Réflechissez sur l’expressions « la fuite des cerveaux » et discutez en petits groupes sur des remarques que l’on entend souvent en République tchèque/ en République slovaque dans les conversations. Répondez-y en donnant des arguments et des précisions : ü La plupart de nos chercheurs partent à l’étranger. ü Les Etats-Unis attirent tous les chercheurs de la planète. ü Quand on est un excellent chercheur, on part à l’étranger et on ne revient en République tchèque / en République slovaque que pour sa retraite. ü Cette situation est dramatique et on ne peut rien y faire. Lisez l’article ci-dessous. La « fuite des cerveaux » fait peur. Les syndicats de chercheurs et le mouvement « Sauvons la recherche » agitent régulièrement ce chiffon rouge pour convaincre l’opinion publique de la nécessité d’améliorer rapidement leurs conditions de travail. Mais qu’en est-il exactement ? Quantitativement, le verdict est faux, ont démontré deux polytechniciens, Benoît Jubin et Pascal Lignières, lors de la présentation, mercredi 13 juin, de leur mémoire de fin d’études de l’Ecole des mines. La France est, au contraire, un brain-gainer, c’est-à-dire un pays qui attire plus de diplômés de l’enseignement supérieur qu’il n’en fait fuir. Parmi les pays étudiés, seuls les Etats-Unis et le Canada font mieux que la France. Seulement 3 % des chercheurs français s’expatrient, le taux le plus faible d’Europe. Et 80 % reviennent au bout de quelques années, riches de cette expérience. Alors, pourquoi s’alarmer ? Qualitativement, le constat est effectivement inquiétant. 40 % des économistes français « de premier rang », c’est-à-dire se classant parmi les 1000 premiers chercheurs mondiaux, en fonction de leur nombre de publications scientifiques, sont expatriés aux Etats-Unis. La situation est pire en biologie. La moitié des chercheurs les plus productifs sont outre-Atlantique. Leur efficacité est mesurée en fonction du nombre de leurs publications, mais aussi du « facteur d’impact », c’est-à-dire du nombre de citations par article. On peut s’en alarmer ou s’en réjouir. Car ces experts de haut vol sont peu nombreux. La France compte 41 économistes parmi les 1000 meilleurs mondiaux. Ce qui ramène à 16 le nombre de ceux qui vivent aux Etats-Unis et qu’il serait judicieux de convaincre de revenir. [...] La population à cibler est donc faible. Il doit être envisageable de leur offrir des salaires, une équipe de travail, un budget comparable à ce qui leur est offert outre-Atlantique. [...] Anne Kahn, Le Monde, 21/06/2017 1. Repérez les passages où Anne Kahn : Ø expose une opinion générale Ø fait une démonstration Ø énonce des arguments Ø donne des preuves Ø propose des solutions. Repérez les grandes parties de l’article (de l’introduction à la conclusion). 2. Donnez le sens des expressions imagées suivantes : la fuite des cerveaux agiter le chiffon rouge un expert de haut vol 3. Apprenez le vocabulaire qui sert à commenter la validité d’un fait. Vérité - erreurs - mensonges • L'objectivité et la subjectivité ü Cet article sur l'immigration est objectif. Le journaliste a été impartial, il a pris du recul, une position. Ses arguments sont fondés, démontrés, prouvés, sensés, incontestables. ü Votre jugement est subjectif. Vous manquez d'objectivité. Vous êtes partial, plein de partis pris, d'idées préconçues, d’idées reçues. • L'authenticité et la fausseté ü Cette histoire est authentique, véridique. C’est une réalité - Ça s’est passé comme ça - Ça a eu lieu ... - Ça a existé. ü Je trouve cette histoire peu vraisemblable, peu crédible. ü Ces faits sont faux, inventés, imaginaires, sans fondement - Ce sont des contrevérités. • L'exactitude et l'erreur ü Ces chiffres sont justes, exacts - Il est fidèle à la réalité. ü Ces statistiques sont fausses, inexactes, erronées - L’auteur a fait une erreur (une bêtise) - Il s'est trompé – Il a fait fausse route. • La sincérité et le mensonge ü Ce témoin est sincère - Il dit la vérité - Il dit vrai - Il a parlé franchement. ü Celui-ci dit des mensonges - Il ment - Son discours est hypocrite, truqué, falsifié. 4. Trouvez les antonymes des mots en italique. a) Cet article n’est pas subjectif mais ……………………………… . b) Ces chiffres ne sont pas justes, ils sont ……………………………… . c) Il ne dit pas la vérité, il ……………………………… . d) Son discours n’est pas franc mais ……………………………… . e) Cette histoire n’est pas véridique mais ……………………………… . f) Ce journaliste prend parti, il n’est pas ……………………………… . g) Ces historiens ne doivent pas présenter des faits imaginaires mais ……………………………… . 5. Prenez la défense d’un collègue. Dites le contraire. « C’est faux. Sa présentation était ... » a) J’ai entendu un spécialiste parler de la dangerosité des téléphones portables. Son exposé était bourré d’inexactitudes. – Son exposé était .................................................................................. . b) Ses chiffres étaient erronés. Il s’est trompé quand il a donné la fréquence des ondes. – Ses chiffres étaient .................................................................................. . c) Il a cité un cas totalement imaginaire. – Il a cité .......................................................................... . d) Bref, j’ai trouvé sa démonstration très partiale. – J’ai trouvé ..................................................... . 6. Trouvez le sens des expressions familières soulignées. Zoé m’a encore raconté des histoires. Hier soir, elle m’a dit qu’elle allait à une réunion de femmes avocates mais j’ai retrouvé un billet de théâtre dans la poche de sa veste. Si elle croit que je vais prendre ses explications pour argent comptant, elle se met le doigt dans l’oeil. La semaine dernière déjà, elle était rentrée très tard et elle m’avait sorti de son chapeau qu’elle était allée voir un film avec son amie. Mais elle s’était plantée. Le film ne sortait que le lendemain. Je crois que je vais la prendre entre quatre yeux et lui dire ses quatre vérités. Sources bibliographiques et autres : Girardet, J. ; Gibbe, C. Echo - méthode de français. B2. CLE International 2010. ISBN : 978-2-09-038560-1.