jsme museli upřednostňovat pochybné klienty, abychom mohli včas dodávat zboží našim nejlepším klientům. Naši dodavatelé se ale takovým systémem, který nakonec podpořili, nedali jen tak oklamat, protože si byli vědomi velkých finančních rizik. Na druhou stranu nám odmítali poskytnout takové obchodní podmínky, které by nám pomohly vymanit se z této situace. Jinak řečeno, většina papalášů sedmého řemesla denně zneužívala svých vedoucích pozic k promyšlenému stanovení cen ve svých video pobočkách (toto tajemství 38 pratiquaient quotidiennement un abus de position dominante que la justice ignorait superbement. Paula avait tout à apprendre du monde de l’entreprise. Elle observait tout ça avec le regard enthousiaste de la débutante, non sans la crainte qu’une telle chance – intérêt du poste, ambiance de travail – prît fin prématurément. Elle avait l’abnégation de ceux qui veulent toujours bien faire. J’en avais, d’ailleurs, constamment la démonstration, quand, à la suite de mes remarques portant, notamment, sur son orthographe, elle me répondait, avec la même constance, qu’elle allait se corriger. pravděpodobně naprosto unikalo těm, kteří to vlastně vymysleli) a justice to brilantně ignorovala. Paula se o obchodním světě musela hodně naučit. Všechno to sledovala nadšeným pohledem začátečnice, protože se obávala, že taková šance – zajímavá práce a skvělá atmosféra – se nemusí opakovat. Jak tomu bývá u lidí, kteří chtějí uspět, měla cit pro sebezapření. Ostatně, neustále mi to dokazovala tím, že kdykoliv jsem měl narážku nebo poznámku zejména ohledně jejího pravopisu, se stejnou vytrvalostí mi odpovídala, že se polepší. 39 5. Paula avait dit à Ben qu’elle devait se faire vacciner contre la grippe. En plus de la gestion de ses trois vidéoclubs et de la S.D.M., il avait créé un cabinet paramédical. En fait, Ben n’était pas, lui-même, médecin mais il avait acheté de vastes locaux aménagés pour accueillir des médecins, des infirmières, des kinésithérapeutes, des diététiciens qui exerçaient au sein d’une société civile de moyens, en lui versant des loyers. Je proposai à Paula de lui faire son vaccin. J’avais déjà pratiqué des intramusculaires et je ne jugeais pas utile de lui donner des assurances sur mes aptitudes médicales. Ben partit de l’un de ses éclats de rire dont il avait le secret, fort et communicatif que l’on aurait dit de bon coeur mais elle accepta spontanément. Fallait-il se demander pourquoi une jeune femme acceptait de se faire vacciner par un homme qui n’était pas médecin, tandis qu’elle me précisait qu’elle avait son vaccin avec elle puisqu’elle devait aller chez son propre médecin qu’elle décommanda aussitôt ? Ben s’en était allé, incrédule. J’avais verrouillé la porte d’entrée. Il était possible d’accéder à nos locaux par le rez-dechaussée et je ne voulais pas prendre le risque de laisser entrer 5. Paula řekla Benovi, že se musí nechat očkovat proti chřipce. Kromě vedení tří videoklubů a společnosti D.S.M. založil Ben také sportovně-zdravotní středisko. On sám sice není lékař, ale koupil velké zařízené prostory, které pronajímá lékařům se zdravotními sestrami, kinezioterapeutům nebo dietologům, pracujícím pod nějakou občanskou společností. Nabídl jsem Paule, že ji naočkuji. Intramuskulární injekce už jsem předtím dělal a ujišťovat ji o mých lékařských schopnostech jsem nepovažoval za nutné. Ben reagoval jedním ze svých pověstných hurónských smíchů, veselým a komunikativním, dalo by se říci smíchem z celého srdce, každopádně Paula nabídku bez řečí přijala. Nebylo třeba se ptát, proč mladá žena akceptuje, že se nechá očkovat někým, kdo není lékařem, i když mě ujišťovala, že má vakcínu u sebe, protože měla jít ke svému vlastnímu lékaři, což okamžitě zrušila. Ben nedůvěřivě odešel, aniž by něčemu z toho věřil. Zamknul jsem vchodové dveře. Do kanceláří se totiž dalo vejít i z přízemí a nechtěl jsem riskovat, že by nás někdo nečekaně překvapil. 40 quelqu’un inopinément. Nous avions dépassé l’heure de fermeture mais il se trouvait toujours un client pour nous solliciter. Je trouvai du coton et de l’alcool dans l’armoire à pharmacie. On s’installa dans mon bureau. C’était le plus spacieux et pour un acte aussi intime qu’une piqûre, fût-ce sur l’épaule, je jugeai préférable de prendre certaines précautions. J’avais apporté le fauteuil pivotant de son bureau qui lui permettait de me tourner le dos sans que je fusse gêné par le dossier. Je lui demandai de s’asseoir et de remonter son chandail. Elle obéissait sagement à mes demandes, comme si je lui donnais des ordres. Mais cela ne suffisait pas. Le chandail était trop étroit et Paula ne réussissait pas à le remonter assez haut pour dégager correctement l’une de ses épaules. Elle me proposa de l’enlever, en joignant le geste à la parole. Le dos de Paula fut donc la première partie de son corps que je découvris. Ses seules craintes portaient sur le soutien-gorge qu’elle avait choisi, la largeur de ses épaules, la forme de son dos. Elle était attentive au moindre de mes gestes afin d’y déceler la plus petite inclination pour elle. Mais mes gestes furent précis comme ceux d’un professionnel et ce fut une intramusculaire que n’aurait pas reniée un vrai praticien. C’était surtout Sice už bylo po zavírací době, ale vždycky se najde klient, který přijde s nějakým požadavkem. Z lékárničky jsem vytáhl vatu a desinfekci. Šli jsme do mé kanceláře. Byla totiž největší a myslel jsem, že pro tak intimní záležitost, jakou je injekce, i když jen do ramene, bude lepší být obezřetný. Z jiné kanceláře jsem donesl otočnou židli, aby se ke mně mohla otočit zády, aniž by mi překážely papíry a složky na stole. Řekl jsem, ať se posadí a vyhrne si tričko. Vzorně splnila všechno, co jsem vyžadoval, jako by to byl rozkaz. Ale nestačilo to. Svetřík byl úzký a Paula nedokázala vyhrnout rukáv tak vysoko, aby dostatečně odhalila rameno. Nabídla, že se svlékne, a bez rozmýšlení to také udělala. První, co jsem z Paulina těla odhalil, byla tedy její záda. Jen se trochu styděla za podprsenku, kterou měla zrovna na sobě, za svá široká ramena a za tvar svých zad. Pozorně sledovala každý můj pohyb a doufala, že v nich odhalí alespoň sebemenší náznak náklonnosti ke své osobě. Choval jsem se však jako pravý profesionál a za takovou injekci by se nemusel stydět ani samotný praktický lékař. 41 l’injection du produit qui pouvait être un peu douloureuse. Elle ne se plaignit pas, pourtant, me faisant regretter d’avoir abandonné ma Médecine. Je constatai que son dos était constellé de grains de beauté et je me demandai si le reste de son corps en était également parsemé. I když vstříknutí látky mohlo být trochu bolestivé, ona ani nemukla, naopak projevila lítost nad tím, že jsem medicínu nedokončil. Uvědomil jsem si, že její záda jsou pokryta znaménky krásy, a přemýšlel jsem, jestli podobně vypadá i zbytek jejího těla. 42 6. Paula avait la capacité de gérer les situations difficiles. Elle donnait, à son interlocuteur, le sentiment que sa demande était prise en considération, avec le plus grand sérieux. De ce point de vue, Julie qui maîtrisait mieux la vente que l’après-vente, différait de Paula. Julie T. car nous avions deux Julie mais il n’y a pas grand-chose à dire de la deuxième. Julie, donc, avait fait irruption dans mon existence lorsque je commercialisais encore les produits de mes premiers fournisseurs. Je leur avais proposé mes services, après l’ouverture de leur magasinpilote, tête de pont d’un réseau à partir duquel ils voulaient vendre, dans toute la France, le matériel qui l’équipait. Ils étaient dans l’incapacité de me salarier. Je croyais beaucoup dans le concept. J’avais, par conséquent, créé ma propre société commerciale qui détenait un contrat de concession exclusive pour la France. Les principaux associés étaient italiens. Franco, le gérant, également d’origine italienne, comme moi, détenait dix pour cent des parts de la S.A.R.L. J’appris, plus tard, qu’un savant imbroglio entretenu par le fabricant, les empêchait de prospecter la totalité du territoire national, contrairement à ce qu’ils m’avaient annoncé. Je servais un peu de bras droit 6. Paula byla schopna řešit složité situace. Každého, s kým hovořila, dokázala přesvědčit, že jeho požadavek bude vyřízen s naprostou pečlivostí. V tom se velmi lišila od Julie, která měla na starost prodej, avšak servis pro klienty už vázl. Říkám jí Julie T., protože ve firmě jsme měli dvě Julie, ale na té druhé nebylo nic výjimečného. Tak tedy Julie vpadla do mého života, ještě když jsem prodával produkty svých prvních dodavatelů. Nabídl jsem jim své služby poté, co otevřeli první obchod, který měl být hlavní základnou, odkud chtěli své výrobky prodávat do celé Francie. Přestávali mi vyplácet plat. Mně se však jejich představa zamlouvala. A tak jsem si založil vlastní obchodní společnost, která měla výhradní zastoupení pro Francii. Mými hlavními společníky byli Italové. Ředitel Franco, který byl stejně jako já původem Ital, vlastnil deset procent společnosti. Později jsem se dozvěděl, že kvůli promyšlené zapeklité situaci, kterou způsobil náš výrobce, nemohli řádně prozkoumat celý francouzský trh tak, jak mi na začátku slíbili. 43 à Franco bien que ce ne fût pas dans mes attributions. Et c’est dans ce contexte que je participai au recrutement de Julie. Elle se présenta elle-même pour remettre son curriculum vitae, petite blonde aux yeux bleu menthol portée par de longues jambes étonnantes pour ce petit bout de femme. Je ne pouvais manquer d’être frappé par l’incroyable détermination qui l’animait. Elle était indubitablement de la trempe de celles qui se relèvent toujours des coups du sort. Une Scarlett O’Hara qui voyait le monde comme une immense plantation familiale. Mais Scarlett était brune et la blondeur de Julie adoucissait tout. Notre collaboration avait été immédiate et efficace. En fait, elle était rémunérée par la S.A.R.L. des Italiens pour un poste de vendeuse à mi-temps et, conformément à mes accords avec eux, elle devait également m’assister. Elle le fit si bien que, quelques semaines, à peine, après son arrivée, je n’eus aucun mal à convaincre mes partenaires de la faire venir avec nous à un salon professionnel, plutôt que la vendeuse de l’autre magasin, alliée subjective du gérant, notoirement incompétente et paresseuse. Nous jouissions de la plus totale liberté pour nous organiser, tant il est vrai que compte tenu du travail que Byl jsem tak trochu Francovou pravou rukou, i když to nebylo v mé pravomoci. A v té době jsem pomohl k Juliinu přijetí. Přišla se tehdy osobně představit a donesla svůj životopis. Malá blondýnka s mentolově modrýma očima a s překvapivě dlouhýma nohama na tak malou ženu. Nemohl jsem si nevšimnout neuvěřitelného odhodlání, které z ní přímo sálalo. Byla nepochybně tím typem žen, které přicházejí jako rána z čistého nebe. Něco jako Scarlet O´Hara, která si svět představovala jako obrovské rodinné plantáže. Ale Scarlet byla tmavovláska a Juliiny světlé vlasy její vzhled zjemňovaly. Naše spolupráce byla bezprostřední a účinná. Julie byla v podstatě zaměstnaná jako obchodnice na poloviční úvazek u eseróčka, které patřilo Italům, a s jejich souhlasem mi měla být po ruce. Svou práci dělala tak dobře, že se mi jen několik týdnů po jejím nástupu podařilo bez problémů přesvědčit spolupracovníky, abychom ji vzali na výstavu místo jiné obchodnice, která byla osobně spřízněná s ředitelem a navíc notoricky neschopná a líná. Měli jsme absolutní volnost, co se organizace týče, na druhou stranu jsem vykonával tolik práce, že Francovy 44 je fournissais, la tâche de Franco s’en trouvait considérablement allégée, ce dont il m’était reconnaissant. Il n’était pas rare de le voir arriver, en fin de matinée ou en début d’après-midi, alors qu’il commençait tout juste à émerger de ses nuits psychédéliques. Franco avait une autre particularité. Il était homosexuel ou plutôt bisexuel, ce qui, malgré l’évolution des moeurs, n’était pas forcément facile à assumer, pour un Italien. Ses associés, quant à eux, s’ils vivaient en Italie, n’en étaient pas moins souvent présents, en France. Un temps dont ils passaient le plus clair à découvrir la culture locale, faite du stress de repas pris dans les meilleurs restaurants et de l’enfer du jeu au casino de Charbonnières où j’allais moi-même, quelques fois, en leur compagnie. Mais il leur arrivait de se rendre, parfois, au bureau, avant Franco qui eut, ainsi, droit à quelques mémorables remontrances. Julie et moi nous organisions donc, ce qui prend tout son sens, quand on travaille avec des Italiens et que l’on est soi-même d’origine italienne. Franco avait d’eux le tempérament soupe au lait que sa sensibilité parvenait à mâtiner de gentillesse. Comme tout bon Italien qui se respecte, il avait aussi un sens développé de la dérision qu’il ne permettait à personne d’autre que luipovinnosti byly o to lehčí a byl mi za to právem vděčný. Dokonce se často stávalo, že přicházel až k poledni nebo záhy odpoledne, a to se teprve začínal probouzet ze svých psychedelických nocí. Ve Francovi bylo něco zvláštního. Byl homosexuál, nebo spíše bisexuál, a pro žádného Itala nebylo snadné, i když mravy se již dost uvolnily, něco takového přiznat. Co se jeho společníků z Itálie týče, naštěstí pro něj nebývali ve Francii zrovna často. A pokud ano, trávili většinu volného času objevováním místní kultury, která pro ně znamenala rychlý oběd v těch nejlepších restauracích a pekelné hry v kasinu Charbonnières, kam jsem s nimi sám několikrát zavítal. I tak se občas stávalo, že dorazili do kanceláře ještě před příchodem Franca, a ten se pak dočkal epochálních výtek a domlouvání. A my s Julií jsme pak organizovali vše, co je třeba zajistit, když člověk pracuje s Italy, i když je sám původem Ital. Franco byl jako typický Ital horká hlava, ale svou citlivostí dokázal tento fakt skrývat a tvrdil, že je to roztomilé. Jako každý správný Ital vážící si sám sebe měl také velmi vyvinutý smysl pro zesměšňování a nikdo jiný, kromě jeho samotného, neměl právo jej použít proti 45 même d’exercer à son endroit. Il était assez grand, plus sec que mince avec une calvitie naissante qu’il assuma mieux en se faisant couper les cheveux très courts pour mieux ressembler à l’acteur Malkovich qu’il aimait beaucoup, naturellement. Ses deux associés bergamasques étaient identiquement grands, un mètre quatrevingt-dix, comme le sont, le plus souvent, les hommes de la plaine du Pô, depuis que les barbares ont insidieusement anéanti l’Empire romain. Mais à part la taille, tous les contraires les opposaient. Un blond pour un brun, un nerveux pour un calme, un méchant pour un gentil. Le premier, Alessandro, assumait la fonction commerciale. Le deuxième, Mario, la fonction technique. Il installait le matériel et, surtout, les logiciels de gestion des appareils. Quand ils arrivaient, arborant, par tout temps, leurs lunettes de soleil, en demandant trop sérieusement comment allaient les affaires, même Franco ne pouvait manquer d’esquisser un sourire en coin. Certains clients les appelaient les cow-boys ce qui était injuste car ils étaient plus élégants que les vachers de Marlboro. Un jour, dans un excès d’autorité qui s’expliquait, sans doute, par le laxisme dont il faisait preuve, Franco s’emporta sans raison contre jeho osobě. Byl dost vysoký, spíše šlachovitý než hubený, se začínající pleší, kterou přijal lépe poté, co se nechal ostříhat nakrátko, aby se ještě více podobal herci Malkovichovi, kterého měl samozřejmě ve velké oblibě. Jeho dva bergamští společníci byli stejně vysocí, metr devadesát, tak jak tomu bývá u mužů z Pádské nížiny už od dob, kdy barbarské kmeny zákeřně zničily Římskou říši. Kromě výšky ale neměli nic společného. Jeden blonďák, druhý tmavovlasý, jeden nervózní, druhý kliďas, jeden zlomyslný, druhý pohodový. První z nich, Alessandro, pracoval jako obchodní zástupce. Ten druhý, Mario, zajišťoval technickou podporu. Sestavoval přístroje a hlavně instaloval jejich řídící software. Pokaždé, když přijeli a vystavovali na odiv své značkové sluneční brýle a jen tak mimochodem se zajímali o to, jak jdou obchody, ani Franco nedokázal zakrýt cukající koutky. Někteří zákazníci jim říkali kovbojové, ale spravedlivé to nebylo, poněvadž byli mnohem elegantnější než honáci z krabiček Marlboro. Jednoho dne se na mě Franco v návalu autority, který se jako vždy dal vysvětlit jeho laxností, rozčílil kvůli Julii. 46 moi, à propos de Julie. Il voulait absolument qu’elle nettoyât le magasin alors que nous avions encore des dossiers commerciaux à préparer et à expédier, ce qui constituait, à nos yeux, une évidente priorité. Cet incident fut la première rupture entre Franco et moi et par voie de conséquence, entre mes partenaires et ma société. L’amitié et tous ses corollaires, l’estime, la fidélité, la jalousie et bien d’autres sentiments qui trouvent à s’exprimer dans la vie de tous les jours, y compris et surtout au travail où l’on passe le plus clair de son temps, sont une vue de l’esprit qui permet de survivre en société, entre l’amour et la haine, ainsi contenus car l’homme est un animal à sang chaud. Franco en déduisit que je protégeais Julie parce qu’elle me plaisait. Or, si ce raccourci saisissant n’était pas totalement dénué de fondements – comme tout homme ou femme, je me livrais au jeu social de la séduction – Julie, quoique moins douce, me rappelait surtout Anaïs lorsqu’elle était plus jeune et m’incitait, naturellement, à la protéger. Pourtant, ce que j’avais fait pour Julie, je l’aurais également fait, par principe, pour n’importe quel collaborateur ou collègue. Mais aurait-on demandé à un homme de faire le ménage dans un magasin ? Aussi, comme je l’avais dit, Neústupně trval na tom, aby v obchodě uklidila, ale měli jsme ještě spoustu práce s přípravou a odesláním obchodních papírů, což mělo podle nás rozhodně přednost. Byla to první roztržka mezi mnou a Francem, a tím pádem i mezi mými partnery a společností. Přátelství a všechny jeho následky jako úcta, spolehlivost, závist a mnoho dalších citů, které v každodenním životě vyplouvají na povrch, a to především v práci, kde trávíme většinu dne, jsou vykonstruovaným pohledem na věc, který člověku zmítanému mezi láskou a nenávistí pomáhá přežít ve společnosti, neboť člověk je horkokrevné zvíře. Franco si z toho odvodil, že Julii chráním, protože se mi líbí. Na druhou stranu nebylo takové vysvětlení zcela neopodstatněné – jako každý muž či žena jsem i já občas hrál hru společenského svádění – Julie mi, i když není tak sladká, připomínala Anaïs před pár lety a to mě přirozeně podněcovalo k tomu, abych ji ochraňoval. I přesto bych všechno, co jsem pro ni vykonal, z principu udělal i pro kteréhokoliv jiného spolupracovníka a kolegu. Otázkou zůstává, zda by někdo požadoval po muži, aby uklidil obchod. A tak, jak uže jsem říkal, začala má 47 je mis en jeu ma propre collaboration avec ceux qu’il était convenu d’appeler, entre Julie et moi, les Italiens. Julie resta, Franco ne mettant pas à exécution ses menaces de licenciement, elle décidant de ne pas démissionner. Je promettais, néanmoins, à Julie qu’elle pourrait travailler directement avec moi, le cas échéant. Les Italiens eurent vent de cette affaire et décidèrent de me surveiller, tout en me ménageant, compte tenu de nos résultats car les Italiens du Nord de l’Italie sont, au moins, autant sensibles à l’argent qu’à leur fierté. Julie était d’origine scandinave. Ses ancêtres avaient débarqué en Normandie bien après les premiers vikings pour y couler des jours paisibles et humides. Sa mère réinventait l’art primitif en sculptant toutes sortes d’objets qui lui avaient valu une renommée internationale, en propulsant sa cote ainsi que ses prix à un niveau rarement atteint par un artisan, depuis la Renaissance. Elle passait le plus clair de son temps à acheter des matières premières qui alimentaient un atelier où elle faisait école dans l’art de transformer le bronze, le fer et le bois. Elle allait souvent chercher l’inspiration en compagnie de ses animaux spolupráce s Italy, jak jsme je mezi sebou s Julií nazývali. Julie zůstala, protože Franco se neměl k tomu, aby své výhružky o vyhazovu splnil, a ona se rozhodla, že výpověď nepodá. Nicméně já jsem jí nabídl, že pokud by se rozhodla jinak, může pracovat přímo pro mě. Italové se z toho poučili a rozhodli se, že mě budou sledovat, zároveň si mě však hýčkali kvůli dobrým výsledkům, protože Italové ze severní Itálie jsou minimálně tak citliví na peníze jako jsou útlocitní ohledně své hrdosti. Julie byla původem ze Skandinávie. Její předkové se vylodili v Normandii dlouho po prvních Vikinzích a plánovali zde trávit klidné a vlahé dny. Její matka se vrátila k původnímu primitivnímu umění, věnovala se sochání všech možných předmětů, což jí vyneslo mezinárodní renomé a to vyvolalo růst její popularity i cen jejích děl na úroveň, které od dob renesance dosáhl málokterý umělec. Většinu svého času trávila nákupem materiálů a plnila jimi svůj ateliér, kde vyučovala umění zpracování bronzu, železa a kovu. Často chodívala hledat inspiraci v doprovodu svých domácích 48 domestiques et il n’était pas rare de la croiser, trottinant dans sa campagne, plus petite silhouette encore que celle de sa fille, précédée d’un âne sur lequel étaient juchés un chat et un lapin que suivaient docilement un chien et un cochon insouciant de son sort funeste car on aimait aussi la bonne chère dans la famille T. Julie en conservait un tempérament avenant quoique méfiant, capable de s’émerveiller de tout sans s’étonner de rien. mazlíčků, a tak nebylo nic výjimečného potkat tu malou postavičku (ještě menší než její dcera) při procházce krajinou spolu s oslem, na kterém si hověli kočka a králík, poslušně následováni psem a prasetem, které si nic nedělalo z neblahého osudu, protože v rodině T. si také občas dopřáli dobré maso. Julie si i přesto zachovala milou, i když nedůvěřivou povahu a díky tomu se uměla nadchnout pro cokoliv, aniž by ji něco překvapilo. 49 7. Notre relation évoluait, tout en se situant toujours dans le cadre d’un flirt qui trouvait à s’exprimer tout au long de notre collaboration. Étant donné ma nature patiente mais aussi ma situation personnelle, j’appréciais, sans doute, beaucoup plus que Paula, cette apparente inertie des sentiments. Et je goûtais particulièrement cette impression d’éternité qui précède toujours un événement que l’on veut croire inéluctable et auquel on se prépare tout en s’efforçant, malgré tout, de le retarder. J’ai toujours eu une conception alainienne de la vie que je compare davantage à une joyeuse vie plutôt qu’à la joie de vivre, faite d’une succession d’instants heureux dont la quête procure autant de bonheur que le bonheur lui-même. Un jour où Paula était occupée à faire des photocopies tout en me parlant, elle me fit quelques confidences sur l’une de ses amies dont le compagnon la traitait souvent sans égards, en public. Paula connaissait ce garçon qui avait, bien malgré lui, hérité de l’entreprise familiale, après le décès de son père dont il ne se consolait pas. Elle était impassible, pendant qu’elle me racontait cette histoire et je me demandais si cela était dû à 7. Náš vztah se vyvíjel dál, i když stále jen na pomezí flirtu, což se projevovalo během celé naší spolupráce. Vzhledem k mé osobní situaci a k tomu, že jsem byl od přírody trpělivý, oceňoval jsem samozřejmě mnohem více než Paula, že naše city setrvávají v těchto mezích. Vychutnával jsem si především ten pocit věčnosti, který vždy předchází nějaké nevyhnutelné události, na kterou se člověk připravuje, i když se nadevše snaží ji oddálit. Vždy jsem na svůj život (který jsem považoval za spíše šťastný než za radost ze života) pohlížel alainovsky, byl složený z po sobě jdoucích šťastných momentů a pátrání po těchto okamžicích mi přinášelo tolik štěstí jako štěstí samo. Jednoho dne se mi Paula při kopírování svěřila s příběhem jedné ze svých přítelkyň, se kterou její partner jednal i na veřejnosti velice bezohledně. Paula ho trochu znala. Po smrti otce, ze které se nedokázal vzpamatovat, zdědil rodinnou firmu, o kterou neměl zájem. Když mi tu historku vyprávěla, vypadala, že se jí to netýká, a já se sám sebe ptal, zda to bylo způsobeno 50 l’automatisme de la tâche qu’elle accomplissait avec ce soin qu’elle mettait toujours dans son travail ou aux souvenirs glacés de cette évocation douloureuse - il s’était suicidé, en se jetant d’un pont - ou aux deux, peutêtre. Mais Paula m’avoua que Marilyne, c’était son nom, n’avait jamais aimé ce pauvre garçon et qu’elle avait immédiatement noué une autre relation. Paula l’approuvait et je ne savais pas quoi lui répondre car elle ne manifestait pas la moindre compassion. Elle avait parlé de moi à Sébastien mais elle n’arrivait pas à rompre, même si les termes qu’elle avait utilisés, en tous cas qu’elle m’avait dit avoir utilisés, laissaient peu de doutes sur la nature de ses intentions. Elle avait choisi l’heure du déjeuner ce qui en disait long sur sa cruauté ou sa gentillesse, selon ce que l’on pense des femmes. L’ambiance avait dû être crépusculaire. Certains jours d’hiver, on a l’impression qu’il fait nuit, même à midi. C’est un événement attendu mais auquel je ne m’attendais pas qui lui donna l’occasion de précipiter les choses. J’étais occupé à l’accueil avec un client-machine comme nous appelions les clients utilisant nos distributeurs, quand Sébastien fit irruption avec une rose à la main et se dirigea, en même temps qu’il me saluait jednotvárností úkolu, který právě plnila se zaujatostí, s jakou se vždy pouštěla do práce, nebo to bylo mrazivými vzpomínkami na tu bolestnou událost – nakonec se ten muž zabil skokem z mostu, nebo z obou dvou důvodů. Paula se mi však přiznala, že Maryline (tak se kamarádka jmenovala) toho ubohého chlapce nikdy nemilovala a hned poté se vrhla do dalšího vztahu. Což jí Paula schvalovala, ale já nevěděl, co jí na to říct, jelikož neprojevila nejmenší lítost. Už o mně řekla Sébastienovi, ještě to s ním však nedokázala skončit, i když slova, která použila nebo o kterých tvrdila, že je použila, nemohla nechat nikoho na pochybách o tom, co zamýšlí. Vybrala si na to obědovou pauzu, což svědčilo o její krutosti nebo laskavosti, podle toho, jak na ženy pohlížíme. Probíhalo to asi v dosti pošmourné náladě. Za některých zimních dnů má člověk pocit, že je tma, i když je teprve poledne. Dalo se to čekat, ale nepředpokládal jsem, že tím může urychlit chod věcí. Zrovna jsem ve vestibulu jednal s jedním auto-klientem, jak jsme říkali provozovatelům našich automatů, když do dveří vtrhl Sébastien s růží v ruce a vydal se směrem k Paulině kanceláři, přičemž mě jen ledabyle pozdravil. 51 négligemment, vers le bureau de Paula. Je n’entendais pas leur discussion. Il en ressortit quelques minutes après, en m’ignorant. J’expédiai mon client pour aller retrouver Paula et savoir comment elle allait me présenter la situation. Elle s’excusa de la venue de Sébastien à laquelle elle me disait ne pas s’attendre et pendant qu’elle s’expliquait, je remarquai ses mains posées à plat sur le bureau, dans une attitude inhabituelle. Elle en avait ôté toutes les bagues. La rose était cachée sous son bureau. Au moment de partir, elle redoubla d’ingéniosité pour la dissimuler, croyant que je ne l’avais pas vue ou me le faisant croire. Neslyšel jsem nic z toho, co si řekli. O několik minut později odešel, aniž by si někoho všímal. S klientem jsem to rychle vyřídil a vydal se za Paulou, aby mi to celé vysvětlila. Omluvila se, řekla, že Sébastienův příchod nečekala, a zatímco vysvětlovala zbytek, všiml jsem si jejích rukou nezvykle položených na desce stolu. Sundala si z nich všechny prsteny. Růži schovala pod stůl. Když večer odcházela, dělala všechno pro to, abych kytku nezahlédl, a doufala, že jsem ji předtím neviděl. 52 8. La fin de l’année approchait et, comme toute entreprise qui se respecte, nous nous apprêtions à faire notre arbre de Noël. J’ai toujours aimé cette période de fêtes où la moindre de nos exigences semble pouvoir être exaucée, comme dans un rêve, conception que je veux bien reconnaître païenne sinon profane, à moins que ce ne soit un miracle. Nous avions décidé de décorer le sapin, le samedi précédant le huit décembre qui tombait, cette année-là, un dimanche. Le huit décembre, jour de commémoration de la Vierge, annonce, à Lyon, le début des fêtes de fin d’année qui s’achèvent, comme chacun sait, avec l’Épiphanie. L’avantveille, le six décembre donc, j’avais proposé à Paula d’aller boire un verre au bar panoramique de la tour du Crédit Lyonnais où sont également situés un hôtel et un restaurant dont on ne parle pas assez. Ce complexe qui occupe les derniers étages et qui est passé de mains en mains, du Méridien au groupe Partouche, est, récemment, devenu le Radisson mais il embrasse toujours la ville, immuable de luxe et de calme, pour l’éternité hôtelière. C’était notre première soirée. Paula avait revêtu une tenue noire. Jupe, débardeur et veste assortie, dans une 8. Blížil se konec roku a jako každá společnost, ve které si lidé navzájem váží jeden druhého, jsme se chystali nazdobit firemní vánoční stromeček. Vždy jsem měl rád tuhle část svátků, kdy se zdá, že i naše nejmenší přání bude vyslyšeno, jako by to byl sen, což je představa, uznávám, poněkud pohanská, ne-li světská, pokud to není dokonce zázrak. Rozhodli jsme se nazdobit stromeček první sobotu před osmým prosincem, který tentokrát připadl na neděli. Osmý prosinec je Den památky Panny Marie a v Lyonu ohlašuje začátek vánočních svátků, které končí, jak každý ví, na Svátek Epiphanie3 . Dva dny předtím, tedy šestého prosince, jsem Paulu pozval na skleničku do panoramatického baru ve věži Crédit Lyonnais, kde se mimo jiné nachází i hotel a restaurace, které si zaslouží větší pozornost. Celý komplex se rozkládá v posledních patrech, v minulosti šel z ruky do ruky, vystřídalo se zde habaděj majitelů (i společnosti jako Méridien nebo Partouche) a nedávno dostal jméno Radisson, nicméně stále je z něho nádherný výhled na město a stále nabízí klid i luxus hoteliérské špičky. 3 Tři králové. 53 sorte de tailleur bien ajusté que son petit corps callipyge ne trahissait pas. En fait, nous avions bien involontairement eu, quelques semaines auparavant, l’occasion de partager un début de soirée improbable, alors que le portail automatique du garage refusait obstinément de s’ouvrir. Elle me faisait face, l’air à la fois souriant et sérieux, appliquée, comme à son habitude. La décoration avait été refaite et empruntait à certains cercles privés londoniens, n’eût été la présence de femmes qui en sont généralement exclues. Le confort cossu des fauteuils vert camaïeu engloutissait jusqu’à notre émotion. Le piano-bar, discret, forcément discret, finissait de feutrer l’ambiance, en ce vendredi soir et le champagne accompagné d’amuse-bouches que l’inventivité du chef avait déclinés en sucré-épicé, nous montait gentiment à la tête. J’avais provoqué ce rendez-vous à la suite des atermoiements de Paula à propos du premier week-end que nous avions projeté de passer ensemble, nous ne savions pas quand. J’ignorais s’il s’agissait d’un refus de circonstance, Paula ayant fait certaines promesses à Sébastien, en même temps. Or, elle tenait toujours ses promesses, comme Byl to náš první společný večer. Paula byl celá v černém. Černá sukně, halenka i vhodný kabátek, něco na způsob přešitého kostýmku, který se skvěle hodil k jejím ladným křivkám. Jednu neočekávanou příležitost strávit spolu část večera už jsme vlastně zažili, před několika týdny, když se automatická garážová vrata zatvrzele odmítala otevřít. Seděla naproti mně, s úsměvem a zároveň vážně, zaujatá pro věc, jak bylo jejím zvykem. Bar byl nově vyzdoben a až na společnost dam, kterým byl obvykle do takových míst přístup zakázán, působil dojmem londýnských soukromých klubů. Luxus tmavě zelených křesel pohltil všechno, včetně našeho vzrušení. Atmosféru toho pátečního večera dotvářel nenápadný bar s nevtíravou hrou na piano a šampaňské s jednohubkami, které dnes kuchařova vynalézavost ladila do sladce kořeněného tónu, nám příjemně stoupalo do hlavy. Pozval jsem Paulu na schůzku kvůli víkendu, který jsme plánovali strávit spolu, ještě jsme přesně nevěděli kdy, a který Paula neustále oddalovala. Netušil jsem, zda odmítala využít situace, protože už zároveň něco slíbila Sébastienovi. Neboť ona vždy dodržovala své slovo, jak mnohdy ráda připomínala. 54 elle aimait à le rappeler. Je ne parlais pas de Sébastien et je voyais bien que cela l’intriguait. Elle me regardait, sans se départir de son sourire, tout en dodelinant de la tête, en forme de questionnement. Elle se reprit en mettant plus de distance entre nous, la tête haute et de cette façon si particulière qu’ont les femmes de prêter attention à une conversation censée ne pas les intéresser. Je lui confiai que j’attendrais le temps nécessaire. Que j’étais patient. C’était même ma qualité principale. Je continuais, dans ma tête. Parce que j’obtenais toujours ce que je voulais. Parce que j’étais un homme. Non, parce que je n’étais pas n’importe quel homme. Parce que je la désirais. J’avais marmonné cette dernière phrase qu’elle me demanda de répéter. Elle voulait l’entendre et l’entendre, une fois encore. Je me contentai de l’imiter, en faisant oui oui de la tête. Paula feignait la surprise de me découvrir aussi gentil et moi je feignais la surprise de sa propre surprise qu’elle me découvrît aussi gentil et tout le monde feignait la surprise d’être en aussi gentille compagnie, sans douter un seul instant de ce qu’il était venu chercher et de ce qu’il trouverait. Son rire commençait à ressembler à un bégaiement. Ses cils battaient l’air, O Sébastienovi jsem se ale vůbec nezmínil a bylo vidět, že ji to znepokojilo. Aniž by se přestala usmívat, upřeně se na mne dívala a tázavě pokyvovala hlavou. Když po chvíli znovu promluvila se vztyčenou hlavou, tím zvláštním způsobem, jakým ženy promlouvají, když chtějí vzbudit dojem, že se jich konverzace vůbec netýká, jako by mezi nás stavěla odměřenost. Řekl jsem jí, že budu čekat tak dlouho, jak bude třeba, protože umím být trpělivý. Je to dokonce má největší přednost. V duchu jsem pokračoval. Protože jsem nakonec vždy dostal to, po čem jsem toužil. Protože jsem muž. Protože nejsem jen tak ledajaký muž. Protože jsem ji chtěl. Poprosila mě, abych tu poslední větu zopakoval, a tak jsem ji sotva zamumlal. Chtěla ji slyšet stále znova a znova, stále dokola. Těšilo mě ji napodobovat a pokyvovat hlavou na znamení souhlasu. Paula předstírala, že ji překvapilo, jak jsem příjemný, já jsem předstíral překvapení nad jejím překvapením, že jsem tak příjemný, a oba dva jsme předstírali překvapení nad tak příjemnou společností a nikdo ani na chvíli nepochyboval o tom, proč jsme sem přišli. Její smích začal přecházet v hýkání. 55 comme deux papillons prêts à s’envoler. Je souriais béatement. Puis, un monologue saccadé mima le ton de l’accord parfait. Elle devait y aller. Je comprenais. Sinon, elle serait en retard. Je ne voulais pas être la cause de son retard. Elle était attendrie. J’étais stupide. Pendant que nous parlions, le pianiste avait entamé une interprétation convaincue de Only You dont les notes ouatées parvenaient en écho à nos pensées et j’avais beaucoup de mal à contenir une irrépressible envie de rire, conséquence de cette gêne qui s’empare de nous lorsque l’on prend conscience de notre autosatisfaction, comme si l’autre n’éprouvait pas la même gêne. Nous regagnâmes le parking de l’entreprise où chacun devait récupérer son véhicule. Et avant de nous séparer, nous nous embrassâmes pour la première fois mais les baisers n’étaient pas son fort. Par trois fois, Paula m’avait fait un appel de ses feux de détresse et je lui avais répondu par trois appels de phares, au moment où nos routes s’étaient séparées, au coin de la rue bordant l’immeuble de l’entreprise. Nous venions de prendre la première de nos habitudes. Lorsque j’arrivai à Její řasy vířily vzduchem jako motýlí křídla, jen vzlétnout. Blaženě jsem se usmál. A pak přerušovaný monolog napodobil tón dokonalého souznění. Musela už jít. Pochopil jsem. Jinak by se zpozdila. Nechtěl jsem být důvodem jejího opoždění. Byla velmi dojatá. Já byl jako omráčený. Někdy během našeho rozhovoru rozezněl pianista svůj klavír přesvědčivým podáním písně Only you, jejíž táhlé tóny se nesly ozvěnou až k našim myšlenkám, a já jen stěží udržel na uzdě nepotlačitelnou chuť se smát, což bývá často důsledkem ostychu, který se nás zmocní, když si uvědomíme své vlastní uspokojení, jako by druhá osoba nic takového nepociťovala. Vrátili jsme se na firemní parkoviště, kde jsme měli každý své auto. Než jsme se rozloučili, poprvé jsme se políbili, ale líbání nepatří zrovna k jejím silným stránkám. Když se naše cesty na rohu ulice, kde se nacházela naše společnost, rozdělily, Paula na mě třikrát zablikala mlhovkami a já jí třikrát odpověděl dálkovými světly. A tak vzniklo naše první společné znamení. 56 l’appartement, je trouvai Anaïs que je n’avais pas vue depuis la veille, en compagnie d’un chat qu’elle venait de recueillir. Když jsem se vrátil domů, seděla tam Anaïs, kterou jsem od včerejšího večera neviděl, ve společnosti kočky, kterou právě našla. 57 9. Le lendemain, nous nous retrouvâmes, comme prévu, pour décorer le magasinpilote. J’étais allé, le matin même, acheter un épicéa que je projetais de replanter. J’avais eu quelques difficultés à le faire entrer dans le coffre de mon coupé Nissan, un 100 NX qui suscitait souvent une curiosité ironique. Mais j’avais pu rabattre la banquette arrière et le sapin que j’avais choisi grand, étant donné la hauteur sous plafond de l’accueil, avait, ainsi, trouvé aisément à se loger. L’arbre trônait, à présent, dans l’entrée et il restait à faire l’acquisition des décorations de Noël. Lorsque j’étais arrivé, Paula était déjà là et vaquait aux occupations habituelles. Mais tandis qu’elle recueillait les espèces du distributeur nos amis italiens ne nous avaient toujours pas fourni de lecteur de carte bleue - je voyais bien qu’elle était préoccupée. Je lui demandai si tout s’était bien passé, la veille. Elle m’avoua qu’elle avait inventé une inauguration où elle avait dû se rendre, avec moi. Elle se moquait de savoir si Sébastien l’avait crue mais elle se croyait obligée de mentir. J’hésitais entre amusement et irritation mais je savais bien à quoi m’en tenir. Les mensonges des autres n’ont rien 9. Nazítří jsme se podle dohody sešli, abychom ozdobili hlavní obchod. Ještě brzo ráno jsem zašel koupit smrček, který jsem po Vánocích chtěl znovu někde zasadit. Byla trochu potíž vměstnat ho do kufru mého Nissanu coupé 100 NX, který byl často předmětem ironické zvědavosti. Nakonec jsem sklopil zadní sedadlo a stromek se tam pohodlně vešel i přes svou velikost, kterou jsem zvolil vzhledem k výšce stropu ve vstupní hale. Pak už se honosně tyčil u vstupu, zbývalo jen ho ozdobit vánočními cingrlátky. Když jsem přišel, Paula už byla v práci a hleděla si svých obvyklých záležitostí. Když však sčítala peníze z automatu – naši italští přátelé nám stále ještě nedoručili čtečky karet – poznal jsem, že je něco v nepořádku. Zeptal jsem se, zda se jí předchozí večer líbil. Přiznala, že je pozvána na jednu inauguraci, kam by se mnou ráda šla. Pošklebovala se při myšlence, zda jí Sébastien věřil, ale připadlo jí, že zalhat musela. Nevěděl jsem, jestli mě to štve nebo baví, ale bylo mi jasné, čeho se mám držet. Na cizích lžích, které se nás týkají, 58 d’amusant quand ils nous concernent. Elle prétendait qu’elle n’avait menti qu’à moitié. Elle repartit de son rire saccadé, presque nerveux et elle ajouta qu’elle était embêtée car il était dehors. Incrédule, je me dirigeai vers l’entrée mais Paula m’en dissuada immédiatement. Je voulais seulement m’assurer qu’il était là, sans me montrer mais elle était trop inquiète. Je lui fis remarquer qu’il fallait bien sortir, que nous n’allions pas patienter toute l’après-midi, que nous avions du travail mais elle préférait attendre qu’il partît. Je lui suggérai qu’il était sans doute venu lui parler. Je trouvais l’idée bonne pour dénouer la situation. Elle restait interdite, en prétendant n’avoir rien à lui dire. Je tentai de lui faire comprendre qu’une séparation demandait toujours des explications, que c’était important, que c’était comme ça. Elle objecta qu’elle ne lui avait pas parlé de séparation mais elle ajouta qu’il s’en doutait certainement afin de prévenir mon étonnement. Elle hésitait. Je sentais qu’elle avait un peu peur. Sébastien ne me donnait, pourtant, pas l’impression d’être violent mais il était visiblement suffisamment jaloux pour ne pas se contenter de la perdre sans réagir. Puis je me demandai qui pouvait bien accepter de perdre quelqu’un sans réagir, même quand není nic zábavného. Tvrdila, že šlo jen o poloviční lež. Znovu vybuchla v ten svůj přerývaný až nervní smích a pak dodala, že ji štve, že už na ni zase čeká venku. Nedůvěřivě jsem se vydal k hlavnímu vchodu, ale Paula mě od toho okamžitě odradila. Chtěl jsem se jen ujistit, aniž by mě viděl, zda tam opravdu je, ale Paula byla příliš znepokojená. Podotkl jsem, že stejně bude muset vyjít ven, že nebudeme čekat celé odpoledne, protože máme práci, ale ona chtěla raději počkat, až odjede. Naznačil jsem jí, že určitě přijel, aby si s ní promluvil. Záleželo mi na tom, aby se ta zapeklitá situace konečně vyřešila. Dál bez hnutí vyčkávala s tím, že mu nemá co říct. Měl jsem chuť ještě dodat, že rozchod je vždy spojen se spoustou vysvětlování, že je to důležité a že tak to prostě je. Namítla, že s ním o rozchodu ještě nemluvila, vzápětí však dodala, zajisté aby předešla mému překvapení, že už to určitě tuší. Nevěděla, co si počít. Cítil jsem, že má trochu strach. Sébastien se mi sice nezdál nijak zvlášť násilnický, byl však očividně dostatečně žárlivý na to, aby se jí nevzdal jen tak bez boje. Ptal jsem se sám sebe, kdo by asi jen tak nečinně připustil ztrátu někoho blízkého, i když je láskou téměř citů 59 l’amour propre l’emporte sur les sentiments. Je me remémorais la première fois que je les avais vus ensemble. Il était venu la chercher, quelques jours, seulement, après son embauche. Elle donnait l’impression de vouloir passer à autre chose. Je commençais à trouver la situation ridicule. Je sentais qu’il fallait agir. Je décidai de sortir. Elle hésitait encore mais elle m’emboîta le pas, avant de me demander de me raviser, à l’entrée. Je devais l’attendre. Je faisais les cent pas, tout en observant ce qui se passait, suffisamment discrètement mais sans me cacher, comme un patron qui attend que sa docile employée aille acheter les décorations de Noël avec lui. Paula ne m’avait pas demandé mon avis mais je me doutais qu’elle irait à sa rencontre. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que cela durerait aussi longtemps. Sébastien parlait beaucoup en déversant une logorrhée inutile dans les oreilles de Paula qui avait décidé d’entendre sans écouter, pour se déculpabiliser. Je remarquai qu’il n’était pas sorti de sa voiture et que Paula était debout, un peu penchée vers la vitre, côté conducteur. Perdu dans mes pensées, je n’assistai pas à toute la scène mais le hasard voulut que je la visse juste l’embrasser zbavený. Vzpomněl jsem si, jak jsem je spolu uviděl poprvé. Bylo to jen několik dní poté, co jsem ji přijal. Přišel ji vyzvednout. Cítil jsem z ní, že už to nechce řešit. Situace už mi začínala připadat směšná. Musel jsem něco udělat. Rozhodl jsem se vyjít ven. Stále ještě váhala, ale kráčela mi v patách, u dveří mě však požádala, abych to nedělal. Chtěla, abych tam počkal. Chodil jsem sem a tam a pozoroval, co se venku děje, taktně, ale aniž bych se skrýval, zkrátka jako šéf čekající na svou poslušnou zaměstnankyni, aby spolu mohli jít koupit vánoční ozdoby. Paula se mě na názor neptala, ale bylo mi jasné, že si s ním jde promluvit. Nečekal jsem však, že by to trvalo tak dlouho. Sébastien hodně mluvil a chrlil Paule do uší proud zbytečných slov. Rozhodla se poslouchat, aby se zbavila pocitu viny, ale nevnímat. Všiml jsem si, že ani nevystoupil z auta a Paula se musela sklonit k oknu u řidiče. Nechal jsem se unést myšlenkami, a tak jsem celý výjev neviděl, ale náhoda tomu chtěla, že jsem se podíval zrovna, když ho pokradmu políbila na rozloučenou. Pak 60 furtivement, au moment où ils se séparaient. Puis elle me rejoignit et je ne fis pas allusion à ce baiser inutile dont la seule finalité était, sans doute, de terminer cette discussion. Et je me demandai combien de paroles inutiles nous prononçons, dans une vie et combien de gestes inutiles nous faisons, uniquement par faiblesse ou par pitié. Paula me confia que Sébastien voulait déjeuner avec elle mais elle avait refusé, en s’empressant de prévenir toute proposition similaire de ma part. Elle n’avait définitivement pas faim. La tristesse ne fait pas la fortune des restaurateurs. Je m’efforçai de la distraire. Je lui parlai des boules et des guirlandes, de toutes ces décorations qui resteraient comme autant de bons souvenirs pour les années suivantes. Et nous allâmes, enfin, acheter le nécessaire pour faire ce qu’elle appela « ce putain de sapin ». Plus par paresse que soucieux des deniers de l’entreprise, nous entrâmes dans l’un de ces magasins discount qui proposent des articles de pacotille, pour trois francs six sous, sans nous préoccuper des petites mains lointaines qui les avaient fabriqués. Elle me montra des guirlandes constituées de billes métalliques que j’avais déjà vues, douze ans auparavant, aux États-Unis. se zase vrátila ke mně a já se nijak nezmiňoval o bezvýznamném polibku, který stejně jistě sloužil jen k tomu, aby ukončil jejich rozhovor. Myslel jsem na to, kolik zbytečných slov za svůj život vyslovíme, a kolik zbytečných gest uděláme, mnohdy jen ze slabosti nebo z lítosti. Paula se mi svěřila, že s ní chtěl Sébastien jít na oběd, ale ona odmítla, a také si hned pospíšila, aby předešla podobné nabídce z mé strany. Na jídlo neměla ani pomyšlení. Ze smutku zkrátka restaurace nezbohatnou. Snažil jsem se trochu ji rozptýlit. Mluvil jsem o vánočních baňkách a girlandách a o všech těch vánočních ozdobách, které zůstanou přinejmenším krásnými vzpomínkami pro následující léta. A pak jsme se konečně vydali koupit vše potřebné pro ozdobení toho, čemu říkala „ten zasranej stromek“. Spíše z lenivosti než ze starosti o finance společnosti jsme vstoupili do jednoho z těch obchodů Všechno za 1 euro, kde se prodávají samé braky, a vůbec nás nezajímaly hubené ruce z daleka, které to všechno vyrobily. Ukazovala mi girlandy z malých stříbrných kuliček, které jsem už jednou viděl, před dvanácti lety ve Spojených státech. 61 J’acquiesçai, en me remémorant cette époque qui me ramenait à Anaïs. J’avais, alors, l’ambition d’un Rastignac. Je gardais le souvenir têtu du maire d’Orange de l’époque, bien avant l’arrivée du Front National. Fraîchement élu, il s’était presque écrié: «vous avez un sacré coup de crayon », en pleine salle du conseil où se tenait une conférence de rédaction du bulletin municipal auquel on m’avait demandé de participer à la suite de quelques articles remarqués. Il voulait, sans doute, dire une sacrée plume mais peu m’importait l’approximation de ce sympathique cordonnier porté précipitamment au pouvoir par une population qui n’en pouvait plus de l’affairisme ambiant car il m’avait fait le plus beau compliment qu’un journaliste en herbe puisse espérer. Sûr de moi, comme on peut l’être à cet âge, j’avais quitté le lycée pour m’adonner à mon nouveau métier, tout en préparant distraitement le baccalauréat. Mais Rastignac était monté à Paris et moi j’étais retourné à Lyon pour y poursuivre mes études. Peu à peu, j’avais abandonné le journalisme, à moins que ce ne fût le journalisme qui m’eût abandonné. Et quelques journaux et radios libres après, la création trouvant à s’exprimer de toutes les A tak jsem jí vyhověl, přičemž jsem si vzpomněl na dobu, která mě zase přivedla zpět k Anaïs. Tehdy jsem měl ambice jako Rastignac. Umíněně jsem v sobě uchovával vzpomínku na tehdejšího orangeského starostu ještě před příchodem strany Front national. Byl čerstvě zvolen, a tak před plným radním sálem, hostícím poradu na téma redakce místního věstníku, na němž jsem se měl na jejich žádost podílet díky několika slavným článkům, které mi vyšly, téměř zakřičel: „Vy ale máte básnickou ruku!“ Zajisté chtěl říct básnické střevo, ale na přirovnání toho sympatického obuvníka (kterého k moci překotně poslali obyvatelé, kteří už měli dost okolního pletichaření) záleželo jen málo, protože mi vysekl ten nejhezčí kompliment, v jaký může začínající novinář doufat. Byl jsem sebejistý, jak jen může člověk v tomto věku být, a opustil jsem gymnázium, abych se mohl věnovat svému novému zaměstnání, přičemž jsem se tu a tam připravoval na maturitu. Rastignac odjel do Paříže, já se naopak vrátil do Lyonu, kde jsem pokračoval ve studiích. Postupně jsem novinařinu opustil, pokud ovšem novinařina neopustila mě. Po několikerých novinách a svobodných rádiích, kde jsem se pokoušel jakkoliv uplatnit svou 62 façons, je montais un studio de production dont j’allais vendre les enregistrements jusque sur la côte Est des États-Unis. Mon périple m’avait conduit de New York à Boston, puis à Philadelphie en repassant par New Haven où j’avais dégusté la meilleure soupe d’huîtres que j’aie jamais mangée, n’en déplaise à quelque Breton récalcitrant, ce qui constitue un pléonasme. Mac Namara, les Diablesses, Or Noir ou Fusion résonnent encore, dans les petites salles enfumées où ces groupes se produisirent et qui sont, depuis, devenues mythiques. Bientôt, il n’y aura plus de salles enfumées. À la place, on trouvera des plaques commémoratives du type « Ici, on en a grillé une » ce qui fera accroire, dans quelques années, que se trouvait là un ancien crématoire liturgique – autre temps, autres meurs – où une vestale fut sacrifiée par ces hypocrites d’Américains, incultes de surcroît. Mais il ne s’agit que de l’avis d’un pauvre mangeur de grenouilles imbu de lui- même. Sur le chemin du retour, nous prîmes un café dans un bar PMU. Instantanément, je me souvins des paris que mon père, Italien parfaitement intégré mais qui avait toujours refusé de se faire kreativitu, jsem založil produkční kancelář, která prodávala nahrávky až na východní pobřeží Spojených států. Mé kroky mě zavedly z New Yorku do Bostonu, poté do Philadelphie přes New Haven, kde jsem tenkrát ochutnal tu nejlepší ústřicovou polévku v životě, ať už se to vzpurným Bretoncům líbí nebo ne, což je vlastně pleonasmus. Mac Namara, les Diablesses, Or noir nebo Fusion stále ještě zní v těch malých zakouřených hospodách, kde takové skupiny vznikaly a které se od té doby staly mýtem. Brzo už tam žádné zakouřené sály nebudou. Na jejich místě najdeme vzpomínkovou ceduli s nápisem: „Tady jsme nejednu zapálili“, což ostatním za pár let vnukne myšlenku, že se zde nacházelo liturgické krematorium – jiný kraj, jiný mrav, kde byla těmi pokryteckými a navíc nevzdělanými Američany obětována jistá Vestálka. Je to však jen názor ubohého žabožrouta zahleděného do sebe. Na zpáteční cestě jsme se zastavili na kávu v baru PMU. Ihned jsem si vzpomněl, jak se sem můj otec, perfektně začleněný Ital, který ale vždy odmítal francouzské státní občanství, 63 naturaliser, venait y faire. Paula me faisait face, l’œil noir. Elle me reprochait de ne pas suffisamment la réconforter. L’utilisation de cet adverbe me fit comprendre toute l’importance de la grammaire dans les rapports humains. J’aurais pu ne pas la réconforter du tout, ce qui eût été parfaitement incompréhensible. J’aurais pu la réconforter exagérément mais cela n’eût témoigné que de ma gentillesse excessive, fruit, sans doute, de ma sensiblerie ou de mon hypocrisie qui passent l’une et l’autre pour des qualités, dans la société d’aujourd’hui. Mais en ne le faisant pas suffisamment, elle me faisait comprendre que je ne prenais pas toute la mesure de sa peine et que je ne la prenais donc pas au sérieux. Dans l’art délicat de culpabiliser autrui dont faisait preuve Paula, je percevais des tendances sadiques qui appelaient de ma part une attitude masochiste consistant à la plaindre d’avoir perdu un rival. Je lui dis, pourtant, exactement ce qu’elle voulait entendre, en m’emparant de la première idée qui me passa inopinément par la tête. Je feignis d’avoir tort et pour me faire pardonner, je lui proposai d’aller faire du ski avec moi. J’avais, pourtant, du mal à envisager la montagne sans Anaïs. Je l’invitai même pour le Jour de l’An afin přicházel sázet. Paula seděla naproti mně se zachmuřeným pohledem. Vytýkala mi, že ji dostatečně neutěšuji. Tím, že použila toto příslovce, jsem si uvědomil, jak je gramatika v lidských vztazích důležitá. Také jsem ji nemusel utěšovat vůbec, což by bylo dokonale nepochopitelné. Nebo jsem ji mohl utěšovat přespříliš, což by tak akorát dokazovalo mou přehnanou laskavost, která je bezpochyby plodem mé přecitlivělosti nebo naopak mého pokrytectví, které jsou v dnešní společnosti považovány za dobré vlastnosti. Ale poněvadž jsem to dělal nedostatečně, upozornila mě, že si asi plně neuvědomuji její bolest a že ji tedy asi neberu dost vážně. V tom delikátním umění někoho obviňovat, které Paula dokonale ovládala, jsem cítil sadistické tendence, které ve mně naopak vyvolávaly masochismus, který spočíval v tom, že jsem ji začal litovat kvůli ztrátě rivala. Přesto jsem jí řekl přesně to, co chtěla slyšet, přičemž jsem se chytil první myšlenky, která mi prolétla hlavou. Předstíral jsem, že jsem se spletl, a na omluvu jsem navrhl, aby se mnou jela na hory. I přesto jsem si jen těžko dokázal představit hory bez Anaïs. Pozval jsem ji dokonce na Silvestra, abych ještě 64 de renchérir sur une offre que je savais déjà suffisamment généreuse. Elle n’avait pas d’équipement. Qu’à cela ne tienne. M’entêtant, je proposai de lui prêter celui d’Anaïs. Elle accepta sans hésiter, consciente que je ne renouvellerais pas ma proposition, si elle m’en faisait remarquer l’incongruité. Nous rentrâmes dans un silence songeur ponctué par les questions de Paula qui voulait obtenir des garanties sur ma promesse avec des détails impossibles à donner. Sébastien était parti. L’animation créée par l’arbre de Noël et les cadeaux que nous donnions aux clients contribuaient à l’atmosphère de béatitude dans laquelle baignait Paula. Quant à moi, je me contentais de ruminer intérieurement contre les élans de mon coeur, sans, toutefois, rien en laisser paraître, tout occupé à suspendre sur les branches de notre arbre, une multitude de Pères Noël qui ne devaient pas être de trop pour tous ces cadeaux. Le soir, nous allâmes dîner sur la rive gauche du Rhône à une table réputée pour ses horaires tardifs auxquels elle ne tarderait pas à sacrifier sa cuisine. Paula avait conservé sa bonne humeur et j’avais mis mes remords entre les plats et les vins qu’on nous apportait. Elle me répétait qu’on était bien. Notre discussion ronronnait et à ses propos znásobil hodnotu nabídky, která byla už tak dost velká. Neměla žádné vybavení. Na tom ale nezáleželo. Trval jsem na svém a nabídl jí, že jí půjčím Anaïsino vybavení. Přijala bez váhání, protože jí bylo jasné, že pokud by poukázala na nepatřičnost nabídky, podruhé už to neudělám. Opět jsme se pohroužili do tichého rozjímání přerušeného tu a tam jejími otázkami, neboť si chtěla být jistá, že svůj slib dodržím do všech nesplnitelných detailů. Sébastien odjel. Atmosféra, kterou vytvářel vánoční stromek a dárky, jimiž jsme obdarovali klienty, přispívala k blaženému pocitu, kterým se Paula nechala unášet. Co se mě týče, spokojil jsem se s vnitřním bojem proti nadšení svého srdce, a aniž bych dal cokoliv najevo, jal jsem se věšet na náš vánoční strom malé Santa Klause, kterých nebylo ani z poloviny tolik, kolik pod ním bylo dárků. Večer jsme zašli na večeři do restaurace na levém břehu Rhôny, která byla vyhlášená tím, že se zde skvěle vařilo až do pozdních nočních hodin. Paule zůstala dobrá nálada a mé výčitky svědomí se rozplynuly někde mezi jídlem a pitím, které nám servírovali. Pořád opakovala, jak je nám dobře. Náš rozhovor příjemně plynul, 65 tièdes sur l’art, j’avais opposé un avis subversif sur les affres de l’entrepreneur que j’assimilais à ceux d’un artiste confronté à la création mais elle trouva l’idée bonne pour mieux me confier que ses créations à elle étaient des pastels, tandis que ses grands yeux à nouveau peints en bleu essayaient de noyer les miens. Elle en usait avec une fausse candeur que mes arrière-pensées ne parvenaient plus à démasquer. Il était tard mais le restaurant était encore plein. Le personnel veillait discrètement au bien-être des convives en allant de table en table, comme autant de messagers porteurs de bonnes nouvelles à qui le bourdonnement des conversations mêlé au cliquetis des couverts répondaient en un écho rassurant ; mais ce n’était qu’un simple brouhaha, pour les profanes. Je songeai à toutes les aventures que Paula avait eues. Elle s’était confiée sans pudeur, dans l’exaltation de notre récente relation, alors que tout restait encore à conquérir, comme pour mieux me signifier qu’il me fallait saisir ma chance, avant qu’un autre ne le fît à ma place, dans cette quête millénaire des espèces, alors que la victoire consommée, le simple confident est toujours celui qui nous est le plus na její obecné výroky o umění jsem odpovídal rozvratným názorem na hrůzy podnikatele, kterého jsem připodobnil k umělci konfrontovanému s jeho dílem. Napadlo ji svěřit se mi, že její výtvory jsou vesměs pastelové kresby, zatímco její opět rozjasněné modré oči se snažily utopit v těch mých. Využívala toho s falešnou nevinností, kterou ani mé podvědomí nedokázalo odhalit. Bylo už pozdě, ale restaurace byla stále ještě plná lidí. Personál taktně bděl nad spokojeností hostů a pohyboval se od stolu ke stolu jako ti poslové, co nosí dobré zprávy, a bzučení hovorů smíchané s cinkáním příborů jim odpovídalo jako uklidňující ozvěna; pro nezasvěcené to ale znělo jako obyčejný halas restaurace. Myslel jsem na všechny aférky, kterými si Paula prošla. Beze studu se mi s nimi svěřila, ještě u vytržení nad naším čerstvým vztahem, poněvadž všechno bylo teprve před námi, jako by mi chtěla naznačit, abych popadl šanci za pačesy, než to udělá někdo jiný v té nekonečné válce druhů, kde se to pravé vítězství jako pouhý důvěrník vždy skrývá v tom, co je nám nejvíc cizí, protože je odsouzeno k rychlému zapomnění i s naším tajemstvím. 66 étranger parce que destiné à vite disparaître avec nos secrets. Nous ne nous reverrions que lundi. Paula me gratifia à nouveau d’un baiser russe censé me faire patienter. C’est ainsi que nous nous quittâmes, dans cet effleurement qui tenait plus de l’enfantillage que du libertinage et dont la maladresse laissait affleurer les sentiments. Mes phares répondirent à nouveau à ses feux de détresse. Znovu jsme se měli vidět až v pondělí. Paula mě opět odměnila letmým polibkem, který mi měl dodat na trpělivosti. S tím letmým dotykem, v němž bylo více dětinskosti než nevázanosti, z jehož nešikovnosti se však vynořovaly city, jsme se opustili. Má dálková světla opět odpověděla jejím mlhovkám. 67 10. Le dimanche s’écoulait comme tous les dimanches, suspendu dans la semaine et hésitant entre ce qui finit et ce qui commence, comme un espoir toujours déçu. C’était un jour que je détestais. Vieil atavisme familial que je partageais avec ma grand-mère. Anaïs rentrait de sa nuit de garde. Elle avait flâné mais rien ne pouvait distraire sa générosité. Elle rapportait des croissants et des pains russes pour un petit-déjeuner qu’elle voulait partager avec moi. Le téléphone sonna mais personne ne répondait au bout du fil. Il sonna une deuxième fois. C’était Sébastien. Anaïs m’observait et cherchait dans mes yeux les traces du mensonge qui se distille, quand l’entêtante idée du péché envahit les pensées mais nous ne nous mentions jamais. De toute façon, il l’avait déjà appelée. Le lundi matin, tout s’accéléra. Un message de Sébastien nous attendait, Paula et moi, sur le répondeur de la société. Il avait syllabé mon nom comme le font les procureurs, quand ils soumettent les présumés innocents à la vindicte populaire. N’importe qui aurait pu écouter ce message, si nous n’étions pas arrivés les premiers, au bureau. 10. Neděle utíkala jako každá jiná, zaklíněná v týdnu, váhající mezi jeho koncem a začátkem, jako stále zklamaná naděje. Je to den, který nesnáším. Starý rodinný atavismus, který jsem zdědil po babičce. Anaïs se zrovna vrátila z noční služby. Trochu se nudila, ale nic ji nemohlo zbavit její štědrosti. Chtěla se mnou posnídat, a tak přinesla croissanty a ruské buchtičky. Zazvonil telefon, ale na druhém konci nikdo neodpovídal. Zazvonil podruhé. Byl to Sébastien. Anaïs mě pozorovala a snažila se v mých očích najít náznak lži, která způsobí, že opojná myšlenka na hřích zaplaví celý mozek. My jsme si však nikdy nelhali. V každém případě jí volal už předtím. To pondělní ráno dostaly věci rychlý spád. Na firemním záznamníku na mě a Paulu čekal vzkaz od Sébastiena. Hláskoval mé jméno, jako to dělají žalobci, když podrobují zdánlivě nevinné lidi soudnímu stíhání. Kdybychom nepřišli do kanceláře jako první, mohl si tu zprávu přečíst kdokoliv. 68 Puis Sébastien appela Paula. Elle l’écoutait avec entêtement et l’entretien qui s’éternisait me contrariait car j’avais l’impression que seul l’orgueil dictait sa conduite. Je lui fis signe d’abréger cette discussion. Elle me demanda de parler moins fort et je sortis. Peu après, nous allâmes prendre un café et Paula m’apprit que Sébastien lui avait rendu tous les cadeaux qu’elle lui avait faits. Il les avait déposés dans sa chambre, durant son absence, en utilisant la clé qu’elle lui avait donnée et qu’il avait laissée dans la boîte aux lettres. Cela s’était passé le samedi soir, alors que les parents de Paula ainsi que son frère s’étaient également absentés. Elle était partie dans des explications compliquées. Elle lui avait donné temporairement cette clé parce que Sébastien lui reprochait d’arriver en retard, ces derniers temps, quand nous avions rendez-vous. Quand ses parents n’étaient pas là, il lui arrivait d’attendre ou de repartir. Et tandis que la silhouette galbée de Paula s’agitait devant moi pour se justifier, je me répétais, in petto, « carpe diem », « carpe diem », en essayant d’exclure tout sentiment de jalousie du désir que j’éprouvais. Potom Sébastien zavolal Paule. Naslouchala mu s umíněným výrazem. Mně se ten nekonečný rozhovor příčil, protože se mi zdálo, že se tak chová jen z hrdosti. Naznačil jsem jí, aby hovor zkrátila. Poprosila mě, abych mluvil tišeji, a tak jsem odešel. Chvíli na to jsme zašli na kávu a Paula mi sdělila, že jí Sébastien vrátil všechny dárky, které mu věnovala. Všechny je položil do jejího pokoje, když nebyla doma, a použil přitom klíč, který mu dala a který poté nechal v její poštovní schránce. Stalo se to minulou sobotu, kdy byli pryč i Paulini rodiče a bratr. Pustila se do složitého vysvětlování. Na čas mu dala klíč, protože jí vyčítal, že v poslední době přichází pozdě, poněvadž se scházela se mnou. Když pak její rodiče nebyli doma, stávalo se, že musel čekat, nebo odešel. A zatímco se přede mnou na omluvu pohupovaly Pauliny krásné boky, dokola jsem si v duchu opakoval „Carpe diem, carpe diem,“ a snažil se z vášně, kterou jsem zakoušel, vyhnat pocit žárlivosti. 69 La semaine se termina comme elle avait commencé, avec Sébastien qui rappela Anaïs. Après son dernier avatar, nous n’entendîmes plus parler de lui. Týden skončil tak, jak začal, telefonátem Sébastiena Anaïs. Po tomto posledním zjevení jsme o něm už nikdy neslyšeli. 70 11. Je devais faire face à une multitude de problèmes. Depuis le départ de la femme de mon associé qui s’occupait de la comptabilité, nous recherchions vainement un comptable. Cela faisait déjà un peu plus de trois mois que Camille était partie rejoindre définitivement son mari au Consulat où se trouvaient également les bureaux lyonnais de son cabinet d’audit. Il était évident que sa tentative de mainmise sur la société, en nommant sa femme comptable et en recrutant la remplaçante de Julie, partie rejoindre l’entreprise familiale, ayant échoué, il avait argué des dysfonctionnements techniques des appareils pour ne pas respecter ses engagements, pourtant dûment consignés dans un pacte d’actionnaires. J’avais donc la nécessité de pallier la défection de mon associé en renforçant nos fonds propres plus vite que prévu. Il fallait, ainsi, recourir à l’emprunt ou augmenter le capital social en cédant, éventuellement, des actions. Bref, j’étais confronté au quotidien d’une PME qui n’avait même pas un an d’existence, c’est-à-dire pratiquement aucune antériorité et dont les associés étaient déjà en désaccord. 11. Sesypalo se na mě množství problémů. Poté, co odešla žena mého společníka, která se starala o účetnictví, jsme marně hledali účetního. Byly to už asi tři měsíce, co Camille odešla, aby se konečně přidala k manželovi, který pracoval v budově Konzulátu, kde se mimo jiné také nacházely kanceláře jeho lyonské poradenské společnosti. Je jasné, že jeho snaha zmocnit se společnosti tím, že svou ženu pověřil účetnictvím a za Julii, která odešla zpět do rodinné firmy, sehnal náhradu, selhala, a tak, aby nemusel dodržet své závazky patřičně zaznamené v akcionářské smlouvě, argumentoval tím, že stroje nefungují správně. Abych zmírnil následky jeho zrady, byl jsem tedy nucen zvýšit náš finanční základ dřív, než se očekávalo. Musel jsem se buď uchýlit k půjčce, nebo navýšit akciový kapitál, a tím však zároveň snížit cenu akcií. Zkrátka jsem čelil každodenním problémům typickým pro malé a střední společnosti. Ta naše neexistovala ještě ani rok a tudíž za sebou neměla žádnou minulost, ale její akcionáři si už teď vjížděli do vlasů. 71 12. Nous travaillions beaucoup et nous avions un bon prétexte pour passer le plus clair de notre temps ensemble, Paula et moi. Le dimanche n’était pour nous qu’une parenthèse dans une espèce de vie commune qui ne disait pas son nom. Elle brûlait d’impatience de m’apporter ses pastels. Un soir, dans le huis clos de son bureau, ce petit bureau où tout le monde s’arrêtait, elle me découvrit religieusement des dessins disparates qui étaient soigneusement empaquetés et qui représentaient des paysages et des natures mortes. Le style en était naïf mais paradoxalement affirmé, affirmé dans la naïveté, en quelque sorte. Le trait en était sûr mais le résultat incertain, comme si son auteur n’était pas allé jusqu’au bout de son inspiration. Ici, on voyait une pomme à peine croquée voisinant avec un chandelier, véritable rôle de composition qu’ont tenu des milliers de pommes et des milliers de chandeliers, dans l’histoire de la peinture, là un paysage saisi dans une saison indéterminée, ici, encore, une pomme entière à côté d’un bouquet de fleurs. Que ne fût-il fané. À moins qu’il ne fallût voir dans la pomme une représentation plus symbolique. Celle d’une barque se découpant dans la nuit sur laquelle paraissait s’extasier un 12. Oba jsme s Paulou hodně pracovali a měli tak dobrou záminku, proč spolu trávit co nejvíce času. Neděle pro nás byla pouhou přestávkou v našem „společném životě“, který jsme však přímo takto nenazývali. Hořela nedočkavostí, aby mi už mohla ukázat své kresby. Jednoho večera mi za zavřenými dveřmi své malé kanceláře, kde se všichni zastavovali, nábožně odhalila nesourodé, pečlivě zabalené nákresy představující především krajinky a zátiší. Styl to byl naivní, ale ona naivita paradoxně podtrhovala jejich kouzlo. Črty vedla jistá ruka, ale výsledek tak úplně jasný nebyl, jako by jejich autor neprozkoumal veškeré hlubiny své inspirace. Tam sotva nakousnuté jablko vedle svícnu, typická kompozice, jakou už v historii malířství tvořilo tisíce jablek a tisíce svícnů, támhle zase krajina zasazená do neurčitého období, a jinde další jablko vedle položeného pugétu květin. Kdyby byl alespoň trochu uvadlý! Pokud ovšem nezamýšlela tím jablkem vyjádřit nějakou hlubší symboliku. Například obraz loďky rýsující se ve tmě, na níž bezpohlavní osoba jakoby u 72 personnage asexué levant les bras au ciel dans une improbable imploration aurait montré de l’originalité, si elle n’avait pas été inspirée par un tableau de Monet. C’était pourtant mon préféré et quelque temps plus tard, elle devait me promettre de me l’offrir, si nous nous séparions. Nous avions décidé de retourner à la tour du Crédit Lyonnais. Nous goûtions au même champagne toujours accompagné des mêmes amusebouches. Nous nous embourgeoisions, plus affalés qu’assis dans les mêmes fauteuils cossus car nous avions le vin gai. Nous n’avions cure des regards en coin sur le tableau de Caravage que nous formions, dans la pénombre où se dessinaient nos silhouettes dont la violence contenue troublait, sans pudeur, la mièvrerie ambiante. Elle m’enlaçait et me couvrait de ses petits baisers russes. Je me laissais faire docilement. Entre deux salves de baisers, j’essayais de me faire expliquer ce qu’elle entendait par « cool ». Elle continuait à me butiner comme une abeille stakhanoviste, puis se mettait à rire, par saccades, en faisant disparaître instantanément Caravage. J’aurais voulu lui dire qu’il n’y avait aucun rapport entre la tendresse et l’amour bestial que je sentais monter en vytržení vzpíná ruce k nebesům v pochybně úpěnlivé prosbě, by mohl vypadat celkem přirozeně, kdyby se ovšem neinspiroval jedním Monetovým obrazem. I tak se mi ale líbil ze všech nejvíc a později mi musela slíbit, že kdybychom se rozešli, daruje mi ho. Rádi a často jsme se vraceli do restaurace Crédit Lyonnais. Vychutnávali jsme si stále to samé šampaňské a k tomu pořád ty stejné chuťovky. Trochu jsme v těch stále stejných luxusních křeslech zburžoazněli, spíše položení než usazení, protože jsme pili veselé víno. Kradmé pohledy vycházející jakoby z Caravagiových obrazů, které v pološeru vytvářely naše siluety, jejichž dlouho potlačovaná síla nestoudně narušovala okolní vyumělkovanost, nás vůbec nezajímaly. Objímala mne a zahrnovala něžnými polibky. Povolně jsem se tomu oddával. Mezi dvěma salvami polibků jsem chtěl vědět, co myslí slovem „cool“. Neustále mě ozobávala jako pilná včelka, poté se pouštěla do přerývaného smíchu, a Caravagio tak okamžitě ztrácel na významu. Byl bych jí býval rád vysvětlil, že něha nemá s tou živočisnou láskou, která se ve mně rodila, nic společného, ale 73 moi mais elle n’aurait pas compris. Il y a un moment pour les baisers russes et un moment pour les french kisses. Tout n’est que question de synchronisation. Nous avions regagné le parking de la société. Il était près de deux heures du matin. Je l’entendais feuler, chatte sous un toit brûlant. Une ombre gigantesque me guettait. Je l’accompagnais. Au moment de monter dans sa voiture, une abeille se posa sur mes lèvres. Elle recommençait à me butiner. Nous virevoltions. Je sentais ma langue tourner sept fois dans sa bouche pour me laisser le temps de réfléchir à ce qui m’arrivait. Je m’entendais lui dire de m’embrasser comme ça, dorénavant, de ne plus me picorer comme des miettes insignifiantes jetées par des passants compulsifs à des pigeons rassasiés. Mais sa langue continuait d’aller et venir comme celle d’un serpent. J’avais l’impression qu’un liseron s’enroulait à l’intérieur de moi-même pour emprisonner mon âme. Une chauvesouris descendait le long de mon cou, humant et léchant la peau juste audessus de la veine jugulaire pour mieux se préparer à aspirer mon sang. Les àcoups de ses baisers me faisaient l’effet d’un marteau-pilon. Je tremblais de froid et de peur. Son corps que je croyais docile commençait à vibrer, nepochopila by to. Jsou chvíle pro obyčejné hubičky, ale i chvíle, kdy přichází na řadu pravé francouzské polibky. Je to jen otázka synchronizace. Vrátili jsme se na firemní parkoviště. Bylo okolo druhé ráno. Slyšel jsem, jak slastně mrouská, jako kočka na rozpálené střeše. Jako by nás sledoval obrovský stín. Doprovodil jsem ji. Než nasedla do svého auta, přistál mi na rtech další včelí polibek. Znovu mě jimi začala zasypávat. Vznášeli jsme se. Nechal jsem svůj jazyk několikrát prozkoumat její ústa, abych získal dostatek času na rozmyšlení, co se to se mnou děje. Slyšel jsem se, jak ji nabádám, aby mě dál takto líbala, příště ale ať už mě neozobává jako nasycení holubi, kterým náhodní kolemjdoucí házejí nicotné drobky. Její jazyk však i nadále pronikal do mých úst a zase mizel jako had. Měl jsem pocit, jako by se ve mě stáčel svlačec, který chtěl uvěznit mou duši. Jako by se po mém krku plazil netopýr, který vdechuje a olizuje mou kůži nad krční tepnou, aby se pak do ní mohl lépe zakousnout. Její nepravidelné polibky na mě působily jako parní kladivo. Třásl jsem se zimou a strachem. Její doteď poslušné tělo se začalo chvět, 74 comme si une force surhumaine l’habitait. Puis tout se calma et je rouvris les yeux. Mes mains n’en revenaient pas de l’envelopper aussi facilement en se promenant dans son dos, sur ses seins, en redescendant sur ses hanches et en s’attardant à la naissance de ses fesses. Elle se laissait faire avec une complaisance qui me troublait. Peu à peu, mes gestes devinrent plus précis. Mes mains glissaient sur son ventre tandis que mon corps était cabré et tendu afin de ne pas l’écraser contre le véhicule. Et j’étais étonné par son petit ventre plat que j’attendais plus rebondi. Mes doigts la caressaient et la pénétraient doucement par mouvements successifs, alors que ses mains s’attardaient, à leur tour, sur mon ventre. Dans d’ultimes résistances, je m’efforçais, avec un léger balancement, de laisser le bas de mon corps suffisamment éloigné d’elle. Et tout en continuant à m’embrasser, elle jetait, de temps en temps, la tête en arrière, la tendait sur mon thorax ou venait la lover sous mes bras, comme un félin. Cela faisait bien une heure que nous étions, ainsi, dans le noir et que nous glissions progressivement, quoique inconfortablement, vers le plaisir, pour la première fois, Paula et moi. Elle jako by se ho zmocnila nadlidská síla. Pak se vše uklidnilo a já znovu otevřel oči. Mé ruce nevycházely z údivu nad tím, jak snadné bylo ji objímat a bloudit po jejích zádech a prsou, poté sjet k jejím bokům a zastavit se tam, kde začíná zadeček. Nechala si to líbit s takovou povolností, až mě to zaskočilo. A tak se mé doteky stávaly stále jistějšími. Mé ruce hladily její břicho, zatímco mé tělo se chvělo napětím, abych ji náhodou nerozmáčknul o kapotu. Její malé, pevné bříško mě překvapilo, čekal jsem ho měkčí. Prsty jsem ji nězně hladil a jemnými pohyby pronikal hlouběji, ona se zatím odvážila laskat jen mé břicho. Několikrát jsem se snažil udržet nepostřehnutelným kolébáním své spodní partie dostatečně daleko od jejích. Zatímco mě stále líbala, čas od času zvrátila hlavu, aby ji poté opět položila na můj hrudník nebo mi ji složila do náruče jako kočka. Zůstali jsme tak asi hodinu, v temnotě, a pomalu ale jistě jsme se blížili k naší první společné slasti. 75 m’entraîna à l’intérieur du véhicule. N’importe qui pouvait venir car l’immeuble comprenait aussi des appartements. Seules nos respirations irrégulières perçaient le silence de l’immense garage. Il faisait froid. De petites fumerolles s’échappaient de nos bouches et montaient de nos corps. Je trompais Anaïs. Ce ne fut pas le succès que laissaient augurer les préliminaires mais le résultat était le même. Il était près de six heures du matin. Nos phares se répondirent encore. Je m’arrêtai pour acheter des croissants. Quand j’arrivai à l’appartement, Anaïs n’était pas encore partie pour sa tournée. Elle ne dormait que d’un œil et me fit remarquer l’heure à laquelle je revenais. Je la questionnai simplement sur le chaton noir et blanc qu’il y avait dans la salle de bains. Il miaulait à fendre l’âme, près des poubelles d’une maison de retraite où elle donnait des soins. Il était en train de mourir de faim. Elle n’avait pas pu résister. En m’endormant contre elle, je lui glissai dans l’oreille que je lui avais acheté des croissants, tout en me demandant combien de chats il lui faudrait encore recueillir pour supporter mes absences. Vtáhla mě do auta. Protože v naší budově bylo i pár bytů, mohl nás tam kdokoliv překvapit. Nekonečné ticho garáží protínaly pouze naše nepravidelné vzdechy. Bylo tam zima. Od úst nám stoupala pára a z těla se nám odpařovaly malé mlhavé obláčky. Právě jsem podvedl Anaïs. I když jsem po všem tom, co předcházelo, takový úspěch nepředpokládal, výsledek byl stejný. Bylo okolo šesté. Ještě jsme se pozdravili dálkovými světly. Po cestě jsem se zastavil a koupil croissanty. Když jsem přijel domů, Anaïs tam ještě byla. Spala jen na půl oka a hned podotkla, zda si uvědomuji, kolik je hodin. Jakoby nic jsem se jí zeptal na černobílé kotě, které jsem našel v koupelně. Našla ho u popelnic domova důchodců, kde pracovala. Mňoukalo, až srdce pukalo. Jistě by tam umřelo hlady. Nemohla ho tam přece nechat! Když jsem vedle ní usínal, zašeptal jsem jí do ucha, že jsem jí koupil croissanty, a zároveň jsem se ptal sám sebe, kolik koťat ještě přivede domů, aby se díky nim přenesla přes mou nepřítomnost. 76 13. Le lundi matin, nous arrivâmes ensemble au parking qui hébergeait, outre des véhicules de particuliers, ceux de l’entreprise et la flotte entière d’une administration occupant également deux étages supplémentaires, en soussol. Il était un peu plus de huit heures et la circulation était intense. Le trafic aussi, à l’intérieur du parking dont le portail automatique laissait toujours présager le pire. Nous étions restés bloqués, plusieurs fois, Paula et moi. L’un de ces nombreux soirs où nous avions travaillé assez tard et alors qu’il n’y avait plus personne, à l’une de ces heures bâtardes, entre chiens et loups, quand les gens commencent à manger en regardant la télévision, nous avions dû emprunter une issue de secours. Compte tenu de l’heure, j’avais saisi l’occasion d’inviter Paula à dîner, le temps d’aller chercher ma carte magnétique de rechange pour actionner le portail de l’extérieur et récupérer nos véhicules. J’avais pris un taxi et Paula m’attendait dans le restaurant chinois situé en face de nos locaux, tandis que j’expliquais à Anaïs que je devais repartir pour ouvrir le garage et que je ne reviendrais pas avant une heure ou deux. 13. V pondělí jsme se s Paulou opět setkali na parkovišti, kde byla kromě jiných vozidel i naše firemní auta a také spousta aut úředníků, kteří mají kanceláře ve dvou pozdemních podlažích. Bylo něco po osmé a tudíž neuvěřitelný provoz. Stejné to bylo na parkovišti, jehož automatická brána vždy předem věštila jen to nejhorší. Už několikrát jsme tam s Paulou zůstali zablokovaní. Jednoho takového večera, kdy jsme v práci zůstali dlouho do tmy a v tak pozdní, vlastně už skoro noční hodinu, kdy si lidé sedávají s jídlem k televizi, už v kancelářích nikdo nebyl, jsme museli použít nouzový východ. Vzhledem k pozdní hodině jsem využil situace a zatímco jsme se vraceli pro mou kartu, abychom mohli otevřít bránu zvenčí a vyzvednout naše auta jsem pozval Paulu na večeři. Vzal jsem si taxi a zatímco jsem Anaïs vysvětloval, že se musím vrátit a nějak se dostat pro auto, což mi bude minimálně hodinu dvě trvat, Paula na mě čekala v čínské restauraci naproti našim kancelářím. 77 J’avais poursuivi ma quête de Paula sur ses origines, celles de son prénom, en souvenir d’une dénommée Paule que son père aurait aimée. Mais ce n’était pas ce faux mystère en forme de confidence destinée à susciter mon intérêt qui résonnait en moi. Je continuais à goûter par procuration, aux joies de la famille telles qu’elle les partageait avec son père, amateur de Harley Davidson, de sa sœur, égérie de la famille dont elle se voulait proche ou de sa mère, femme au foyer qu’elle avait sortie de sa torpeur, en lui choisissant une nouvelle garde-robe et en la convainquant de reprendre des activités professionnelles. En voyant tous ces gens affairés, je me remémorais la scène de nos ébats. Qui pouvait bien se douter de ce qui s’était passé ? Mais qui s’en souciait ? L’humanité dévoyait si bien le sexe que c’était devenu le plus grand des malentendus. Je remarquai que ses grands yeux ressemblaient à ceux des personnages de mangas, mi-nippons, mi-occidentaux qui rappellent les démons de l’Antiquité, bons ou mauvais. Ils s’étaient plantés dans les miens et les questionnaient. Elle m’avait laissé un message sur mon portable dont je n’avais pas encore écouté la boîte Pokračoval jsem v poznávání Pauliny osoby, jejího původu a jména, které dostala díky vzpomínce na jistou Paulu, kterou kdysi miloval její otec. To, co mnou lomcovalo, nebylo falešné tajemství převlečené za důvěru, určené k tomu, aby přilákalo mou pozornost. Plnými doušky jsem vychutnával radosti rodinného života tak, jak ho viděl její otec, milovník Harley Davidsonů, její sestra, samozvaná hlava rodiny, ke které chtěla mít co nejblíže, nebo její matka, žena v domácnosti, kterou sestry vyvedly z otupělosti, pomohly jí s novou garderóbou a přesvědčily ji, aby se znovu pustila do aktivního života. Jak přede mnou defilovali všichni tito pracovití lidé, vzpoměl jsem si na naše dovádění. Kdo mohl tušit, co se stane? A koho to vůbec zajímá? Lidstvo svedlo sex na scestí do takové míry, že dnes představuje jedno z největších nedorozumění. Uvědomil jsem si, že její velké oči připomínají napůl japonské, napůl západní oči manga postaviček, které vypadají jako antičtí démoni, ať už dobří nebo zlí. Její oči se pohroužily do těch mých a hledaly v nich odpověď. Nechala mi zprávu na mobilu, ale já se ještě nedostal k tomu, abych si hlasovou schránku poslechl, 78 vocale que je consultai immédiatement, en guise d’excuses car elle m’avait fait des reproches. J’entendis, alors, sa voix douce à l’intonation enfantine me demander si j’étais bien rentré et si je n’avais pas eu de problèmes avec Anaïs. Elle ajoutait qu’elle m’embrassait. Paula me regardait toujours, un peu surprise. Comme si j’avais oublié quelque chose. Je déposai, enfin, un baiser sur ses lèvres et lui proposai de venir avec moi acheter le champagne que nous offririons, en fin d’année, à nos clients. Je lui précisai qu’on irait entre midi et deux pour ne pas perdre de temps et elle me répondit que c’était mieux que cinq à sept car on pourrait en profiter pour déjeuner ensemble. Nous partîmes, tous les deux, d’un éclat de rire qui s’entendait encore quand nous entrâmes dans les bureaux. Nous avions besoin de plusieurs caisses de bouteilles que nous allions chercher au supermarché d’un centre commercial tout proche qui avait pris le nom du quartier. Construit à la fin des années soixante-dix et doté de plusieurs centaines de magasins, La Part Dieu, c’était un nom qui ne s’inventait pas, voulu par la commerçante et bigote citée de Lyon, avait été, pendant longtemps, le plus important en Europe a tak jsem to hned s omluvou udělal, protože mi to vyčítala. Poslouchal jsem její hlas s jemným dětských nádechem, jak se mě ptá, zda jsem se v pořádku vrátil domů a jestli jsem neměl problémy s Anaïs. Nakonec mi poslala políbení. Paula se na mě dívala stále trochu překvapeně. Jako kdybych na něco zapomněl. Nakonec jsem ji políbil na ústa a nabídl, zda se mnou nechce jít koupit šampaňské, které koncem roku posíláme zákazníkům. Upřesnil jsem, že vyrazíme mezi polednem a druhou hodinou, abychom neztráceli čas, a ona odpověděla, že je to lepší než mezi pátou a sedmou, protože takhle toho budeme moci využít a jít spolu na oběd. Oba jsme propukli v hurónský smích, který dozníval, ještě když jsme vcházeli do kanceláří. Bylo potřeba koupit několik beden šampaňského, a tak jsme vyrazili do blízkého supermarketu, který se jmenoval stejně jako čtvrť, kde stál. La Part Dieu (jméno, které jen tak někdo nevymyslí) byl postavem v sedmdesátých letech, pojal několik set obchodů, protože si to žádalo obchodní a svatouškovské město Lyon, a byl po delší dobu největším v Evropě. 79 mais ne l’était pas resté, face à l’appétit gargantuesque de ses voisins européens qui ne souffraient pas de complexes commerciaux, à plus d’un titre. Le centre était érigé sur une ancienne caserne qui avait vu défiler bien des armées et les terrains vagues qui avaient précédé sa construction avaient servi d’aires de jeu, pendant plusieurs années, à tous les enfants du quartier où je vivais alors. Et c’était un peu de mes souvenirs qui défilaient, dans ma mémoire, au pas buissonnier de mon enfance, chaque fois que j’y allais. À l’heure du déjeuner, tout était bondé et il fallait y ajouter l’affluence due aux préparatifs des fêtes de fin d’année. Dans dix jours, ce serait Noël. Le rayon des vins n’était pas le moins fréquenté et les chalands lisaient les étiquettes, en attendant qu’un vendeur se libérât pour porter un jugement définitif sur le mariage de tel breuvage avec une dinde rôtie aux marrons, un chapon ou d’autres volailles moins domestiques. Certains d’entre eux me demandèrent même conseil et je m’improvisai chef de rayon pour réaliser quelques ventes. Étonnée, Paula me regardait m’agiter pour convaincre les clients. Entre deux arguments, j’avais l’impression de voir des lueurs de reproche briller dans ses yeux qui ne me quittaient pas car je la Dlouho jím však nezůstal vzhledem ke žravému apetitu evropských sousedů, kteří obchodní komplexy z mnoha důvodů neměli. Centrum je postaveno na místě bývalých kasáren, která zažila mnoho pochodů armád, a prázdné pozemky, na kterých nyní stálo, sloužily kdysi po několik let jako dětská hřiště pro děti ze čtvrtě, ve které jsem vyrůstal. Pokaždé, když jsem tam nakupoval, začaly se mi z paměti vynořovat útržkovité vzpomínky z dětství. V době oběda bylo všude nacpáno a k tomu se ještě přidaly návaly způsobené přípravami na vánoční svátky. Za deset dní budou Vánoce. Ani oddělení vín nebylo zrovna prázdné a zákazníci si zde pročítali etikety a doufali, že se u nich zastaví nějaký prodavač, který jim konečně poradí, jaké víno se nejlépe hodí ke krůtě s kaštanovou nádivkou, ke kapounovi nebo jiné, méně zdomácnělé drůbeži. Někteří z nich se na mě s takovým dotazem obraceli, a tak jsem si zahrál na vedoucího oddělení a dopomohl tím k několika prodejům. Paula překvapeně sledovala, jak se kolem zákazníků přesvědčivě oháním. Mezi dvěma zákazníky se mi zdálo, jako bych v jejích očích zahlédl vyčítavé pohledy, 80 délaissais. Le vrai chef de rayon me gratifia de quelques bouteilles de vin que j’entrepris aussitôt d’offrir à Paula afin de l’amadouer. Elle devait s’empresser de les donner à son père mais les divins flacons, bouchonnés, ne servirent pas ma bonne volonté. Notre choix s’était porté sur un champagne léger et fruité comme l’aiment souvent les femmes et dont le nom qui rappelait un opéra allemand était, à lui seul, tout un programme. Paula me demanda, faussement naïve, si j’allais inviter les Conte au pot de Noël. Je lui fis alors remarquer qu’ils étaient encore mes associés. Elle s’inquiétait de savoir quand ils allaient partir. Autant de sollicitude, même intéressée, méritait une réponse. Je lui expliquais, que ce n’était pas si simple. Il fallait, tout d’abord, que l’on se mît d’accord sur le montant de leur retrait. D’une part, Laurent invoquait le manque de fiabilité des Italiens pour ne pas respecter ses engagements, d’autre part, il prenait en compte notre potentiel de développement pour négocier ses actions à un prix irréaliste. Curieuse, elle m’interrompit mais elle n’osa pas me demander combien il en voulait. En parlant, elle plissait les yeux avec une moue de vieille femme et une které mi nechtěly odpustit, že jsem ji zanedbával. Opravdový vedoucí oddělení mě odměnil několika lahvemi vína, které jsem se rozhodl darovat Paule, abych si ji udobřil. Myslel jsem si, že by je mohla věnovat svému otci, ale ani božské, zazátkované lahve nesplnily svůj účel. Vybrali jsme lehké, ovocné šampaňské, jaké obvykle ocení ženy a jehož název připomínající německou operu byl sám o sobě znamenitý. Paula se mě naoko naivně zeptala, zda budu zvát Conteovi na vánoční večírek. Suše jsem jí oznámil, že jsou to stále mí společníci. Chtěla vědět, kdy asi tak odejdou. Tolik strostlivosti, i když hrané, si zasloužilo odpověď. Vysvětlil jsem jí, že to není tak jednoduché. Nejdříve bylo třeba, abychom se shodli na výši jejich odstupného. Zaprvé, Laurent se odvolával na nedostatečnou spolehlivost Italů, kvůli čemuž nemusel dodržet své závazky, zadruhé si uvědomoval náš potenciál k rozvoji a tak požadoval za své akcie nehoráznou sumu. Zvědavě mě přerušila, ale nedokázala se přímo zeptat, kolik za ně chtěl. Když promluvila, klopila oči jako stará žena a směšnou intonace v hlase se snažila zamaskovat závažnost svých otázek. 81 intonation comique dans la voix pour masquer le sérieux de ses questions. Le temps de charger les caisses dans la voiture et nous pourrions grignoter des panini sur le pouce, dans l’un de ces bars qui apparaissent et disparaissent au gré des modes. Le petit pain chaud italien faisait fureur et Paula aimait tout ce qui était italien. Durant le déjeuner, je continuais mes explications en lui faisant part de mes inquiétudes. Je soupçonnais Laurent de vouloir se retirer pour nous faire concurrence. Il refusait de signer la clause qui l’en empêcherait, bien que ce fût l’usage. Paula me disait partager mes inquiétudes. Elle avait davantage confiance en sa femme avec qui elle se trouvait des affinités, alors que tout les opposait. Je lui expliquais qu’il ne fallait pas s’y fier que c’était l’ombre portée de Laurent, son éminence grise mais Paula me lançait des affirmations. Selon elle, Laurent serait obligé d’accepter mon offre, s’il voulait se retirer ; il ne trouverait pas meilleure proposition ; je pourrais toujours lui faire un procès. Elle reprit, en arguant qu’il avait des prétentions élevées car elle voulait se montrer compatissante, vis-à-vis de mon refus, tout en ayant réponse à tout. Je conclus qu’aucun investisseur ne lui Než nám naložili bedny s šampaňským do auta, dali jsme si v rychlosti panini v jednom z těch barů, které vznikají a zase mizí, podle toho, co je zrovna v módě. Malá teplá italská bagetka působila vášnivě a Paula měla ráda vše italské. Během oběda jsem jí dále vysvětloval a zasvěcoval do svých starostí. Podezíral jsem Laurenta, že od nás chce odejít a založit si konkurenci. Odmítl podepsat dodatek smlouvy, která mu to zakazovala, i když se to obvykle dělá. Paula se mnou obavy sdílela. O trochu víc důvěřovala jeho ženě, se kterou si rozuměla, i když byly naprosto odlišné. Řekl jsem jí, aby si na ni dávala pozor, že je to Laurentovo druhé já, taková šedá eminence, ale Paula mě uklidňovala. Podle ní měl Laurent mou nabídku přijmout, pokud chce odejít; lepší místo stejně nesežene; vždycky na něj mohu podat žalobu. Pokračovala a uzavřela to tím, že musí mít ještě jiný záměr, protože chtěla dokázat, že je se mnou zajedno, a na všechno měla odpověď. Nakonec jsem řekl, že mu stejně žádný 82 donnerait tout l’argent qu’il demandait, qu’il ne pouvait pas continuer à se contredire en évaluant la société comme il le faisait, alors qu’il se retirait à cause des difficultés qu’elle connaissait mais que l’on doit toujours s’attendre à pareilles tractations. Puis la demande fusa, inévitable et brutale, évidente dans son énonciation : « combien voulaitil?». Je lui répondis par ce que j’étais prêt à donner. La moitié de la valeur nominale des actions et du compte courant avec une clause de retour à meilleure fortune, soit deux cent cinquante mille francs à la signature et autant quand la société en aurait les moyens. Fidèle à sa nature, elle ne put réprimer un sifflement dont je ne sus s’il exprimait l’admiration ou la surprise mais elle trouvait ça honnête, sans doute autant pour m’être agréable que par conviction. Elle avait observé que toutes ces questions m’irritaient mais elle trouvait que « quand je m’énervais, je gardais mon calme », selon le style dyslexique qui la caractérisait. Elle pensait que ça agaçait mes interlocuteurs. Comme à son habitude, elle avait la tête légèrement inclinée en avant, le regard droit mais forcément un peu en dessous, prête à guetter la moindre de mes réactions. Cette fois, elle ne boudait pas dans son coin. Elle me faisait penser à investor neposkytne peníze, které bude požadovat, že nebude moci dále oceňovat společnost, jak se mu zlíbí, a odmlouvat, protože konec konců odešel kvůli neshodám, které Paula znala, ale že se s takovým jednáním musí občas počítat. A pak jí ta otázka najednou, nevyhnutelně a surově formulovaná vyklouzla: „Tak kolik teda chtěl?“ Odpověděl jsem jí na to, co jsem chtěl. Polovinu nominální hodnoty akcií a stávajícího účtu s dodatkem o podílu na zisku, z toho dvěstě padesát tisíc franků při podpisu a ještě jednou tolik, až bude mít firma opět finance. Paula jako vždy nedokázala potlačit hvízdnutí, o kterém jsem si nebyl jist, zda mělo vyjádřit údiv nebo překvapení, ale byla to podle ní poctivá částka, bezesporu to však řekla, aby se mi zalíbila, než že by tomu věřila. Všimla si, že mi ty otázky nejsou příjemné, ale podle ní, „když se vztekám, jsem vlastně víc v klidu.“ A v tom se projevuje její typická dyslexie. Myslela si, že to vadí lidem, se kterými mluvím. Typickým způsobem natáhla hlavu lehce dopředu a přímým, i když trochu proradným pohledem mě sledovala, aby zachytila jakoukoli reakci. Tentokrát netrucovala ve svém koutku. 83 un prédateur. Je lui demandai si elle connaissait l’étymologie d’agacer. Elle ne savait pas que c’est ainsi que l’on appelle un homme poursuivant de ses avances, une femme non consentante. Satisfaite d’elle-même, elle répliqua que je ne l’agaçais précisément pas. Je coupai court, en ajoutant que l’orgueil ne faisait pas bon ménage avec les affaires, pas plus qu’il ne s’accommodait des bons sentiments. Elle sut encore rebondir en lâchant qu’elle tâcherait de s’en souvenir. Mais je lui assénai du tac au tac que je ne n’aurais pas à le lui démontrer. Notre première vraie conversation s’engageait bien. Il faudrait que je songe à en remercier Laurent. Paula n’avait pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Elle continua sur Anaïs pour savoir si nous nous séparions. Les mots bondirent de ma bouche afin de ne pas lui donner l’impression que je réfléchissais à la réponse. Je n’eus même pas besoin de prétexter que nous étions pressés et que nous avions beaucoup de travail car c’était vrai. Et c’est alors que je m’apprêtais à avaler la dernière bouchée de mon panini qui en disait long sur l’influence du Beau Pays sur notre culture qu’elle voulut savoir si Anaïs avait aussi des parts dans le groupe. Vypadala jako predátor. Zeptal jsem se jí, zda zná etymologii slova svůdce. Nevěděla, že se tím slovem označuje muž, který nadbíhá ženě, která nemá zájem. Byla sama se sebou spokojena a tak mi oznámila, že já ji naopak vůbec nesvádím. Suše jsem to ukončil s tím, že pýcha nemá v obchodování co dělat, a už vůbec ne spolu s city. Na chvíli ještě znova ožila a prohodila, že si to zkusí zapamatovat. Já ji však ráz na ráz uzemnil, že jí nemusím nic dokazovat. Náš první rozhovor začal dobře. Je pravda, že jsem za to v duchu musel poděkovat Laurentovi. Paula ale nehodlala ukončit rozhovor v tak dobrém duchu. Dál pokračovala a chtěla vědět, jestli se rozejdu s Anaïs. Pusa mi jela jako o závod, aby si Paula nemyslela, že o odpovědi musím přemýšlet. Naštěstí jsem se nemusel vymlouvat, že spěcháme a že máme ještě hodně práce, protože to byla pravda. Právě když jsem se konečně chystal spolknout poslední sousto svého panina, které hodně vypovídalo o vlivu té krásné země na naši kulturu, zeptala se mě, jestli má Anaïs ve společnosti také nějaký podíl. 84 14. Nous nous devions d’explorer cette part de nous-mêmes qui nous jetait dans les bras l’un de l’autre. Il fallait un autre théâtre à nos émotions que le fourretout des bureaux dans lesquels nous vivions presque. La fin de la semaine approchait, j’allais inviter Paula à notre premier week-end, le dernier avant Noël qui tombait, cette année, un jeudi et je me souciais du premier mensonge que je devrais faire à Anaïs. Nous disposions d’une douzaine d’heures par jour, en moyenne, pour nous voir avec Paula, dont plus d’une dizaine étaient consacrées au travail et les quelques heures restantes à des plaisirs qui auraient dû être moins laborieux mais dont la minutieuse organisation, selon un rituel immuable, aurait pu entrer dans le cadre de nos compétences professionnelles. Ils consistaient en des dîners ou des soupers suivis ou parfois, précédés d’étreintes contribuant, en partie seulement, à les rendre inoubliables. Les mets subtils et les vins colorés qui les accompagnaient s’imposaient autant à notre mémoire. Il ne faisait pas de doute que Paula appréciait la bonne chère et ce n’était pas, à mes yeux, la moindre de ses qualités. Je ne le savais pas encore mais c’est elle qui allait m’apprendre à vaincre mes préjugés sur certains 14. Povinnost nás nutila probádat tu část nás samotných, jež nás vehnala do náručí toho druhého. Naše emoce si zasloužily lepší jeviště, než ty malé kanceláře, ve kterých jsme už téměř žili. Blížil se konec týdne a já chtěl Paulu pozvat na náš první společný víkend, poslední před Vánoci, které ten rok připadly na čtvrtek. Také jsem si dělal starosti s tím, že budu musel Anaïs poprvé zalhat. S Paulou jsme na sebe měli denně v průměru asi dvanáct hodin, z toho jsme více než deset hodin věnovali práci, a těch pár zbývajících radostem, které sice byly méně namáhavé, ale jejichž pečlivá organizace dle neměnného rituálu by mohla bez problémů patřit mezi naše pracovní schopnosti. Většinou jsme tento čas trávili u večeře nebo pozdní svačiny, po kterých následovala (nebo jimž předcházela) něžná objetí, která činila tyto chvíle částečně nezapomenutelnými. Do paměti se nám vrývaly vybrané pokrmy i rozličná vína, která je doplňovala. Nebylo pochyb o tom, že Paula má ráda vybrané jídlo, což v mých očích patřilo k jejím největším kvalitám. Tehdy jsem to ještě netušil, ale právě Paule se později podařilo překonat mé předsudky vůči určitým potravinám, o 85 aliments auxquels je me croyais, pourtant, allergique, depuis mon plus jeune âge. Je lui apprenais à reconnaître le bonheur, à le provoquer aussi, à savoir s’arrêter pour le contempler, immobile en soi et goûter à ces instants de sérénité qui nous mettent en accord avec nous-mêmes et avec les autres. Ce qui nous rend, aussi, parfois, mélancolique, dans notre conception tragique de la vie. Elle voulait toujours savoir ce que je pensais. J’ai souvent remarqué que la concupiscence et la jalousie qui va avec, nous poussent toujours à vouloir tout connaître de l’autre pour se l’approprier, comme on croit s’approprier un artiste par la connaissance de son œuvre ou de sa biographie. Je pensais également à la surprise que je lui réservais, dans un village où vont souvent les artistes, à mon amusement quand elle crut qu’il s’agissait de Saint-Tropez, à la vraie nuit que nous allions passer, à ma joie face à sa joie quand elle sut que nous partirions le lendemain, juste après le travail, aux gloussements de son rire, quand je lui répondis que je ne n’avais pas l’intention de ne me payer que sa tête. kterých jsem si myslel, že jsem na ně od útlého dětství alergický. Naučil jsem ji rozpoznávat štěstí, a stejně tak je podněcovat, přesněji řečeno vědět, kdy přestat, aby ho mohl člověk nehybně prozkoumat a vychutnat klidné okamžiky, které nás sladí se sebou samým i s ostatními. Což však může člověka i rozesmutnit vzhledem k našemu tragickému pojetí života. Pořád chtěla vědět, co si myslím. Čas od času jsem si všiml, že nás žádostivost a s ní spojená žárlivost nutí k touze chtít o tom druhém vědět vše, abychom si ho přivlastnili, jako si přivlastňujeme umělce, o kterém si myslíme, že ho známe z jeho díla nebo biografie. Také jsem myslel na překvapení, které jsem jí připravil – výlet do vesnice, kde se často scházejí umělci, a na své pobavení, když si myslela, že pojedeme do Saint-Tropez. Myslel jsem na opravdovou noc, kterou jsme se chystali strávit spolu, a na svou radost tváří v tvář její radosti, když se dozvěděla, že odjedeme hned další den po práci. Myslel jsem na její zářící úsměv, když jsem jí řekl, že mým záměrem není pouze vodění se za ručičku a procházky lesem. 86 Elle me jeta l’un de ces regards qui me rassuraient autant qu’ils m’inquiétaient et je crus bien qu’elle allait me clouer instantanément contre la porte de son bureau, comme on le fait d’un oiseau de mauvais augure. Mais elle se ravisa. La féline avait faim. Et tandis que nous allions avaler rapidement quelque chose, je me demandais pourquoi ce n’était pas comme chez les lions dont c’est la femelle qui nourrit le mâle. Nous sortîmes comme deux gosses en récréation, main dans la main, la faim au ventre et la tête dans les étoiles. Quelque temps auparavant, elle m’avait harcelé sur mon téléphone portable, alors que je rentrais d’un rendez-vous difficile, pour me convaincre d’accepter son invitation à dîner. Ses parents n’étaient pas là, même si je me doutais bien qu’elle leur avait demandé la permission d’accueillir un étranger chez eux, fût-ce le patron de leur fille. Alors que je me dirigeais pour la première là où elle vivait, je me souciais peu de savoir si cette soirée constituait un préambule à une visite plus conventionnelle en la présence de ses parents mais j’essayais plutôt d’imaginer l’impression que me procurerait la découverte de cet endroit et s’il m’en apprendrait davantage sur elle. Paula mit un point d’honneur à Podívala se na mě pohledem, který mě ujistil a zároveň znejistěl, a já věděl, že mě přimáčkne ke stěně kanceláře jako obtížný hmyz. Pak si to ale rozmyslela. Kočka v ní dostala hlad. A zatímco jsme se vydali na malou svačinu, přemýtal jsem, proč to nemůže být jako u lvů, kde potravu zajišťuje samice. Vyšli jsme ven jako dvě děti o přestávce, ruku v ruce, s kručícím žaludkem a hlavou ve hvězdách. Několik dní předtím, když jsem odcházel z pracovní schůzky, na mě naléhala po telefonu, abych přijal její pozvání na večeři. Její rodiče nebyli doma, i když jsem pochyboval o tom, zda se jich vůbec zeptala, jestli může domů pozvat cizího člověka, i kdyby to byl její šéf. Když jsem pak byl poprvé na cestě k domu, kde žila, přemýtal jsem o tom, zda má tato večeře být pouhým začátkem před tím, než mě představí svým rodičům při tradiční návštěvě, ale snažil jsem si spíše představit, jak na mě její dům zapůsobí a jestli mi o ní poví trochu víc. Paula považovala za otázku cti jet mi naproti na výpadovku, protože jinak 87 venir me chercher à la sortie de l’autoroute, sans quoi je ne serais, sans doute, jamais arrivé à destination, eu égard à mon sens de l’orientation et au fait que ses parents habitaient l’extrémité du lotissement. Le côté face de leur maison n’appelait aucun commentaire. Côté pile, on pouvait accéder indifféremment à la salle à manger ou à la cuisine par laquelle on donnait directement sur une véranda faisant office de serre, d’où apparaissait, en transparence, fierté de son père, une piscine aux dimensions suffisantes pour être le symbole de sa réussite. C’était là-bas qu’elle m’avait montré, pour la première fois, ses talents de cuisinière. C’était là-bas, aussi, que j’avais revu les naïfs pastels accrochés aux murs, comme autant de marques de témoignages de l’intérêt particulier que ses parents portaient à leur fille. bych vzhledem ke svému smyslu pro orientaci a tomu, že bydleli na konci satelitu, nikdy nedorazil na místo určení. Na první pohled nevyvolávalo místo, kde stál jejich dům, žádné pocity. Naopak na druhý pohled se z chodby vstupovalo rovnou do jídelny i do kuchyně, na niž navazovala zasklená veranda, které vévodila chlouba jejího otce, průzračný bazén dostatečných rozměrů na to, aby se stal symbolem jeho úspěchu. Právě zde mi poprvé odhalila své kulinářské umění. A právě zde jsem také opět zahlédl ty naivní pastelové kresby na zdi, které dokazovaly nebývalý zájem rodičů o svou dceru.